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— Si je te dis qu’il est dégueulasse, c’est bien en deçà de la vérité.
Sans un mot, Michael lui tendit sa boisson, qu’il avait à peine touchée. Le gobelet était presque plein.
Avec un pincement de culpabilité, il l’accepta et prit une gorgée, avant de soupirer de plaisir. L’arôme était à la fois riche et corsé. Il regarda le breuvage.
— Mince ! Si j’avais su qu’il y avait cet établissement tout près, je t’aurais demandé de me réveiller.
— Demain, tu seras réveillé.
Il avait parlé d’un ton si assuré que Sam faillit recracher sa gorgée.
— Tu sais ce qu’on dit… il ne faut pas vendre la peau de l’ours…
Michael s’autorisa un bref sourire avant de prendre son air le plus professionnel.
— J’ai déjà tué l’ours.
Afficher en entier— Quand tu auras fini ta grosse colère et que tu arriveras de nouveau à connecter deux neurones, réfléchis. Je t’ai obtenu trois semaines alors que je savais qu’il t’en fallait quatre. À ton avis, que voulait William ?
Il dévisagea Michael un long moment, apprenant par cœur les émotions qui passaient sur son visage. Puis il se retourna, ouvrit la porte et sortit. Il était déjà à la moitié du couloir quand il l’entendit se refermer.
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