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Extrait ajouté par delphine05 2016-11-05T16:14:25+01:00

Je me retourne, très mal à l'aise, et découvre un Giulian souriant qui m'observe.

— Mon petit ami hein?

— J'ai... J'ai décidé d'improviser!, dit-il avec un air malicieux.

— Ami, ça ne suffisait pas donc?

— J'ai pensé que non, et puis nous formons un beau couple tu ne trouves pas?, et il me montre notre reflet dans le grand miroir fixé sur la porte.

Je dois bien avouer que nous sommes merveilleusement assortis et l'image que me renvoie cette glace est... est vraiment belle.

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I.            FLASH BACK

  

 

 1.      INVITATION INATTENDUE

 

- Alors? Tu vas faire quoi? (silence...) Gia? GIA?

- Comment? Tu...Quoi?

- Je te demandais ce que tu comptais faire?

Assaillie par une foultitude de sentiments aussi divers que contradictoires, je tourne et retourne le carton d'invitation et j'essaie d'y trouver un message caché... une raison... une réponse! Cinq ans sans aucune nouvelle, pas la moindre, cinq longues années où pas un seul jour ne s'est écoulé sans que son souvenir ne vienne me tourmenter, et le premier contact c'est ce banal carton crème irisé qui me convie à.... sa pendaison de crémaillère, celle qu'il organise avec SA NOUVELLE COPINE!!!!

Et moi je dois prendre ça comment??? Sérieusement????

Caroline est toujours là, à scruter la moindre de mes réactions, essayant de comprendre par quel miracle un son va enfin sortir de ma bouche... Mon amie a été le témoin journalier de cette histoire longue et compliquée... Elle m'a encouragée lorsque j'hésitais, m'a soutenue lorsque j'ai pleuré, et elle est toujours là, le jour où encore une fois, il se remet en travers de mon chemin. Petite rousse ultra dynamique, cheveux coupés à la garçonne et yeux dorés, c'est un véritable bonbon acidulé avec ce que cela implique de piquant et de fraîcheur. Notre complicité est réelle et notre amitié indéfectible. Elle sait tout de moi et je sais tout d'elle, ce qui fait que là, elle doit savoir exactement à quel point je suis troublée, et perdue.

- Je ne sais pas Caro, je ne comprends pas pourquoi il me fait encore ça...

- Ok, alors, on va faire un petit jeu très simple pour te sortir de ta catatonie là, je vais te poser des questions et tu vas répondre illico, sans réfléchir, ok?

- C'est ridicule!

- Mais non, allez, tu ne risques rien à essayer... Alors: tu penses encore à lui?

- Oui

- Tous les jours?

- Oui

- Tu es heureuse ou en colère là tout de suite?

- Perdue! Le mot c'est perdue!

- Ok heu... C'était pas ma question, tu t'égares, (part-elle dans un fou-rire nerveux), tu es contente qu'il reprenne contact?

-....

- Gia?

-... Oui... mais...

- Mais quoi?

- Je suis partagée entre l'envie de le revoir parce qu'il me manque et l'envie de me venger...

- Si tu le revoyais, tu craquerais encore?

- Caro, je n'en ai pas la moindre idée... et c'est bien ce qui me fait peur. J'ai plus peur de moi que de lui je crois...

-...

- Tu n'as plus de questions?

- Gia, tu veux mon avis?

- Evidemment!

- Tu vas aller à cette foutue crémaillère, et tu vas y aller accompagnée!!!!

- Pardon? Et par quel miracle?

-J'ai ma petite idée, laisse moi un peu de temps !

- Mais qu'est-ce que tu mijotes encore, tu ne crois pas que j'ai eu assez d'émotions pour le moment?!

- Fais moi confiance ok? On en reparle plus tard, j'ai un truc à faire. Tu me rejoins au Pub ce soir? 20h30?

- Oui, si j'arrive à me remettre les idées en place.

- Une petite soirée entre filles te fera vite oublier tout ça, par contre, tenue de soirée exigée!

- Ben voyons!

- Promets moi!

- Ca va, je trouverai bien un petit quelque chose.

- Super, ciao Bella, à ce soir!

Caro tourne les talons, elle sort le sourire aux lèvres, un air de conspiratrice dans le regard qui ne me dit rien qui vaille et claque la porte de notre coloc.

