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Liste des extraits

Le kayak filait comme une flèche sur les eaux bleu saphir du Puget Sound. Le robuste gaillard installé à l’avant semblait ne faire qu’un avec son embarcation. Il plongeait sa pagaie dans l’eau avec des gestes qui s’enchaînaient sans heurt, imprimant au kayak une vitesse régulière.

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Une tempête de cette violence aurait conduit des navires de plus faible tonnage à chercher un refuge et donné des sueurs froides à leur commandant. Mais Beaumont restait aussi calme que s’il avait guidé une gondole sur les eaux du Grand Canal.

Ce Cajun à la voix douce aimait ce genre de temps : il adorait ce jeu qui, sans relâche, opposait son bateau aux éléments. Il éprouvait un plaisir presque sensuel à voir la Belle mettre en œuvre toute sa puissance pour s’ouvrir la route au milieu du déferlement des vagues.

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Océan Atlantique

De nos jours

Ceux qui posaient leur regard pour la première fois sur la Belle du Sud avaient quelque raison de se demander si la personne qui avait choisi le nom de ce gros cargo avait un curieux sens de l’humour ou simplement la vue basse. Malgré ce nom charmant qui évoquait des battements de cils et une féminité d’avant la guerre de Sécession, la Belle était tout simplement une monstruosité de métal où rien ne rappelait la beauté féminine.

La Belle du Sud appartenait à cette nouvelle génération de navires, rapides et solides, qu’on construisait dans les chantiers navals américains, maintenant que les États-Unis avaient comblé leur retard dans ce domaine. Longue de deux cent dix mètres et couvrant deux fois la surface de deux terrains de football, elle pouvait transporter quinze cents conteneurs.

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Pendant que le professeur dormait, une escouade de la police militaire fouillait le Gustloff à la recherche de déserteurs ; suite à ces recherches infructueuses, le navire fut autorisé à appareiller et un pilote du port monta à bord. Vers une heure de l’après-midi, on largua les amarres. Quatre remorqueurs approchèrent et commencèrent à haler le paquebot vers le large.

Une flottille de petites embarcations, pour la plupart chargées de femmes et d’enfants, bloquait le passage. Le gros navire stoppa et embarqua les réfugiés. En temps normal, le Gustloff transportait 1 465 passagers servis par un équipage de 400 hommes, mais au début de cette traversée, le luxueux paquebot de jadis comptait 8 000 passagers.

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Le garde posté en haut de la passerelle avait examiné les documents du chauffeur avant de les transmettre à un officier qui surveillait l’embarquement des blessés.

Celui-ci lut attentivement la lettre puis finit par dire :

— Herr Koch vous tient en haute estime.

Erich Koch était le Gauleiter meurtrier qui avait refusé d’évacuer la Prusse-Orientale tout en préparant son départ à bord d’un bateau transportant le butin qu’il avait amassé.

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Friedrich Petersen, le commandant du Gustloff, agitait sa crinière blanche en crachant des imprécations. Il s’arrêta soudain pour lancer un regard noir à un officier plus jeune, sanglé dans l’uniforme aux galons étincelants des sous-mariniers.

— Puis-je vous rappeler, capitaine Zahn, que je suis le commandant de ce navire et que j’ai donc la responsabilité de le mener à bon port avec tous ceux qui se trouvent à bord.

Le capitaine Zahn, qui respectait malgré tout la discipline de fer de la Marine, se pencha pour gratter l’oreille de Hassan, le grand berger allemand qui ne le quittait jamais.

— Et puis-je vous rappeler, commandant, que le Gustloff est sous mon commandement comme ravitailleur de sous-marins depuis 1942. C’est moi l’officier le plus gradé à bord. D’ailleurs, il me semble que vous oubliez votre serment de ne pas commander un navire en mer.

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Le ferry transportant Kovacs et son compagnon avait accosté un navire qui avait jeté l’ancre à plusieurs mètres du quai pour empêcher des réfugiés désespérés de se glisser subrepticement à bord. Au moment où le ferry passait sous l’étrave du bateau, le professeur, levant les yeux, aperçut peint en caractères gothiques sur la coque grise le nom Wilhelm Gustloff.

On abaissa une passerelle pour embarquer les blessés, puis les autres passagers se précipitèrent, arborant des sourires de soulagement et murmurant des prières d’action de grâce. La patrie n’était qu’à quelques jours de mer.

Aucun de ces passagers radieux ne pouvait se douter qu’il venait d’embarquer sur une tombe flottante.

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La voiture roulait vers l’ouest, pénétrant ainsi dans le no man’s land entre le rouleau compresseur qui avançait et les Allemands qui battaient en retraite. La Mercedes filait sur les routes, contournant les villages et les fermes abandonnés. La campagne gelée avait quelque chose d’irréel, comme si on l’avait inclinée sur un côté pour la vider de toute vie humaine. Les voyageurs ne s’arrêtaient que pour puiser dans les réservoirs de carburant supplémentaires stockés dans le coffre et pour soulager leurs besoins naturels.

Des traces commencèrent à apparaître dans la neige. Peu après, la voiture rattrapa les derniers éléments de l’armée en retraite. Le repli stratégique s’était transformé en une véritable déroute : camions militaires et chars avançaient péniblement sous la neige dans un flot lent où se mêlaient soldats et réfugiés dont les plus chanceux étaient juchés sur des tracteurs ou sur des charrettes tirées par des chevaux ; d’autres marchaient, poussant dans la neige une brouette dans laquelle ils avaient jeté leurs affaires, mais certains s’étaient enfuis sans rien d’autre que les vêtements qu’ils avaient sur le dos.

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Planté devant la porte de la ferme, le soldat examina sa blessure : la plaie était superficielle et saignait à peine. Il tira de sa poche une bouteille de vodka maison et la vida d’un trait. L’alcool – près de 60 degrés – qui coula dans sa gorge adoucit la douleur qui brûlait son bras. Il jeta la bouteille vide dans la neige, s’essuya les lèvres du revers de la main et partit rejoindre ses camarades. Il raconterait qu’il avait été blessé en combattant une bande de fascistes.

Le soldat fit quelques pas mais s’arrêta bientôt : son oreille avait perçu le tic-tic d’un moteur de voiture qui refroidit. Il plissa les yeux pour scruter la masse grisâtre qui se profilait vaguement au clair de lune et un rictus menaçant crispa son large visage de paysan. Il fit glisser la mitraillette qu’il portait en bandoulière et la braqua sur cette forme qu’il distinguait à peine ; ses doigts se posèrent sur la détente.

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Prusse-Orientale 1944

La grosse Mercedes 770, blindée comme un Panzer, pesait plus de quatre tonnes et pouvait transporter sept passagers ; malgré cela, elle semblait flotter, tel un fantôme, sur le coussin de neige fraîche et glissait tous feux éteints entre les champs de maïs dont les épis étincelaient sous les reflets bleutés du clair de lune.

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