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Stupeur



Description ajoutée par Shaynning 2021-03-14T15:52:46+01:00

Résumé

Depuis quelques mois à New York, un étrange mal sévit et s’empare des familles cossues de la métropole. Maux de tête, fatigue, fièvre, état de stupeur… la fièvre typhoïde se répand sans répondre à aucun schéma distinctif et met en alerte les autorités. Deux ingénieurs du département de l’Hygiène et de la Santé, Prudence Galewski et George Soper, enquêtent sans relâche pour retrouver la trace du patient zéro de cette épidémie, celui qui serait responsable d’avoir contaminé tant de victimes…

Le journal intime de Prudence, 16 ans, une jeune scientifique qui se forge une place dans un monde d’hommes et de préjugés sexistes, détaille cette course-poursuite contre le temps et la maladie et revient sur une découverte majeure dans l’histoire médicale.

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Classement en biblio - 7 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par SCPoussin 2023-12-21T17:02:08+01:00

Ma solitude m'est parfois écrasante, mais j'ai peur que la perte de quelqu'un soit encore pire.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par SCPoussin 2023-12-21T16:46:13+01:00
Argent

Récit très intéressant sur une personne ayant existée, même si celle-ci ne fait pas figure de personnage principal.

J'ai beaucoup aimé suivre la recherche du patient zéro et de voir le début de la découverte du terme de porteur sain.

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Commentaire ajouté par Ladysookie 2022-06-23T12:20:42+02:00
Bronze

Je m’attendais à une enquête scientifique plus adulte, Ici on suis une jeune fille de 16 ans avec des pensées naïves à travers son journal.

Je n’ai pas ressenti l’ambiance du début du XXe siècle, c’est dommage.

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Commentaire ajouté par Aryia 2021-05-29T21:17:25+02:00
Argent

De l’eau a coulé sous les ponts depuis, mais je n’arrive pas à oublier ce fameux jour où, à la fin de mon année de seconde, j’ai fait pleurer mon prof de physique-chimie. Je n’avais pourtant rien fait d’extraordinaire : je lui avais juste appris que j’avais choisi d’aller en section Economique et Social et non pas en section Scientifique comme il le pensait et l’espérait … En y repensant, je suis partagée entre l’embarras – je n’aime pas faire pleurer les gens – et l’agacement, car c’était déjà suffisamment difficile pour moi de tracer une croix sur des disciplines que j’aimais énormément, je n’avais pas besoin qu’il me fasse culpabiliser en plus ! Car contrairement à ce qu’on pourrait penser au vue de mon amour de la lecture, je suis avant tout une scientifique : d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours désiré comprendre le monde qui m’entoure. Pour tout dire, ma première « lecture » a été le Larousse Médical : je n’ai bien évidemment pas été au bout et je n’ai bien évidemment pas compris grand-chose, mais de là est né mon intérêt pour le fonctionnement du corps humain et pour la médecine … Autant vous dire que quand j’ai découvert l’existence des éditions Lucca, qui cherchent à « vulgariser les sciences et les cultures par le biais de la fiction », j’étais complétement conquise !

Du haut de ses seize ans, Prudence aspire à bien plus que ce qui lui propose l’horrible Miss Ruben, sa professeure : elle ne veut pas de cette vie oisive de parfaite petite maitresse de maison, à coudre, peindre et minauder, elle ne veut pas passer toute son existence à donner naissance à des petites têtes blondes qui seront emportées par une maladie ou une autre. Car voilà bien ce qui anime la jeune fille : la volonté farouche de vaincre la mort, de combattre tous les maux qui accablent l’humanité. Si seulement elle n’était pas une fille, si seulement elle pouvait entrer à l’école de médecine ! En attendant, elle aide sa mère, sage-femme, à donner naissance à des dizaines de bébés, tout en s’efforçant de trouver un travail à mi-temps. Lorsqu’elle parvient à obtenir un poste d’assistante chez un illustre ingénieur du département de la Santé et de l’Hygiène, Prudence n’ose croire en sa chance : en tenant les notes de Monsieur Soper, elle va aider celui-ci à enquêter sur les causes des épidémies, afin d’enrayer ces dernières avant qu’elles ne fassent trop de victimes. Les voici sur les traces d’une vague de fièvre typhoïde, qui semble poursuivre une cuisinière, Mary Mallon, pourtant en parfaite santé ….

