Commentaires de livres faits par sylvie7644
Extraits de livres par sylvie7644
Commentaires de livres appréciés par sylvie7644
Extraits de livres appréciés par sylvie7644
Ce fut ce qui lui donna du courage. Elle interrompit le discours de Mikael, à moitié audible à cause du fracas :
- Mais… Mikael, en théorie, on n’a rien enfreint, on est avec vous…
Véronique éclata de rire. Le sermon s’éteignit à ce moment. Marc repoussa en arrière quelques mèches châtaines et lâcha une phrase, les yeux… malicieux, oui, ils étaient malicieux.
- Ne pensez tout de même pas que cela va s’achever comme cela.
- On a le droit d’espérer, répondit sur le même ton Katya. Vous nous offrez quelque chose à boire, n’est-ce pas ? Puisqu’on est là.
Sa phrase ne paraissait s’adresser qu’à Marc. Il esquissa un sourire rapide. Ses lèvres fines et sensuelles, en s’incurvant ainsi, déclenchèrent un frémissement le long de l’échine de Katya.
- Un verre, et on rentre.
- Un verre, répéta Katya en opinant. Un jet, pour moi. »
-Les livres renferment des pans entiers de notre vie, ai-je dit à Simenon qui se promenait dans le bureau à la recherche d’un rayon de soleil."
L'instant d'après, j'ai senti la lumière du matin qui cherchait à s'immiscer sous mes paupières. J'ai résisté et me suis accrochée à mon songe en essayant de m'en remémorer chaque détail. Comme toujours, je me suis demandé s'il recelait un sens caché. Mon patrimoine génétique est pour moitié allemand, mais c'est l'autre moitié, celle originaire des Basses Terres, qui cherchait à tout prix à trouver une explication cosmique. Ma vie était-elle sur le point de changer ? Les grands-mères racontent que lorsqu'on rêve d'un mariage, c'est qu'il y a de la rupture dans l'air. Encore ? Non, merci, j'ai déjà donné !
Du coup, je me suis réveillée pour de bon. Il faut dire que, question bouleversements, j'ai eu ma part. Je ne me voyais pas remettre cela encore une fois. Nous avions tant bien que mal survécu à Thanksgiving - qui n'avait pas été de tout repos -, mais maintenant, il fallait tenir le cap jusqu'à Noël. Comme dirait Bettina, notre manucure - elle est de New York, et vous allez l'adorer : «Trop, c'est trop !»
Enfin, bref, je me suis levée pour me préparer une tasse de café - pur Colombie, avec une gousse de vanille jetée dans le filtre -, puis je suis sortie chercher le journal et regarder la couleur du ciel. La première chose que j'ai remarquée, c'est que les plates-bandes commençaient à déborder, et à monter à l'assaut des arbres et de la façade. Un vrai miracle. Remarquez, dans le genre Jack et le haricot géant, cela ne manque pas de charme. Le ciel était clair, pas d'orage ou autre turbulence en vue. La journée s'annonçait belle. J'ai observé le soleil se lever sur l'île aux Palmiers. Et c'est alors que j'ai eu la révélation. Bon sang, mais c'est bien sûr ! Le temps était venu pour moi de raconter mon histoire. Alors tenez-vous prêts, parce que je commence.
Blue Ridge Mountains, entre chien et loup, quand
un raton laveur – ou peut-être un opossum – se jeta
sous ses roues. Le contact fut étrangement mou. Au
lieu d’un choc sourd, il se produisit un son semblable
à celui d’une fermeture Éclair, doux, sous le
châssis. Qui souleva le coeur de Romeo. Il freina et
se rangea sur le côté.
Shaw se réveilla.
« Qu’est-ce qui se passe ?