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Roméo perçoit mon manque de contrôle et se penche à mon oreille.
— Si tu veux qu’on se fasse arrêter pour atteinte à la pudeur, continue comme ça : tu bouges d’un millimètre de plus, et je te baise dans la seconde, sur cette banquette, sans la moindre entrée en matière. C’est toi qui décides, Shakespeare.
Afficher en entier— Tout doux, ma fille, on rigole ! On se fait toutes ramoner, te bile pas : c’est juste que certaines cheminées ont droit à un entretien un peu plus régulier et énergique que les autres.
Elle m’adresse un clin d’œil et se suce l’index de façon obscène.
Afficher en entier— Je suis la première que ça branche, alors, parce que je te veux, toi, et je ne demande rien en échange. Pourquoi est-ce qu’on désire quelqu’un ? Mon corps te reconnaît comme celui qui lui fait du bien, mon esprit comme celui dont il a besoin, et mon âme comme celui qui m’est destiné.
La tension quitte aussitôt ses épaules, et un sourire hésitant se dessine sur ses lèvres.
— On est foutus, pas vrai, Shakespeare ? susurre-t-il presque, irradiant une aura de quiétude accomplie.
Un sentiment d’apaisement nous grise tous deux.
— C’est un euphémisme.
Afficher en entier— Non, Shakespeare, c’est un ordre : me cherche pas. Ta bouche et toi, vous me chauffez comme pas possible, mais si tu continues, je vais devoir t’apprendre à la boucler et à filer droit.
Je tressaille et sens une vague de chaleur irradier entre mes cuisses. Je tente de résister de toutes mes forces à ce désir perfide.
Afficher en entier— Si je continue à picoler, c’est moi qui finirai par tituber dans le jardin. Tu veux m’entendre crier ton nom, c’est ça ?
Rome se passe la langue sur la lèvre inférieure, et je l’imite malgré moi.
— C’est une invitation ?
La question me prend de court et, voyant que je suis mal à l’aise, il change de sujet, sans pour autant cacher son amusement.
Afficher en entierIl attend mon nom de famille, un sourire curieux aux lèvres.
- Molly Shakespeare.
Rome se penche vers moi, les lèvres pincées.
- Pardon ?
- Shakespeare. Molly Shakespeare.
Son expression pour le moins intimidante trahit son agacement.
- T'essaie de te foutre de moi ?
- Pas du tout : toi, Roméo, moi, Shakespeare. Ce n'est pas une blague...
Afficher en entier— C’est ce que je pige pas, justement. Pourquoi est-ce que je te plais, moi ? Ce que je suis au fond, ça n’a jamais branché personne : je suis sur les nerfs à longueur de temps, je suis possessif, les sentiments c’est pas mon fort… Je ne comprends pas ce qui te plaît tant chez moi.
— Je suis la première que ça branche, alors, parce que je te veux, toi, et je ne demande rien en échange. Pourquoi est-ce qu’on désire quelqu’un ? Mon corps te reconnaît comme celui qui lui fait du bien, mon esprit comme celui dont il a besoin, et mon âme comme celui qui m’est destiné.
La tension quitte aussitôt ses épaules, et un sourire hésitant se dessine sur ses lèvres.
— On est foutus, pas vrai, Shakespeare ? susurre-t-il presque, irradiant une aura de quiétude accomplie.
Afficher en entier“— Je suis paumé avec toi… Tu me perturbes, et j’aime pas ça. J’ai jamais eu une fille dans la peau à ce point… Mais t’es pas comme les autres, Jolly… Je l’ai remarqué dès notre rencontre, dans le couloir, le premier jour de cours… Putain, si tu savais : j’ai plus que ton goût dans la bouche depuis qu’on s’est embrassés durant l’initiation.
Je manque de lâcher un gémissement d’envie en captant dans ses yeux ténébreux la flamme d’un désir irrépressible.”
Afficher en entier- Voilà pourquoi je préfère étudier plutôt que me saouler tous les soirs. Le monde mérite de compter davantage de gens qui pensent plus aux autres qu'à eux-mêmes, et qui s'efforcent de se montrer chaque jour moins égoïstes et attachés au superficiel. (Je lui jette un regard noir et poursuis d'une voix faussement amicale.) J'espère que cela t'aura aidée à comprendre un peu ce pour quoi j'aimerais devenir enseignante. C'est ma vision des choses, ma conviction, et j'en suis extrêmement fière.
Afficher en entier« Car jamais amour ne triompha mieux de la douleur que celui de Molly Juliette et de son Roméo. »
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