Extraits

Marlone : Mais je n’ai rien lancé du tout ! J’ai simplement un rencard avec le père d’un gamin !

Valentin : Une réunion parent-profs version porno en quelque sorte ! Avec « observations orales ».

Marlone : N’importe quoi !

Dorian : Valentin je t’adore ! MDR !

Milan : T’as acheté des capotes ?

Marlone : Bon, OK. Je vous emmerde. La prochaine fois, vous pouvez rêver pour avoir la moindre info ! Je vous laisse, il arrive.

Valentin : OK, bonne baise !

Milan : Et n’oublie jamais, mon ami, la levrette c’est la vie !

Dorian : À vos gaules… Prêts… Tirez !!!!!!

Marlone : Bande de cons !

Valentin

J'ai une petite pensée pour tout ce chemin parcouru depuis que je me suis caché, un jour, dans une réserve de matériel de sports nautiques, pour en finir avec mon existence. D'une certaine façon, ça a effectivement été le cas, ce soir là... La rédemption n'est simplement pas arrivée comme je l'imaginais...

Dorian

- ... Qui a raison, qui a tort, est-ce que c'est important ? Tu l'aimes comme un fou, alors au lieu de perdre du temps tous les deux, à vous envoyer des insultes à la tronche, parlez-vous d'amour... Merde, la vie est trop courte, Dorian... Huit ans que vous vous attendez... Il serait peut-être temps de vous pointer au rendez-vous, non ?

Eliés

- Je t'aime, Valentin.

Il n'y a rien d'autre à ajouter. Oui, je l'aime parce qu'on ne peut que l'aimer. Il n'y a pas d'autre alternative. L'aimer au-dessus de toute autre chose et lui souhaiter d'être heureux. Parce qu'il est celui, de tous ceux qu'il m'a été donné de rencontrer, qui le mérite le plus... Il restera un souvenir magnifique... Une belle histoire. Le courage, le plus beau sourire, le soleil, les vacances, la grenadine... Un mec qui surfe avec un chiot. Une beauté merveilleuse qui n'ose pas se montrer. Un homme qu'une seule personne semble pouvoir tenir entre ses doigts... et cette personne, malheureusement, ce n'est pas moi...

Valentin

Milan : Attends, attends... Toi, hier, au zoo. Une envie urgente de te laver... Il s'est passé quoi ? T'as vraiment baisé Gertrude la girafe ?

Marlone : Oh, putain !

Dorian : Nom de Dieu, Val... On a dit : "pas les girafes", merde ! Enfin, je pense qu'on l'a dit. On l'a dit ?

Marlone : Non, on ne l'a pas dit !

Milan : Oups : la boulette ! Val, on a oublié de te dire : "pas les girafes" !

Valentin : Ah merde, faites chier d'ajouter des règles à la dernière minute !

Valentin

Et je sais très bien que si nous partageons un lit, les choses vont dégénérer. Il est impossible que nous nous contentions de baisers si nous pouvons baiser...

Jeu de mots magnifiques, je sais, merci.

Eliés

- Joséphine... Dis-moi un peu... Est-ce que... c'est normal, si je trouve ce mec là-bas... beau ?

Elle plissé les yeux. Puis se penche pour observer la salle d'attente depuis la baie qui les sépare de nous.

- Ah, ben oui, il est effectivement très beau... mais toi aussi Eliés, tu sais...

- Oui, mais bon... Enfin, ce n'est pas la question... Non.

Je la regarde, elle me regarde... Silence. Putain, il faut que j'explique, en plus...

- Non, mais... vois-tu, je ne suis pas gay, Joséphine.

- Ah ! Oui... Mais tu as le droit de le trouver beau quand même... Regarde, moi je trouve les chats persans très beau et je ne suis pas zoophile pour autant...

Emeric

Ses doigts sont partout sur moi et ses lèvres ne m'accordent que de très rares respirations, mais c'est encore de trop. Je veux m'asphyxier de lui. Vivre en apnée dans son sillage. Ne respirer que son désir.

Emeric

Il réitère ses baisers. Je crois que tout l'intérieur de mon corps, y compris mes neurones - et même surtout mes neurones - viennent de "s'autocarboniser". Fini, le Emeric. Je ne suis plus qu'un organisme informe et inutile devant lui, prêt à pleurer, à jouir, à rire, ou à "m'autocombustionner" encore s'il continue son petit jeu.

Tristan

Je m'abonne à ses soins et ses attentions. Je m'abreuve de ce corps, de ces yeux et de cet homme, têtu et passionné... Je décide de sentir et d'éprouver. D'être moi et d'en profiter. Je décide d'exister...