Extraits

Chapitre XVI : L'Ame blanche,

-Tara est la meilleure chose qui me soit arrivée, approuva Robin. Grâce a elle, j'ai le respect ds elfes car j'ai conquis l'arc de Lillandri. Elle est fidèle, loyale, sensible, drôle, élégante, subtile, intelligente...

Cal arrêta net ses jérémiades et regara son ami, les yeux plissés.

-Et si jolie, continua-t-il perfidement, si ravissante avec ses merveilleux yeux bleu marine et son beau visage...

L'elfe tomba dans le piège les deux pieds joints.

-Oh oui! approuva-t-il, un sourire extatique illuminant son visage. Mème cette mèche blanche dans ses cheveux blonds est une parfaite ponctuation a sa beauté.

Bon. Cal avait la confirmation de ses soupçons.

- ça par exemple! s'éclama-t-il, très amusé, mais tu est amoureux, ma parole!

Le jeune elfe rougit.

- Qui? Moi? Mais pas du tout! se défenda-t-il.

- Mais si! Mais si! insista sadiquement Cal, je le vois bien. Tu est amoureux de Tara !

Un instant, il crut que Robin allait continuer à protester, mais au lieu de ça, il baissa la tête et ses épaules se voûtèrent.

- C'est si visible que ça? demanda-t-il.

- A peu près comme le nez au millieu du visage, répondit Cal, pas du tout charitable. Et de son côté...

- Elle est trop jeune, soupira Robin. Et nous sommes ses meilleurs amis. Et...

- Et c'est son anniversaire dans trois jours! Elle auras treize ans.

-Son anniversaire? Mais je n'ai pas de cadeaux!

[...]

- Mème treize ans, gemit-il, c'est beaucoup trop jeune, elle a encore l'âge ade s'intéresser aux poupées, pas a un misérable demi-elfe.

Cal se dit que l'amour avait franchement tendance à ramollir le ciboulot.

- Tara? Tara et des poupées,as-tu dit? articula-t-il d'un ton sarcastique.

Je ne sais pas, mais les deux ne colles pas bien ensemble. Tara et des épées, oui, là je vois mieux. Tara et des combats, Tara et des bleus, des hématomes, des grosses bagarres, des meurtres, là oui, je vois très bien. Tara et des poupées, définitivement, non, ça ne fonctionne pas.

- Mais elle ne sait mème pas ce que je ressent! se lamenta l'elfe qui n'avait pas écouté un mot.

-Ben t'as qu'a lui en parler, répondit Cal qui ne voyait pas où était le problème.

De nouveau l'elfe se redressa et Cal se retint à la nacelle, fermement décidé à ne plus rien proposer à son ami.

- Certainement pas! s'exclama Robin. Je garderai mon secret pour moi, personne ne saura ce que j'endure. J'attendrai! J'attendrai qu'elle me voie. Et alors, seulement alors, je dirait a Tara à quel point je l'ai...

- J'ai entendu mon nom. Vous parliez de moi? demanda Tara, très intéressée...

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Cal, que les démangeaisons rendaient toujours fou, finit par ouvrir un œil crispé et un peu agacé.

- Je ne pourrais pas avoir un peu de silence pour mourir, maugréa-t-il. Qu’est-ce que c’est que tout ce boucan ?

- J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! sourit Robin, saisissant l’occasion.

- Non, gémit Cal, ça ne va pas recommencer.

- La bonne nouvelle, continua Robin en jubilant, c’est que tu ne vas pas mourir. La mauvaise, c’est que nous allons être obligés de continuer à te supporter.

Du coup, Cal ouvrir son autre œil.

- Je ne vais pas mourir ?

- Non, c’est déjà fait.

Il était rare qu’ils arrivent à surprendre le petit Voleur, mais là c’était tout à fait réussi. Il ouvrit la bouche, la referma puis grogna :

- Ben si ça c’est le Paradis, va falloir que je discute avec le propriétaire. Tu ne ressembles pas du tout à un ange…

- Au fait Cal, à propos de héros..., susurra Moineau en joignant les mains d'un air éperdu d'admiration.

- Oui? répondit Cal en bombant le torse.

- Tes sous-vêtements couleur camouflage, c'est pour quand tu attaques ton nounours dans ta chambre?

Après avoir pris son élan, elle se mit à courir, secouant ses passagers dans tous les sens.

- Mais… qu…que… qu’est-ce…que tu fff…fais !hurla Cal.

- Je cours pour décoller, cria-t-elle.

- Tu es un dragon, tu n’as pas besoin d’élan. Agite juste les ailes !

- Oh ? Tara pila net, manquant d’expédier ses passagers par-dessus bord. Juste les ailes ?

Elle s’exécuta, soulevant une tempête de poussière.

- Laisse-moi descendre ! hurla Cal, essayant de se débarrasser de Robin qui le retenait, laisse-moi descendre, elle va tous nous tuer !