Depuis le début de la terrible pandémie qui sévit actuellement, les médecins n’ont cessé de nous alerter : ce n’est pas parce que nous n’avons aucun symptôme que nous ne sommes pas porteurs de la maladie et ne pouvons donc pas contaminer notre entourage. C’est ce que le monde médical appelle les « porteurs sains ». C’est aujourd’hui un phénomène connu et reconnu, mais ça n’a pas toujours été le cas : c’est justement l’objet de ce roman, qui mêle habilement réalité historique et fiction pour nous raconter comment l’existence de ces porteurs sains a été découverte. Nous sommes en 1906 aux Etats-Unis, et c’est à travers le journal de la jeune Prudence que nous suivons cette course folle contre la maladie. Prudence vit seule avec sa mère depuis le décès de son frère ainé et la disparition de son père. Curieuse et ambitieuse, la jeune femme s’ennuie ferme dans l’école pour filles où elle est inscrite : contrairement à ses camarades, elle ne rêve pas d’une vie d’oisiveté, elle veut donner un sens à son existence. Elle veut étudier les maladies afin de les éradiquer, afin de sauver des vies. C’est cela qui la pousse à arrêter ses « études » pour devenir la secrétaire de Monsieur Soper, cet homme qui traque les épidémies pour mieux les prévenir et les contenir …

Autant vous dire qu’on s’attache très vite à cette jeune fille, profondément humaine, dont le cœur est empli de cette volonté farouche de faire de grandes choses pour l’humanité, et qui ne compte pas enterrer ses rêves et ses ambitions pour la seule raison qu’elle n’est pas un garçon. Prudence est une jeune fille déterminée et obstinée, et il ne fait aucun doute que son émancipation ravira nombre de lecteurs, mais ce que j’ai surtout apprécié chez elle, c’est qu’elle est pleine de douceur et de sensibilité, mais aussi de doutes et de naïveté. On a envie de la protéger, de la consoler. Car contrairement à ce qu’elle imaginait, avec toute son insouciance et son innocence, ce n’est pas toujours facile de mettre fin à une épidémie … Surtout qu’il semblerait que celle qui véhicule la maladie dans toutes les maisons où elle travaille comme cuisinière est en parfaite santé ! Comment cela est-ce possible ? Et surtout, comment le prouver, puisque cette femme refuse catégoriquement de se faire dépister, accueillant Prudence et son chef avec des couteaux de cuisine et des attaques verbales qui heurtent la pudeur de l’adolescence ? Comment vont-ils enrayer la maladie si cette femme refuse de s’isoler et de se faire dépister ? Faut-il user de la force lorsque l’amabilité ne marche pas ? Faut-il sombrer dans l’illégalité pour le bien commun ?

Car ce livre pose aussi cette grande question d'éthique, de morale : pour éviter à des centaines de personnes de succomber, est-il juste de priver un unique individu de sa liberté de mouvement, ou doit-on respecter sa liberté individuelle et laisser ce porteur sain vagabonder et transmettre la maladie autour de lui ? Car peut-on réellement compter sur la responsabilité individuelle ? L’histoire de Mary Mallon nous prouve que non : malgré le serment qu’elle a fait devant la justice pour être libérée de sa quarantaine forcée, elle ne cessa pas de se faire embaucher comme cuisinière. Pire, elle prit une fausse identité pour pouvoir travailler dans un hôpital, alors même qu’on lui avait prouvé par A+B qu’elle transmettait la maladie sans avoir de symptômes ! Triste réalité, triste constat, mais il semblerait que la nature humaine ne soit pas vraiment altruiste … Et cette terrible vérité fait beaucoup de mal à Prudence, et donc au lecteur qui s’est tant attachée à cette jeune fille au cœur bien plus grand qu’elle. Au cœur peut-être un peu trop prompt à s’emballer, d’ailleurs : mon seul regret, qui explique pourquoi ce livre n’est pas un coup de cœur, c’est cette touche de « romance » fort malvenue. Pourquoi diable un roman qui se veut féministe tombe-t-il dans cet horrible travers de faire tomber la gamine folle amoureuse de son patron, nom d’un bécher ?!