Il est 17h00 et je me retrouve seule dans l'appart, décoré avec soin par Caro et moi, un mélange de moderne et d'art déco, un mélange de mes goûts et des siens... Surprenant mais élégant, et original... Je m'assoie dans le fauteuil revisité par les doigts de fée de mon amie, structure du club mais un cuir imprimé de couvertures de magazines de mode, un mélange un peu délirant que j'affectionne tout particulièrement. J'ai toujours cette fichue carte entre les mains:

 

"Nicolas et Stéphanie sont heureux de vous inviter à leur pendaison de crémaillère qui aura lieu le 14 juillet..." bla bla bla

"Nous profiterons du feu d'artifice qui aura lieu juste en face, sur la grande place " bla bla bla

"Musique, danse, rires, et des tas de gourmandises vous attendent, nous ferons la fête jusqu'au bout de la nuit!" bla bla bla

Et au dos de la carte, écrit à la plume avec soin: "Gia, il est hors de question que tu émettes le moindre refus, si tu me dis non, c'est moi qui vient de chercher! Il faut qu'on parle... Je t'attends à Cannes le 14!

Ton... Nicolas  "

 

2.      SOUVENIRS...

 

"Mon... Nicolas "? Ben voyons! Non mais il a le don de me rendre dingue! J'ai le cœur qui bat à fond en lisant ces quelques mots, curiosité et excitation se mêlent à une colère sourde et une irrépressible envie de lui mettre ma main dans la figure. Il n'a cessé, toute notre enfance, de faire faire les montagnes russes à mon petit cœur aujourd'hui trop blessé... Car oui, notre histoire remonte, remonte et remonte encore. Je me rappelle encore la première fois que je l'ai vu! Comment est-il possible à cinq ans, de se retrouver à côté d'un garçon qui a à peine quatre ans de plus, et de ressentir un tel trouble, une telle émotion... A cet âge là, on ne cherche pas à mettre des mots là-dessus, ni même à comprendre ce qui se passe, à cet âge là, on vit intensément le moment, on profite, on savoure, il n'y a pas de barrière. Alors oui, la première fois qu'il m'a troublée, j'avais cinq ans, et mon émoi a commencé à la seconde où je l'ai vu. Nos parents respectifs passaient régulièrement leurs vacances dans le même village et nous étions "voisins de locations"... Ils ont fini par se lier d'amitié et nous nous retrouvions tous les étés à partager une quinzaine de jours au bord de la mer. J'avais l'impression de ne vivre l'année que pour ces quelques jours au soleil, à jouer avec celui qui me hante encore aujourd'hui. Et puis, l'adolescence arrivant, je ne rêvais que d'une chose: qu'il m'offre mon premier baiser. Je m'étais imaginé tous les scénarii possibles, sauf celui de faire le premier pas. Trop timide, trop vieux jeu aussi! Et puis risquer cette amitié? cet amour-amitié! Et puis de toutes façons, lui? Ressentait-il la même chose que moi?

Un soir, alors que nos parents dînaient tranquillement, il me propose une promenade sur la plage... J'avais 15 ans, lui 19, comment ne pas dire oui!!! J'attendais un moment d'intimité avec lui depuis si longtemps... Mais à la fois excitée à cette idée et un nœud dans le ventre ne sachant pas à quoi m'attendre, je me raisonnais en me rappelant qu'il n'y avait rien de romantique dans sa façon de m'inviter... Il avait utilisé un ton léger et badin, il aurait tout aussi bien pu me dire sur le même ton " et si on se faisait un scrabble?"...

Je le suis, croisant deux doigts dans mon dos en me répétant en boucle "pourvu qu'il m'embrasse, pourvu qu'il m'embrasse..." De petits papillons prennent doucement leur envol dans mon ventre, et nous nous retrouvons sur l'étendue de sable, déserte à la tombée de la nuit... J'ai un petit corsage sans manche, blanc, une longue jupe fluide et légère assortie, et l'humidité de la nuit me surprend, un frisson parcourt mon corps, je croise mes bras sur ma poitrine. Il est là, à mes côtés, étrangement silencieux, je ne sais pas quoi dire moi non plus pour briser ce silence pesant, nouveau entre nous... Il s'arrête soudain, au milieu de l'étendue de sable, me demande si j'ai froid...

- Un peu, mais ça va, je gère, dis-je un sourire timide dans la voix...

