Commentaires de livres faits par sweetmel
Extraits de livres par sweetmel
Commentaires de livres appréciés par sweetmel
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−Tu sais que je pourrais te tuer pour ça, dit-elle.
−Pourquoi est-ce que tu ne le fais pas?
Une de mes mains glisse vers son ventre alors que l’autre s’agrippe plus fort à sa hanche. Ses fesses frottent contre une partie un peu trop réceptive de mon anatomie et ce qui devait arriver arriva. Bianca se laisse aller vers l’arrière, sa tête appuyée sur mon torse. Je vois un sourire flotter sur ses lèvres.
−Je croyais que mes fesses ne t’intéressaient plus.
−J’ai menti, murmuré-je à son oreille.
-Et chacune des secondes qu'on a passées ensemble est une bénédiction que je n'aurais jamais crue possible.
Je passai la main sur ses épaules puissantes, y enfonçant un peu les doigts. Rien de ce que je disais ne l'aidait, je ne possédais pas les mots qui aurait pu remédier à son anxiété ni à la mienne, d'ailleurs. Je préférai donc l'embrasser.
Mes mains saisirent sa nuque, se déplacèrent vers ses cheveux, tandis que sa bouche travaillait la mienne avec un désespoir vertigineux.
Il émit ensuite un grognement des plus masculins contre ma bouche, pour s'exclamer:
-Mon Dieu, Anna.
Mais il y avait tellement plus que du désir dans ces mots. La manière désespérée dont ses mains me tenaient signifiait tout.
Je ne pus que gémir en réponse, et ses bras me serrèrent davantage.
-Qu'est-ce que je vais faire ?
Il semblait tant souffrir.
-Je ne peux pas te perdre.
(...)
-Tu ne m'as pas perdu, Kai. Je suis ici, avec toi. Serre-moi dans tes bras.
Il enfonça son visage contre mon cou et fit exactement ce que je lui demandais, me serrant fort contre lui, sans me relâcher.
-Tais-toi crétin, répondit Malek en enjambant un rocher, mais le rire de son compagnon le suivit.
(...)
-Qu'Est-ce qui te fait rire, toi ? demanda rageusement Éli à Eldébäne qui souriait, tandis qu'elle secouait ses jupes.
-Moi, je lui aurais fait mordre la poussière, lança Tilka en se dirigeant vers le boisé.
-Ouais, marmonna Éli. Plus facile à dire qu'à faire, avec tout ce tissu.
Marléni s'approcha.
-J'ignorais que le guérisseur et vous formiez un couple.
Avant qu'Éli n'ait pu répliquer, Eldébäne expliqua:
-C'est parce qu'ils l'ignorent eux-mêmes.
-Vous ne me connaissez pas.
-À qui la faute ?
-La faute à Cendrillon.
Jake fronça les sourcils.
-Cendrillon ?
-Oui, Cendrillon s'est bien foutue de moi.
- Tu es de nature si gentille, si aimable.
Les sourcils d'Éli se froncèrent et elle lui jeta un regard hésitant. Malek ajouta:
- Si douce, si délicate... une petite biche.
- Malek ! s'exclama-t-elle en lui frappant l'épaule du poing. Tu te moques de moi. C'est sérieux, ce que je demande.
- Sérieux ! déclarat-t-il d'un ton amusé.
Malek lui fit face.
- C'est toi qui te moques de moi avec ta question, mais cela me rappelle une chose.
Éli le questionna du regard, tandis que le jeune homme l'observait d'un air langoureux. Lentement, il s'approcha d'elle.
- Une chose que tu me dois, expliqua-t-il.
La jeune femme le fixa sans comprendre. Elle voulut reculer, mais Malek la prit entre ses bras. Ses deux mains se pressèrent dans son dos, la forçant à se coller à lui. Les mains sur le torse du jeune homme, elle tenta de le repousser en le dévisageant.
- Malek... bredouilla Éli. Mais que fais-tu ?
Il sourit d'avantage et approcha son visage, les yeux intensément plongés dans les siens.
- Tu as l'air idiot avec ça.
- Désolé, dit-il en passant près d'elle sans s'arrêter. Mais je ne prends pas d'insultes d'une femme qui porte la barbe.
Éli hoqueta et passa la main sur sa joue pour la ramener piquetée de petits poils noirs. Elle avait oublié que Tilka et elle s'en étaient dispersés sur la figure pour que leur peau imberbe n'attire pas de soupçons. Malek la dévisagea avec un sourire et ajouta:
- Surtout lorsqu'elle en a jusque sur le nez.
(...)
Malek s'était appuyé au cadre de l'entrée et regardait la pluie tomber en croquant dans sa pomme. Il continua en les entendant approcher:
- J'imagine que Ferral serait heureux de voir le porteur de son important message s'amuser à glisser sur un parquet.
Les deux chasseresses s'appuyèrent sur le cadre opposé et le dévisagèrent. Éli fixa la pluie qui avait repris de plus belle et marmonna:
- Je ne sais pas ce qui m'empêche de te pousser sous l'averse.
Malek éclata de rire et se pencha vers elle avec un sourire taquin.
- Probablement parce que tu sais que tu m'y suivrais.
-Tu ressembles à une pomme de terre ! lui criai-je. Dans un champ de mines.
Elle s'immobilisa. Puis se tourna vers moi, le visage éclairé par un fruit à mi-croissance.
-Une pomme de terre, répéta-t-elle d'une voix neutre. Sérieusement, tu n'as rien trouvé de mieux ?
-C'est logique, répondis-je. Écoute. Tu traverses un champ de mines en craignant de te faire éclater la tronche. Et puis tu marches sur quelque chose et tu te dis: "Je suis mort."Sauf qu'il ne s'agit que d'une pomme de terre. Et tu es incroyablement soulagé de trouver quelque chose de si merveilleux alors que tu t'attendais à quelque chose d'affreux. C'est ce que tu représentes à mes yeux.
-Une pomme de terre.
-Ben oui. Les frites ? La purée ? Qui n'aime pas les pommes de terre ?
-Plein de gens. Pourquoi ne pourrais-je pas être quelque chose de plus sucré, comme un gâteau ?
-Parce qu'un gâteau ne pousserait pas dans un champ de mines. Logique.
Elle me regarda fixement à travers le couloir pendant quelques instants, puis s'assit sur un gros tas de racines.
Flamme. Elle semblait en train de pleurer. Crétin ! me dis-je en traversant précipitamment les feuillages. Tu étais censé faire preuve de romantisme, espèce de schmotz ! Les pommes de terre n'avaient rien de romantique.
J'aurais dû choisir une carotte à la place.