Ajouter un extrait
Liste des extraits
Audric était déjà en tenue de concours : pantalon blanc moulant – qui mettait en évidence son cul d’enfer –, bottes noires impeccablement cirées, chemise immaculée, veste et cravate noires. Ne manquait que la cravache au cliché du cavalier arrogant, mais si Audric de Morcent était bel et bien arrogant, il n’usait jamais de ce genre d’instrument sur ses chevaux. Il n’en avait pas besoin, car c’était un excellent cavalier.
Au grand dam de Bryan, qui aurait adoré le voir mordre la poussière…
Aucun des cavaliers présents n’accorda le moindre regard au jeune homme quand il passa près d’eux avec sa charrette. Pour eux, il n’existait pas. Il n’était qu’un palefrenier. Un palefrenier qui commençait à se dire que la journée allait être putain de longue avec tous ces beaux culs qui défilaient devant ses yeux et qui donnait une furieuse envie à sa queue de s’échapper de sa prison de métal…
Audric coula un regard discret vers Bryan en quittant l’écurie. Il ne pouvait pas dire qu’il n’avait pas remarqué son employé, bien au contraire. Le comte aurait même sans douté été moins dur et moins méprisant avec lui si ce dernier s’était montré plus souple, mais il avait vite compris que Bryan, bien que du même bord que lui, ne lui céderait pas pour autant, et depuis, il s’acharnait à lui rendre l’existence impossible. Le comte détestait par-dessus tout qu’on lui résiste, surtout lorsque l’opposant était d’un rang inférieur au sien, et donc, par définition, dans l’obligation de satisfaire ses désirs.
Bien qu’on soit au XXI e siècle, Audric de Morcent avait une conception toute personnelle des rapports devant exister entre les gens.
Afficher en entierBryan accepta sans se faire prier le verre que lui tendait Harry. L’alcool ne pourrait que l’aider à se détendre. Six hommes étaient déjà présents, silencieux, chacun d’eux cherchant à deviner qui était le perdant désigné. Le jeune homme vit de nombreux regards s’attarder sur lui, indiquant clairement de l’intérêt. Lui-même détaillait les autres joueurs, et il devait bien s’avouer que sans la drogue prise plus tôt, aucun d’eux ne le ferait bander en temps normal. Surtout pas le gros type qui ne cessait d’essuyer ses mains moites sur son pantalon. Bryan réprima un frisson en les imaginant posées sur lui. Une fois de plus, il maudit son inconséquence, qui l’avait mené là où il en était actuellement, mais il était trop tard pour se fustiger.
Cette nuit, son corps ne lui appartiendrait plus.
Qu’on en finisse, bordel !
Afficher en entier