- Tiens, prends ça

Il enlève sa veste et la dépose sur mes épaules, je sens qu'il ralentit ses mouvements, je le sens si près de moi que son souffle qui s'accélère vient réchauffer mes lèvres, l'odeur enivrante de son parfum me fait fondre et je ne suis plus que guimauve prête à fondre dans ses bras. Ce moment, je le chéris, je le vis intensément, je le savoure, et je veux qu'il se prolonge... J'entends son cœur battre plus fort, je le sais maintenant, lui aussi est troublé, lui aussi a envie de m'embrasser... Mais il prolonge l'attente, il attise le désir, il me rend folle... Et puis, il brise le silence:

- Gia, souffle- t'il d'une voix que je ne lui connaissais pas...

(Je peine à retrouver la mienne...)

-... Hummm?

- Gia, j'ai envie de faire quelque chose mais...

-... Mais quoi?

- Mais j'ai peur, dit-il d'une voix encore plus rauque.

-...De quoi?

- Peur qu'après ça rien ne soit plus jamais pareil entre nous...

boum boum boum BOUM BOUM BOUM... Ca y est, nous y sommes, il est là, à quelques centimètres de moi, nous ne nous touchons même pas et un feu nous consume, je peux sentir la chaleur entre nos corps, malgré cette petite brise délicate... Qu'y a-t'il de plus romantique que ce moment où, au bruit des vagues qui se brisent sur la grève, au reflet de la lune dans l'eau, il m'avoue que nos sentiments sont partagés... MAIS QU'IL M'EMBRASSE!!! QU'IL M'EMBRASSE! Bien sûr que ça va tout changer, mais en mieux! en tellement mieux!!! ENFIN!!!

Je perçois son regard qui me questionne dans le clair de lune, je sens à quel point il est dans la tourmente et à quel point il se contrôle et tout cela ne fait qu'accroître mon désir... Les papillons ne volent plus dans mon ventre, ils sont hystériques, et moi, je suis au bord de la rupture...

Quand tout à coup:

- Et puis merde!

Il m'enlace soudainement, je sens ses bras déjà puissants enserrer ma taille et ses lèvres chaudes et douces se poser tout doucement sur les miennes, ce n'est pas un baiser, c'est un nuage, une caresse de plume, aussi léger et aérien qu'une mousse de capuccino... C'est une décharge de dix mille volts qui me traverse le corps à ce simple contact, c'est la première fois et c'est magique... J'en veux plus pourtant, tellement plus... Mais je savoure, je ne veux plus penser, plus réfléchir, juste me soumettre à cette si tendre torture... Ce baiser dure à peine une seconde, mais c'est une vie pour moi, je l'attendais depuis tellement longtemps...

Sa bouche se détache lentement de la mienne, j'ouvre les yeux, je rencontre les siens, inquiets, interrogateurs, et je comprends qu'il a lu dans mon regard mon désir lorsque tout à coup il fond à nouveau sur ma bouche en un baiser cette fois conquérant et possessif, il me serre plus fort, une de ses mains remonte vers ma nuque pour me maintenir un peu plus prisonnière, un peu plus près de lui, quand l'autre prend ses aises au creux de mes reins. Je me laisse guider dans cette découverte des sens, et je sens sa langue s'enrouler autour de la mienne, un baiser avide et intense, un baiser qui n'en finit pas, un baiser qui me coupe les jambes... Je suis toute à lui, c'est mon premier petit ami, je suis sa petite amie, nous sommes ensembles, nous sommes amoureux, j'ai quinze ans, nous avons la vie devant nous!

Cet été là fut merveilleux, nous passions nos journées entre balades en ville et à la plage, évitant consciencieusement nos parents, les relations secrètes sont tellement plus intenses, protégeant férocement notre petit secret... Toujours main dans la main, nous nous aimions comme deux adolescents, nous nous nourrissions de nos petits baisers et de moments de complicité plus intenses encore qu'avant...

La fin de cet été là fut beaucoup plus compliquée à gérer! Notre au revoir eut un goût très amer, et nous nous sommes quittés sans la moindre promesse. Il n'aimait pas écrire, et je savais qu'il ne ferait pas cet effort là, et nous n'avions aucun moyen de nous revoir avant l'été suivant. Je ravalais mes larmes comme je le pouvais durant tout le trajet, préférant éviter d'alerter mes parents.

J'ai espéré, malgré tout, une lettre, et ô miracle, j'en ai reçu une, adorable et remplie de "je t'aime", de "tu me manques", de "j'ai tellement pensé à toi, à nos baisers..."...BOUM BOUM BOUM...