Il avait réussi à passer une jambe en dehors de la nacelle quand Tara parvint enfin à décoller.

La brutalité du décollage le fit basculer et il se retrouva dans le vide, les deux mains accrochées à la nacelle.

- Remonte-moi ! cria-t-il épouvanté, remonte-moi !

A cause du vent dans ses oreilles, Tara ne comprit pas. Elle crut qu’il voulait qu’elle monte et fila droit vers le ciel.

Cal ferma les yeux et hurla.

- Ahhhhhhhhh !

Robin l’attrapa et, utilisant sa vigueur de demi-elfe, le remonta dans la nacelle.

- Bon sang, grogna-t-il, ce que tu es lourd ! Je te préférais malingre et maigrichon !

Cal ne répondit pas, trop occupé à essayer de retrouver son souffle.

- Pourquoi moi ? finit-il par gémir. J’étais plutôt peinard, Premier Sortcelier, futur Voleur Patenté, bien au chaud au château. Je bossais un peu, mangeais beaucoup, pourrissais la vie d’Angelica, bref, c’était la belle vie. Et depuis qu’on connaît Tara, j’ai dû mourir une demi-douzaine de fois, ce monde n’arrête pas d’être au bord de la catastrophe et je passe mon temps à essayer de le sauver, et ma peau aussi, accessoirement.

-Bouuuhoou, il est amoureux ! Il est amoureux ! S'écria Cal, bien decide a ne pas lacher sa proie. Et il veut pas le dire ! Et il veut pas le dire !

Mais Robin savait tres bien comment mater le petit Voleur. Enfin l'ex-«petit» Voleur.

-Continue de m'embeter, expliqua-t-il tres calmement, et je fais disparaitre la nacelle.

-Non, gemit Cal, tu ferais pas ça ?

-Sans aucune hesitation, repondit fermement Robin. Moi, je suis un elfe. Je n'ai pas le vertige.

- Nous autres Voleurs, nous survivons grâce à l'information, avoua-t-il en haussant les épaules. Alors quand j'ai réalisé que vous vous réunissiez en secret, j'ai pris un verre dans la cuisine et je l'ai posé contre le mur pour vous entendre.

Selena était complétement perdue.

- Un verre?

- Ouais, c'est un vieux truc de voleur. Le son est une vibration. La vibration heurte le mur et est retransmise par le verre. On entend presque aussi bien que si on était dans la pièce.

- Pour ta gouverne, jeune homme, nous n'étions pas en train de parler de secrets. En fait, gloussa le vieux dragon, Isabella était encore en train de me passer un savon parce que je ne l'avais pas prévenue que sa petite-fille avait été enlevée. a présent, nous avons dépassé ce stade des descussions... n'est-ce pas, Isabella?

La sortcelière le foudroya du regard.

- N'imagine pas un instant que je t'ai pardonné, vieux serpent. Nous reparlerons de cette histoire, crois-moi!

- Saurien! se plaignit Chem, je suis un reptile, certe, mais de la classe des sauriens supérieurs. Est-ce que je te traite de vieille guenon chaque fois que je suis en colère contre toi? Non, n'est-ce pas? Alors cessons de nous envoyer notre arbre généalogique à la figure à chaque bagarre, s'il te plaît!

- Il n'avait pas réalisé que dans sa chute, il s'était cassé la jambe. Quand il a voulu s'agenouiller, la douleur a été si forte qu'il a perdu connaissance. Evidemment, je l'ai ramené chez nous.

- Ohhh, fit Moineau en sortant un petit mouchoir et en s'essuyant les yeux, très émue, ce que c'est romantique !

Cal la regarda comme si la cervelle de son amie dégoulinait de ses oreilles.

- Je ne vois pas ce que ça a de romantique, fit-il remarquer, sarcastique, ça prouve juste qu'il était maladroit !

Tara et Moineau, curieuses, essayèrent de voir la chambre de Cal, mais celui-ci refusa avec obstination. Pas question qu'elles se moquent de lui en voyant ses posters de Shakira ! Il adorait cette chanteuse terrienne au déhanchement hypnotique

Oups. Bien. Elle venait d'insulter l'impératrice et l'imperator d'Omois en une seule phrase.

Une fois dehors, Magister fronça les sourcils.

- C'est anormal, observa-t-il, cette Porte de transfert est la seule qui permette d'accéder au centre du pouvoir du Ravageur. Pourquoi n'est-elle pas mieux gardée?

Cal haussa les épaules.

- Ce gus est en train de conquérir le monde, mon vieux, il n'a pas le temps de s'occuper d'une petite Porte de rien du tout!

- Sieur Dal Salan ?

- Oui ?

- Évitons les familiarités, je vous prie. Je suis Magister, le Maître des Sangraves. << Mon vieux >>, non. << Maître >>, ou << Magister >>, oui.

Cal grimaça sans réagir.