En bref, vous l’aurez bien compris, j’ai vraiment beaucoup apprécié de roman dans lequel l’histoire des sciences et la fiction s’entremêlent délicatement. C’est un vrai bonheur que de suivre Prudence durant ces quelques mois où elle passe de l’adolescence à l’âge adulte, où elle prend en main son avenir en dépit des difficultés qui se dressent devant elle. C’est une sorte de roman initiatique, finalement, durant lequel cette jeune fille va enfin faire le deuil de son frère et de son père pour avancer dans la vie, durant lequel elle va apprendre à écouter les désirs qui se nichent au fond d’elle et qui lui disent qu’elle peut donner un sens à son existence. Et c’est aussi un vrai bonheur que d’apprendre comment l’existence des porteurs sains a été découverte, de suivre les recherches qui ont menées à cette découverte capitale pour la science, la médecine, l’épidémiologie. Car que serions-nous, aujourd’hui, si nous ne savions pas qu’une personne asymptomatique pouvait porter et surtout transmettre une maladie ? C’est un livre qui nous rappelle que derrière ces savoirs essentiels se cachent des hommes et des femmes qui se sont dévoués corps et âmes à leurs recherches, nuits et jours, pour sauver des vies. Des exemples à suivre …

https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2021/03/stupeur-julie-chibbaro.html

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Commentaire ajouté par Happy_Bookshelves 2021-05-19T15:08:03+02:00
Argent

Prudence Galewski, une jeune fille de 16 ans, écrit dans son journal intime ses pensées les plus intimes. Elle vit à New York au début des années 1900. Elle va à lécole afin de devenir une bonne épouse et aide également sa maman qui est sage-femme. Prudence rêve pourtant dautres horizons Alors que la ville est meurtrie par une terrible épidémie, Prudence rêve de devenir scientifique et de comprendre le mal qui sévit. Pourtant, il nest pas aisé de se hisser dans ce monde en tant que femme

Jai beaucoup apprécié ce roman épistolaire. Il est assez aisé à lire et la plume de lauteure est très fluide. Lobjet livre est magnifique et les lettres sont parsemées de dessins très agréables. Ensuite, on nous translate la position de la femme au siècle dernier et il me parait toujours intéressant de constater lévolution (et heureusement) que la société actuelle a connue ! Bien que je ne sois pas du tout intéressée par le monde scientifique et la médecine, jai pu faire preuve dempathie pour Prudence qui ne souhaite pas vivre comme les autres filles de son âge et je nai pu que lencourager à travers ses écrits. Ses pensées nous amènent dailleurs à nous mettre énormément en réflexion Finalement, le point fort de cette lecture est la richesse historique. Jignorais jusqualors lexistence de Mary Mallon qui a réellement existé et cétait très intéressant de comprendre les premières découvertes au sujet des épidémies ! Surtout dans notre contexte actuel

Bookstagram : Happy_Bookshelves

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Commentaire ajouté par Shaynning 2021-04-20T04:11:03+02:00
Or

e place d'ores et déjà ce magnifique livre dans mes Incontournable de Librairie pour le mois de Mars 2021. Il est trop rare d'avoir ce genre de roman en littérature adolescente ou Jeune Adulte ( j'hésite encore sur son classement), mais une chose est sure, des comme lui, j'en voudrais tellement plus sur mes rayons de département Jeunesse!

Bon, j'ai BEAUCOUP de choses à dire, alors je vous donne le choix de la longueur.

Version raccourcie:

Il existe trop peu de ce genre de roman en ado/Jeune adulte pour passer à côté de ce magnifique roman historique. L'histoire d'une jeune femme à l'esprit scientifique qui aspire au monde des sciences et éventuellement de la médecine, va être au coeur d'une épidémie de typhoïde dans un New York insalubre de 1906. Une rare fenêtre sur une adolescente à l'esprit cartésien, sur fond d'Histoire soutenu par une solide recherche de la part de l'autrice.Un roman féministe, humain, différent, pertinent, intéressant et rigoureux.