Les mains tremblantes et le cœur battant à tout rompre, j'ai lu et relu et relu et relu cette lettre, à l'en user! Et j'y ai cru, j'ai vraiment cru que ce serait possible entre nous... J'ai répondu évidemment, et en suivant j'ai reçu une petite carte, gentille et tendre, mais voilà, ensuite, plus grand chose...

Les jours, les semaines, les mois sont passés mais notre petite histoire aussi, sans qu'aucun de nous n' y ait vraiment mis un terme... la distance n'est pas une amie pour les relations en général, alors, pour des adolescents...

Je n'y suis pas retournée l'été suivant, j'ai préféré rester chez mes grands-parents, j'avais trouvé un petit job d'été et j'avais besoin de me tenir à distance, j'avais trop pleuré, beaucoup trop, je devais me protéger.

Seulement voilà, les jours passaient et son souvenir m'obsédait, aucun autre garçon ne trouvait grâce à mes yeux, au grand désespoir de Caro qui luttait pour me faire découvrir d'autres horizons...

D'adolescente, je suis devenue jeune femme, un peu plus grande, un peu plus de formes, un peu plus sûre de moi, un peu plus consciente de mes atouts... Et l'occasion s'est présentée de retourner sur notre lieu de villégiature... J'ai consciencieusement sélectionné ma garde-robe pour le séjour et j'ai foncé tête baissée vers mon destin, vers LUI!

Nicolas avait changé lui aussi, de jeune homme il devenait HOMME, dans toute sa splendeur, et mon courage en prenait un sacré coup. Lorsque nos regards se sont croisés, il y a eu ce petit courant électrique, cette petite décharge, le lien n'était pas rompu, c'était certain... Il s'est approché de moi, triomphal, un sourire éclatant aux lèvres, découvrant des dents aussi blanches que de la porcelaine, irradiant de beauté... Ce parfum, addictif, toujours le même, et je fonds toujours autant, ses grands bras, plus forts, plus musclés, plus pressants... Ce contact, BOUM BOUM BOUM, et son cœur, dont je sens le rythme s'accélérer à l'unisson du mien... Lui et moi, c'est toujours là!

- Gia... tu m'as manqué l'an dernier! dit-il en se raclant un peu la gorge tout en s'éloignant un peu de moi.

Et c'est là que je l'aperçois: une petite brune toute maigre, de grands yeux bleus qui semblent manger tout son visage, une bouche fine, très fine, et elle s'approche:

- Gia, j'ai beaucoup entendu parler de toi je suis enchantée de faire ta connaissance, ah heu oui, pardon, au fait, je m'appelle Estelle, je suis la petite amie de Nico, ça fait 6 mois qu'on est ensemble.

Mon cœur rate un battement, un deuxième, un troisième même... vite, un mot, une phrase, il faut que je dise quelque chose bon sang!

- Essss...Estelle, heu... enchantée moi aussi, pardon, je ne savais pas, je.... Tu sais, avec Nico, nous avions un peu perdu le contact ces derniers temps...

Petit regard de travers à l'attention de Monsieur qui nous observe en silence...

- Bon, je vais vous laisser les amoureux, mes parents doivent m'attendre, nous venons d'arriver et il y a pas mal de choses à faire... A un de ces quatre...! Lancé-je fière d'avoir repris le contrôle...

Cet été là j'ai encore pleuré, je sentais toujours cette attirance entre nous, et chaque contact physique aussi infime fut-il réveillait en moi un désir que je savais partagé, mais voilà, il n'était plus seul... et moi...je l'étais désespérément.

Encore deux années s'écoulèrent, deux années durant lesquelles j'optais pour un petit job et où je restais sans nouvelles de LUI...

Et puis, un jour, je me lance, je lui écris, je lui raconte un peu ce que je deviens, j'espère qu'il est heureux et accompli, et je me dis que c'est ma façon à moi de tirer un trait sur cette histoire, je sais qu'il ne me répondra pas, il n'aime pas écrire, mais voilà, j'avais besoin d'exorciser. Je me rappelle encore combien j'ai tremblé en déposant ma lettre, combien j'ai hésité... et combien j'ai été soulagée en le faisant, pensant tourner définitivement la page.

