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une jeune femme, un foulard dans les cheveux, nous il un signe en passant au loin. Il me semble un instant que mon père lui envoie un baiser, mais quand il baisse le regard sur moi, ses yeux sont mouillés
Afficher en entier"La nuit, je plongeais dans un sommeil profond, peuplé de rêves intenses, et le jour, toutes sortes de souvenirs me revenaient à l'esprit, c'était une rivière brassée, un torrent puissant qui retournait tout ce qui reposait là-dessous, quelque chose de gluant et qui remontait à la surface, filant à toute vitesse dans le courant, nettoyé par l'eau vive." p (27)
Afficher en entier"Jamais peut-être n'ai-je été aussi heureux que dans cette animalerie, avec Summer, et mon père. Le sourire de ma sœur diffusait des particules brillantes, qui voletaient jusqu'à nous. Mon père avait son air de gamin, une mèche folle retombant dans les yeux, tandis que nous choisissions les plus beaux spécimens, les plus subtils dans leurs comportements, parade, combats, reproduction, les plus chers, aussi."
Afficher en entier"J'ai compris que des jeunes filles peuvent s'évaporer, devenir un souffle, ou le chant d'un oiseau. Ou alors se décomposer dans un bois, sous des pelletées de terre jetées à la hâte, se métamorphoser avec les saisons, la pluie, les vers, en un tas d'ossements, nets et blancs, juste sous les pieds des promeneurs, sans que la marche du monde en soit ébranlée. Sans que personne n'y pense, ou ne prie pour elles, sans que leurs prénoms n'évoquent rien. Ils sonnent, légers, le son des clochettes dans un ciel d'été."
Afficher en entier"Ma mère qui ne parlait pas l'anglais et n'a jamais fait preuve du moindre romantisme, avait choisi pour sa fille un prénom de pom-pom girl, de pop star californienne. Un prénom qui évoquait un champ de fleurs, où volettent des papillons écarlates. Ou une corvette rutilante, fonçant sur une corniche le long de l'océan."
Afficher en entier"Dans mes rêves, la surface luit comme un miroir coupant, ou une dalle de verre. L'eau semble glacée et chaude à la fois.
J'ai envie de plonger, d'aller voir ; mais les poissons sont noirs, les plantes se déploient comme des tentacules. Des filaments souples, luisants, qui se balancent dans le courant."
Afficher en entierp 66
Chacune leur tour, elles avaient pris place à coté de moi, réordonnant leurs cheveux, tirant sur leurs vêtements en expirant profondément, comme avant une épreuves= olympique. Tandis que les autres détournaient pudiquement le regard, elles passaient chacune leurs tour les bras autour de mon cou en approchant leurs lèvres, les yeux fermés.
Ensuite, il avait fallu décrire sans fi leurs points communs et leurs spécialités, ce qui était grotesque, sachant que je n'avais embrassé qu'une seul fille dans toute mon existante, en classe de neige, une petite brune maussade, qui ne m'avait ensuite plus jamais adressé la parole. "Alors Coco j'aime bien quand tu glisses ta langue entre les dents, là, tu vois, comme un petit serpent", "Alexia, toi, tu tournes très vite. ça chatouille dans le dos". J'avais essayé de ne pas rougir en évoquant la technique professionnelle de Jill. Elles écoutaient, penchées en avant,les yeux plissés par la concentration, en faisant "hhhhhm". C'était la plus belle soirée de a vie.
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