Version exhaustive:

Vous aurez sans doute flairé à son élégante couverture aux allures vintage et sa quatrième ayant la forme d'une page de journal son appartenance à L Histoire, et vous auriez raison. Nous sommes en 1906, dans la métropole New Yorkaise, qui était déjà, à l'époque, un centre urbain très densément peuplé, un fait accentué par le flot constant d'immigrants, et plutôt insalubre. Nous verrons les évènements historiquement vrais du point de vue d'un personnage fictif en la personne de Prudence Galewski, 16 ans, jeune femme juive d'une famille immigrante de la seconde génération, qui tiens un journal.

Prudence se sent différente des autres filles. Pour elle, aucunes questions n'est stupide, tout est à découvrir, tout ce qui se trouve à la porté de ses yeux ou de l'esprit mérite d'être étudier. C'est une scientifique dans l'âme. Mais nous sommes en 1906 alors bien sur, comme la plupart des domaines intellectuels, le domaine des Sciences Naturelles appartient aux hommes. Alors qu'elle s'ennuie dans son école pour filles où elles apprennent à devenir "des femmes bien" ( Couture, maintiens et autres trucs superficiels), notre jeune femme souhaite étudier les sciences et pour intégrer ce monde masculin, cherche à être engagée comme dactylographe. C'est ainsi qu'elle rejoint le Département de la Santé et de l'hygiène, un département assez nouveau qui s'occupe notamment du dépistage des maladies infectieuses qui deviennent de vraies épidémies.Engagée comme assistante, Prudence est donc sur le terrain comme preneuse de notes. Elle met tout sur papier, élabore les tableaux de données et aura même la chance de voir sa toute première bactérie sous le microscope!

Bien sur, tout ne se fait pas sans heurts. Elle devra quitter l'école, faire face aux commentaires et gestes déplacés de certains individus, gérer des émotions parfois très fortes en opposition avec son esprit cartésien, concevoir des théories dont certaines ne sont pas seulement récentes, mais encore au stade théorique! Dans ce journal qu'elle tiens, Prudence nous relate une histoire qui a bel et bien eu lieu, avec quelques traficotages ici et là pour rendre le tout cohérent. L'épidémie de typhoïde à bel et bien eu lieu, les premiers "porteurs sains", des asymptomatiques, sont au coeur d'une polémique entre Droit de la personne et Droit de la Santé collective. Vous trouverai plus amples détails à la fin du roman, car l'autrice a fait de rigoureuses recherches pour ce roman ( très bon point pour elle!).

Le roman nous amène donc une dimension éthique. L'équipe de santé publique n'a pas encore de code déontologique et fait avec ce qu'elle a. Ces moyens ne sont pas toujours très élégants, ni même humains, mais avec une population ignorante ( surtout en matière de santé) et une ville qui peine à se sortir d'une insalubrité typique des grands centres urbains, combiné à une expertise médicale encore embryonnaire à certains niveaux, le combat pour la santé publique se fait sur plusieurs fronts. Et quand certains acteurs refusent de collaborer, ici le cas de Mary Mallon, asymptomatique positive à la typhoïde, c'est le tapage médiatique à savoir si on peut retirer un individu, susceptible de tuer des gens par le fait d'être "porteur sain", pour le bien-être collectif de la population. À cela s'ajoute la déontologie journalistique, gravement déficitaire à l'époque, aussi professionnels qu'une bande requins affamés.

On retrouvera dans ce roman beaucoup de réflexion de la part de Prudence sur le conflit entre les émotions et l'esprit neutre requis pour les sciences. Aujourd'hui, il est généralement admis que les bons docteurs ont la capacité d'empathie et de compassion, de même que les émotions ne sont pas incompatibles à l'esprit scientifique. Mais les sciences humaines sont beaucoup plus jeunes que les sciences naturelles et donc, à cette époque, la mentalité était plus froide: couper ses émotions, passer par dessus l'humain au profil de la froide logique attendu du scientifique empirique et raisonnable. On patauge ainsi dans le "No man"s land" entre les deux grandes Sciences, qui sont au final complémentaires. Le titre lui-même est porteur de ce double sens: "stupeur", un étonnement profond ( émotif) et "stupeur", suspension physique et mentale ( biologique).