Seulement voilà, c'était sans compter le fait qu'il décide de me téléphoner... Sa voix... mon cœur... est-ce qu'il ne va pas entendre mon cœur s'affoler à travers le téléphone tellement il bat fort?

Tourner définitivement la page, tu parles! Il faut que je garde le contrôle, j'essaie de parler de manière détachée, et je le laisse me raconter sa vie, son boulot, les amis que nous avions en commun et qu'il voit encore... (Et tes amours???? tu en es où? Hors de question que je te pose la question!!!! ). Et évidemment, il n'en parle pas! Par contre, il termine en m'invitant un week-end avec son nouveau groupe de potes... Pourquoi pas?

- Je regarde si je n'ai rien de prévu ce week-end là et je te tiens au courant!

Nous nous quittons comme ça, il me laisse raccrocher, et mon cœur va exploser... Rien ne m'empêchera d'aller à ce week-end!!!!

1.      PREMIERE FOIS...

 

J'appelle Caro et nous réservons nos billets, évidemment, elle m'accompagne...

A peine arrivées à la gare, je sens déjà qu'il est ici, le courant électrique ne me trompe pas, je ne le ressens qu'en sa présence, je me retourne, il est là, dément de charisme, on ne voit que lui dans la foule et je me liquéfie, je n'arriverai jamais à lutter contre ce que je ressens pour lui...

Il ne bouge pas, il me regarde, j'avance vers lui, suivie de près par Caro qui bave ostensiblement devant lui elle aussi, et tout à coup, comme s'il émergeait d'un doux rêve, il sursaute légèrement et me rejoint d'un pas déterminé et les yeux pétillants. Ses bras, encore, m'avaient tellement manqué...

Son parfum, le même, me transporte toujours autant... Sa main s'attarde un peu sur mes reins, son autre main remonte vers ma nuque et la décharge électrique me surprend à nouveau, nos cœurs battent fort, au même rythme et nos regards se comprennent, le désir est là, plus fort encore... Etonnés l'un comme l'autre de la nouvelle puissance de cette sensation, nous restons ainsi scotchés sans pouvoir dire un mot... Caro interrompt alors ce moment d'un:

- Eh! les tourtereaux, si je vous gêne je peux aussi prendre un taxi!

Nous nous détachons enfin dans un grand éclat de rire, ce qui a l'avantage de détendre un peu l'atmosphère...Et nous suivons Nico jusqu'à sa voiture, ce qui nous donne d'ailleurs la merveilleuse occasion d'admirer son magnifique fessier idéalement moulé dans un jean usé... Caro et moi échangeons un regard complice et elle murmure entre ses lèvres un "bon sang je te comprends teeeellllleeemmmmeeennnttt!!!", je me retiens d'éclater de rire....

Il met nos bagages dans le coffre de son coupé sport et m'ouvre la portière passager, non sans en profiter au passage pour me frôler et déclencher une avalanche de frissons et de décharges électriques dans tout mon corps, puis il ouvre à Caro et nous voilà partis pour la fameuse soirée...

Durant le trajet, il me comble de regards tendres, complices et charmeurs à la fois, comme s'il me redécouvrait, je me sens presque nue sous ces yeux troublants, et j'apprends, ô joie, ô bonheur, ô chance, qu'il a rompu avec sa dernière petite amie en date il y a 3 mois... Il est liiiiiiiiiiiiiiiiiiibre! Et moi aussi.... Mais ne nous emballons pas...

La soirée est top, de la bonne musique, des gens sympas, je ne goûte pas au buffet, les papillons remplissent mon estomac, il y en a tellement qu'il n'y a plus de place pour quoi que ce soit d'autre. Nous dansons toute la nuit, je l'évite, volontairement, je me fais désirer, je sens son regard, sur moi, souvent, j'ai même l'impression que mon comportement l'agace, le perturbe... Je discute avec d'autres garçons et je sens que ça l'insupporte, et moi je jubile, je suis comme un pêcheur qui tire de temps en temps sur sa ligne, je dois y aller en douceur, mais j'y arriverai...

Je file me rafraîchir un peu à la salle de bain de la grande maison louée pour l'occasion, et je sors prendre l'air... Il fait délicieusement bon en ce mois d'octobre, l'été indien sûrement, et la nuit brille de millions d'étoiles... Je ne peux m'empêcher de repenser à cet été là, à ce premier baiser... Je ferme les yeux et je replonge des années en arrière, au moment où j'ai cru qu'il pourrait y avoir un vrai lui et moi... 

