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Tartuffe au bordel



Description ajoutée par BlackDeath95 2013-10-17T19:46:28+02:00

Résumé

Et une fois de plus, comme vin seul homme, la Rosalie au canon, l'étendard brandi et donnant du clairon, Alain Paucard lance l'assaut, fonce dans la brèche ! Celui qui défendit, seul contre tous, la mémoire calomniée de joseph Staline, prit fait et cause pour la série B, déchaîna sa ire contre les vacances, se fit le Bossuet du pur malt, sacrifia au culte d'Audiard et fit de Guitry l'une des très riches heures de la langue et de l'esprit français, ramasse aujourd'hui l'épée de condé pour relever l'honneur du tapin, défendre en sa vérité la prostitution gauloise, menacée par une législation inique et maladroite. «touche pas à ma pute» tonne le père Paucard depuis cette chair(e) généreuse où il aime tant à monter pour dénoncer les dérives puritaines, les hypocrisies bien-pensantes et la connerie au pare-chocs de 4x4 qui menace la si poétique péripatéticienne, lieu de mémoire et figure clé du paysage français. partant de la sage constatation qu'«il y a deux sortes de clients de prostituées : ceux qui vont les voir parce qu'ils n'ont pas de femme et ceux qui vont les voir parce qu'ils en ont une», dom Paucard fait feu de tout bois, multiplie les exemples historiques, déroule toute une casuistique précise, inspirée de l'histoire récente, visant à démontrer que la prostitution ou art du monnayage érotique participe, non de l'esclavage (même si elle en prend souvent la forme), mais d'un exercice consenti de la liberté, une forme de commerce plus équitable que prévu. Démonstration étayée, et c'est l'un des plaisirs de ce libelle, par une expérience personnelle (n'oublions pas qu'il est l'auteur du Guide Paucard des filles de Paris, 1985) où flamboie cette maxime cinglante et roborative : «la chair n'est pas triste, certes, et voyez dans mon livre.»

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Classement en biblio - 2 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Didie6 2014-09-02T01:34:25+02:00

Il y a quelques années, je me trouvais dans le bus à côté d’une dame âgée. Soudain je l’entendis m’appeler par mon prénom. C’était P***, que j’avais connue quand elle officiait rue Delambre dans les années soixante et soixante-dix. Nous descendîmes du bus pour prendre un café et évoquer des souvenirs. Effectivement je me souvins. Elle m’avait révélé qu’elle n’avait aucun julot, aucun proxénète mais qu’elle payait. Elle payait son carré de bitume à un consortium, un syndicat, appelez ça comme vous voulez, mais elle payait son droit de tapinage. Une fois, la police ayant pour mission d’expulser les filles de sa rue, elle avait tenté de se placer rue Vavin mais en avait été chassée, à coups d’épingles et de limes à ongles par les habituées de la rue. Pour exercer son métier, elle avait demandé à un copain flic de faire pression sur les autres gagneuses afin qu’elles la tolèrent. P*** avait fait sa pelote. Elle était intelligente, cultivée, même si ses goûts, quand je l’ai connue, étaient étranges : le Nouveau Roman, Antonioni, etc. Avec P*** se perpétuait la tradition de la prostitution artisanale.

La Maison Tellier, la nouvelle de Maupassant, portée à l’écran par Max Ophüls sous le titre Le Plaisir avec Jean Gabin dans le rôle du taulier, reflète-t-elle la réalité du claque provincial? Elle est vrai- semblable mais ne constitue pas une règle. On ne fermait pas tous les jours une maison « pour cause de première communion ». Dans ces claques, les filles étaient tenues par leur endettement mais pas plus pas moins que les travailleurs saisonniers, cueilleurs d’oranges, décrits par Steinbeck dans En un combat douteux. C’est une injustice incontestable mais on sait, depuis 1917, que le projet de suppression radicale des injustices mène à son contraire.

Marthe Richard est une Mata Hari qui a réussi. Elle s’est sans doute vantée de ses actes d’espionnage en 14-18. Eurent-ils vraiment lieu ou dans quelle mesure? Sa grande force, ce fut son sens de la publicité. Raymond Bernard, fils de Tristan, filme en 1937 Marthe Richard au service de la France, où l’on voit Edwige Feuillère (Marthe) suborner pour la cause Erich von Stroheim (von Lüdow) agent allemand en Espagne.

Pour Alphonse Boudard (La Fermeture) et pour Jean Galtier-Boissière, fondateur du Crapouillot, la messe est dite : elle avait intérêt à faire disparaître les fiches qui prouvaient sa participation au métier.

Une des raisons de la fermeture fut le côté vichyste, travail-famille-patrie du claque, son aspect provincial. Pourtant, après- guerre, la partie à trois des socialistes, des communistes et de la démocratie chrétienne (comment ose-t-on accoler le saint nom du Christ à celui de la démocratie? aurait dit Bloy. En tout cas, moi je le dis) déboucha sur nombre d’interdictions, notamment, sous le prétexte de « protéger la jeunesse », dans le domaine de la bande dessinée.

La fermeture décrétée, il fut aisé de constater, en un rien de temps, que les prostituées et les proxos étaient toujours là, que la tâche des services de santé et des flics était compliquée par la dispersion du personnel.

René de Obaldia a une jolie formulation pour décrire ce système de vases non communicants : « En leur défendant d’être nulle part, on les oblige à se répandre partout. »

Une dame âgée m’affirma : « Du temps des maisons, on savait où était son mari. »

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par ludwigjeansebastien 2013-12-08T16:38:39+01:00
Or

Un charmant petit essai que ce « Tartuffe au bordel », rafraîchissant et marqué au coin du bon sens. Quelle sottise et quelle hypocrisie que de vouloir dans un premier temps interdire le racolage passif ou actif (on ne sait plus trop) pour ensuite s'en prendre au client et lui infliger une amende de 1500 euros, doublée en cas de récidive ! Chacun sait où mène ce genre d'interdiction... L'esprit libre, intelligent et un tantinet tonitruant du brave « Paucard de Paris », disciple du regretté Jean Dutourd, éminent membre du « Club des Ronchons », sait porter le fer là où il faut. Après le « Guide Paucard des filles de Paris », « Les criminels du béton », « Le cauchemar des vacances », « La crétinisation par la culture » et « Manuel de résistance à l'art contemporain », Paucard revient pour nous enchanter avec les productions décoiffantes de son esprit libre, indépendant et quasi anar. Quel plaisir de lire ce petit bijou fort bien ciselé. Un grand coup de vent du large à une époque où les libertés sont mises une à une à l'index et où les puritains, les donneurs de leçons et autres marchands de bonheur pullulent en pourrissant la vie de tout le monde avec leurs fausses bonnes intentions A noter une jolie couverture un brin désuète composée de cartes de visites de tenancières de maisons closes, salons de massage et autres lieux de rencontres qui firent la réputation de Paris avant qu'une certaine Marthe fasse fermer ces lieux et jette les filles sur le trottoir. Bravo au Dilletante d'avoir publié un tel texte !

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Date de sortie

Tartuffe au bordel

  • France : 2012-11-07 - Poche (Français)

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