J'insiste sur le fait que cette dualité ( comme la plupart des sujets évoqués dans ce livre) sont trop rarement traités dans les romans destinés aux ados et jeunes adultes, alors que de plus en plus de jeunes femmes font carrière dans le milieu et ont justement le profil mental de Prudence! Elles sont très sous-représentés en littérature jeunesse et c'est très dommage. Il y a trop peu d'ados et jeunes femmes d'érudites, de scientifiques et de filles dont le principal but ou le seul absolu n'est pas de finir en couple, dans les romans de cette tranche d'âge.

Toutefois, le roman n'est pas que faits historiques et sciences en développement, oh que non! On couvre beaucoup de sujet, mais cela n,exclut pas un côté très humains et très touchant. Si les évènements de l'épidémie de typhoïde est l'axe central, à travers les écrits de Prudence, nous avons aussi des soucis de l'ordre plus social. Son amitié avec Anoucka, par exemple, qui est passée de citadine à campagnarde, prise avec un amour à sens unique dans un trio d'amis. La disparition de son père, également, parti faire la guerre et dont le mystère de sa disparition reste entier, est un autre bon sujet, car à travers cette perte, la relation qu'a Prudence avec les hommes semble s'en trouvé influencée.

En outre, on retrouve le thème du féminisme, évidement, puisque les années 1900 sont aux balbutiements des écoles pour femmes. Ainsi, il est désormais possible pour certaines excellentes candidates d'étudier dans le domaine, mais en faire parti ensuite est une autre paire de manches. En soi, le fait que Prudence ait eu son emplois auprès de l'ingénieur Soper est en soi un gros pas en avant et place le personnage dans la peau d'un homme moderne et féministe.

Et d'ailleurs, j'apprécie beaucoup les élans solidaires et constructifs des personnages féminins entre elles. Trop souvent je vois la compétition s'installer dans les histoires, surtout celles où les filles convoitent le même gars ou un statut social X, alors c'est rafraichissant de voir des rapports de cette nature entre les filles, pour une fois. Un aspect de sororité/Girl Club, en somme.

Il aura fallut attendre 10 ans pour en avoir une traduction, mais ce roman états-unien en vaut la peine. Bien loin de tout ce ramdam sentimental débilisant et sexiste qui pullule actuellement, justement en provenance des USA, il est donc très satisfaisant de voir ce genre de pépite émerger du lot et proposer autre chose. Nous avons enfin une héroïne qui pense à autre chose que de ce trouver un copain! Quoique cela ne l'empêche pas de vivre les tourments des premiers sentiments, elle a juste le bon sens de ne pas se laisser abrutir par ça. Elle est d'une nature curieuse, méthodique, empathique, consciencieuse, modeste et entreprenante. C'est, en un mot, une pionnière. Elle sera d'ailleurs amenée à en rencontrer d'autres, notamment la doctoresse Baker, qui a réellement existé.

Compte tenu de certains thèmes plus complexes et de la plume plus soutenue , je pense que ce roman est définitivement fait pour les ados, peut-être plus la tranche des 15-18 ans. Mais si les 13-14 se sentent d'attaque et qu'ils sont bons lecteurs, pourquoi pas? Il n'y a pas de violence outrancière, pas d'agressions sexuelles, pas de termes extrêmement complexes. Il y a même quelques dessins au graphisme d'époque , de ceux que l'on retrouve dans les encyclopédies, qui ponctue de temps en temps le récit. La plume est juste, touchante, précise, avec un rare engouement pour le passé simple. Une très belle traduction, une belle mise en page aérée et des chapitres très courts puisque sous forme de journal.

Un roman incontournable qui va rejoindre ma bibliothèque personnelle, assurément!

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Date de sortie

Stupeur

  • France : 2021-02-05 (Français)

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extraits 2
Evaluations 6
Note globale 6.83 / 10

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