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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:36:07+02:00

- N'oubliez surtout pas que vous êtes étranger.

Comment le malheureux l'aurait-il oublié?

On lui fermait au nez, parce qu'il avait peut-être dans les veines du sang de Virgile ou de Donatello, tous les guichets d'une nation dont les représentants déclamaient sans arrêt sur l'unité de l'Europe, le progrès démocratique et la fraternité des peuples.

Pour ses frères ouvriers, grands buveurs de bière et mangeurs de lard, il n'était non plus qu'un "macaroni", un responsable du chômage, un gâcheur de salaires, un jaune, encore un de ces sales étrangers !

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:35:47+02:00

- Mon pauvre mari était torturé par une jalousie continuelle. (...)Il n'y a que les Italiens qui savent regarder les femmes; du reste sans les offenser, bien au contraire.

- Pourtant le jeune marié qui voyage avec vous avait l'air fort tranquille.

- Il ne remarquait rien, l'innocent. Et puis la jalousie n'est plus à la mode. Mais sa femme se souviendra toute sa vie de cette journée.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:35:33+02:00

Ils étaient là non pour voir les oeuvres d'art, mais pour les avoir vues.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:35:22+02:00

Ces deux églises jumelles n'ont ni queue ni tête. Et aucun obélisque au monde n'a la moindre beauté. A y regarder de près, vous trouverez peu de belles choses, dans Rome, infiniment moins qu'à Florence.

A Rome, il faut tout regarder de loin. (...)

Toutes les places de Rome sont pleines de mauvais goût et néanmoins parfaitement belles. Regardez bien, regardez longtemps la piazza del Popolo, mais n'arrêtez votre regard sur rien, faites-le tournoyer avec elle et bientôt vous serez en extase. Ce qu'il y a de beau à Rome, et qui dépasse tout, c'est Rome même.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:35:10+02:00

Nous pénétrâmes dans le Colisée, gigantesque abattoir désaffecté où régnait, dans le chaos des pierres surchauffées, une odeur de mort. Mes Suisses n'en étaient guère incommodés et sautillaient de marche en marche, penchés tout à coup sur le vide et se tendant la main pour franchir les passes difficiles; peu s'en fallut qu'ils ne s'encordassent. Comme pour compléter l'illusion d'une excursion alpestre, presque tous brandissaient des appareils photographiques. Cela me dispensait de parler, et eux de regarder. L'endroit était suffisamment historique par lui-même.

L'édifiant petit discours que j'improvisai sur "le sang des martyrs" n'eut pas le moindre succès. Seule la vieille dame s'agenouilla un instant au pied de la croix. On la photographia de toutes parts. Le déclic des kodaks et de petits éclats de rire tintèrent comme des cris d'oiseaux dans le silence pétrifié où cliquetaient autrefois les armes des gladiateurs.

(...)

L'heure passait. Nous n'étions pas là pour flâner.

- Vite, dis-je à Paolino, au Vatican !

(...)

Nous finîmes par aboutir dans une sorte de catacombe enfumée, nue comme une grange inutilement vaste, et si étroitement enfoncée entre les bâtiments voisins que le jour y tombait de trop haut, avare et faux comme dans certaines usines où, faute de fenêtres, on s'est résigné à surélever un peu les murs pour assurer du moins l'aération par quelques lanterneaux percés dans leur sommet.

Pauvre Michel-Ange ! A quel indigne et surhumain travail on l'avait astreint ! On avait trop compté sur son génie, c'était évident, en le chargeant de suppléer par la seule peinture à l'architecture dont manque totalement la Sixtine.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:34:54+02:00

On se figure à tort l'attente comme un état purement passif.

Pendant qu'on attend, on change plusieurs fois d'humeur, on agit, on réagit, on participe à toutes sortes d'événements, c'est comme un vide que la nature s'ingénie à combler en y suscitant les fantaisies les plus imprévues; tantôt l'intérêt fléchit, tantôt il s'enflamme pour quelque pensée qui le sollicite à l'improviste, qui l'occupe un instant puis s'évanouit; le sens de la durée s'abolit ou varie; il a dans toute attente un peu longue des saisons, des sautes de température, des orages, de beaux jours qui s'enfuient, des crépuscules qui s'éternisent, des veillées pleines de langueur ou d'entrain.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:34:43+02:00

Cet examen est une affaire de papiers. On vous a envoyé des papiers, vous remplirez des papiers, on vous délivrera des papiers, et tous ces papiers décideront de votre sort. Que manque-t-il à Pia pour épouser Paolino? Des papiers. Pourquoi Fedele est-il infirme et mari d'une putain? Parce qu'il n'avait pas ses papiers en règle.

Le monde entier court et soupire après des papiers. Comme autrefois pour les femmes ou pour l'or, on se ruine, on se tue, on se déshonore pour des papiers.

L'homme puissant n'est plus le héros, ni le thaumaturge, ni le génie, ni le monarque, ni le riche, c'est celui qui, par les papiers dont il dispose, a droit de vie et de mort sur ses semblables.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:34:32+02:00

Il y a en Italie des campagnes fort reculées mais il n'y a pas de province. La moindre ville, couronne en tête, y marche l'égale de toutes.

Les Romains ne sont ni plus élégants que les Florentins ni plus sveltes que les Milanais; ils ne parlent pas mieux que les Siennois et ils se meuvent moins noblement que les Vénitiens; les Napolitains sont plus sûrs d'eux-mêmes.

Seulement, les Romains sont pensifs. Ils en ont trop vu. Ils ont le regard fin comme l'acier, vif comme l'éclair et solide comme le marbre: on s'y heurte. Il faut leur adresser la parole pour que leur politesse s'éveille, plus serrée, plus précise qu'ailleurs.

C'est à cela que j'ai senti que j'étais dans la capitale, non de l'Italie, mais d'un monde très vieux et très particulier.

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:34:19+02:00

J'avais eu brusquement assez, moi aussi, de cette société d'hommes qui était depuis longtemps la mienne, si dure, si bourrue, avec ses familiarités illusoires, ses amitiés sans lendemain, ses joies violentes mais vaines, ses pudeurs glaciales et calculatrices. (...)

"Les copains, tu comprends, c'est très bien, mais c'est faute de mieux. C'est marrant, d'accord. On s'excite tous ensemble sur un tas de choses, dont on se fiche, dans le fond. Tu en as tout de suite fait le tour. Tandis qu'avec une femme, tu n'as pas à chercher plus loin : tu râles, mais tu existes."

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Extrait ajouté par MayuS 2017-07-16T18:34:07+02:00

Je vérifiai une fois de plus que la nature humaine se révèle identique à elle-même partout où le faible est au pouvoir du fort, mais que le faible n'a pas à compter sur le faible, qu'il n'a de secours à attendre que d'un plus fort que le fort.

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