Je ne l'entends pas arriver, mais tout à coup son parfum envahit mes narines, je crois d'abord à un souvenir olfactif, mais la chaleur si proche de moi tout à coup et... et.... J'ouvre les yeux et je suis contre ses lèvres! Il a les yeux ouverts lui aussi, tout à coup il me pousse contre le mur derrière moi, sans ménagement, ses lèvres toujours collées aux miennes, puis sa langue chaude, douce et impérieuse m'impose un baiser passionné qui me fait vaciller... C'est tellement... tellement spontané et intense, tellement... tellement  espéré et attendu... tellement... tellement bon!

Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés comme ça, à nous reconquérir, à nous étreindre, à laisser nos mains retrouver le chemin de nos corps, à fermer puis ouvrir les yeux au rythme de nos sensations si troublantes... Cette intensité dans son regard, ce désir... si contagieux...

J'aurais pu m'embraser en une seconde...

Lorsqu'encore haletants nous nous écartons un peu l'un de l'autre, c'est la colère et la fièvre que je découvre en même temps dans ses yeux:

- Gia..., dit-il d'une voix rauque, Gia ne me refais jamais ça!

- Mais de quoi tu parles?

- Toute la soirée tu m'as évité putain, à chaque fois que j'essayais de te rejoindre tu t'esquivais pour aller parler à un autre de mes potes! Et si j'en crois les regards qu'ils posaient sur toi, ils auraient aimé être à ma place il y a quelques secondes!

Je sens le rouge envahir mes joues... Il est jaloux! Il est JALOUX!

- Je ne comprends pas, j'ai juste discuté, c'est tout! et je suis libre je crois!

- Non!

- Pardon?

Il me regarde dangereusement, et d'une voix extrêmement calme mais ferme:

- J'ai dit: NON!

- Alors il va falloir m'expliquer là!

- Je viens de le faire et je crois que tu as apprécié!

- Non mais tu te prends pour qui? ( Cette fois, la colère me gagne! Après tout ce qu'il m'a fait toutes ces années, tous ses silences, il ose!)

- Je me prends pour celui avec qui tu vas passer la nuit... et celle d'après... Je me prends pour celui qui te fait vibrer sans même te toucher, je me prends pour celui que tu n'as pas le droit d'ignorer... Je me prends pour celui qui, là, tout de suite, a envie de te déshabiller et de te faire l'amour sur place...

J'ai chaud! BOUM BOUM BOUM BOUM... Je tremble, ma bouche s'ouvre et se ferme sans que je n'arrive à articuler quoi que ce soit... Je suis... Je suis fichue!

Il me prend soudain par la main et me conduit sans plus attendre dans une des chambres de la maison, j'y vois sa valise... et la mienne! Il avait tout prévu! (Et j'adore ça!)

Il reste un moment le front appuyé contre la porte, je suis au milieu de cette chambre, je n'ai toujours pas dit un mot, je le regarde, je ne sais plus quoi faire, je suis entre l'excitation et la panique, entre le désir et la peur...Il inspire fort, donne un tour de clef, relève la tête et se retourne.

Je lis un désir sauvage dans ses yeux assombris, ses beaux yeux bleus qui me déshabillent outrageusement, et je perds de mon assurance... Je n'en mène pas large... Pourtant, j'ai rêvé de ce moment toute ma vie ou presque! Il m'a offert mon premier baiser et là, ce soir, il va être le premier... encore!

Il s'approche, tel un félin devant sa proie et je sais que je suis perdue!

Ses lèvres effleurent les miennes, il me souffle plus qu'il n'articule:

- Gia... j'ai tellement envie de toi... J'ai envie de toi depuis ce soir là, sur la plage, j'ai lutté comme un dingue pour ne pas te faire l'amour sur place, tu étais si jeune, si innocente, si douce et passionnée à la fois... Gia... Je ne peux plus lutter, je...

Il respire l'air que j'expire, c'est sensuel, c'est troublant, mon cœur accélère, comment peut-il battre si vite sans lâcher? c'est vraiment possible ça???

- Gia... Est-ce qu'il y a quelqu'un dans ta vie?

-...Non, dis-je dans un souffle, non, personne!

Il gémit et sa bouche fond sur moi, plus gourmande encore, il a un goût de chocolat et de vanille, il est force et douceur, il est passionné et tendre... Ce baiser me coupe les jambes...

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