Extraits

Je jure que je ne pourrais pas t’aimer plus qu’en cet instant, et pourtant, je sais que je t’aimerai encore plus demain.

(Trad. perso)

Tate retira alors le stylo de sa poche et se pencha pour encercler le nom qu’il n’avait pu cesser de contempler depuis qu’il était tombé sur ce morceau de papier.

Lorsque Logan reporta son attention sur la feuille, Tate vit ses lèvres se fendre d’un immense sourire.

— Alors, qu’est-ce que t’en penses ? Tu crois que le monde pourra supporter deux M. Mitchell ?

- Je vais le buter, siffla Logan à l'intention de Tate en regardant Robbie disparaître dehors. Je vais le buter et faire passer ça pour un accident.

- Je t’aime, William Tate Morrison. Avec toi, je ne connais aucun mur, aucune limite. Juste l’infinie possibilité que le jour qui suit soit meilleur que celui qui l’a précédé.

— Mais c’est un peu comme ça avec l’amour, parfois, pas vrai ? Il nous fait souffrir, et il nous violente pour s’assurer qu’on ne perd pas de vue l’essentiel. Qu’on sait que, oui, c’est cette personne qui est la plus chère à nos yeux.

« Tate se plaça alors au-dessus de lui, et en s’alignant à l’orifice de Logan, il glissa :

— La prochaine fois que l’envie te prend de me traiter comme la petite femme au foyer que tu dois laisser chez toi, souviens-toi que ma queue est aussi grande que la tienne. »

Ses paroles semblèrent résonner encore et encore dans l'air, et Logan ferma les yeux, comme pour les savourer.

Puis, lorsqu'il les rouvrit, Tate s'inclina pour déposer un baiser sur ses lèvres. C'était précisément ça qu'il aimait tant dans leur relation. Ils n'arrivaient pas toujours au même stade au même moment, mais lorsque c'était le cas, c'était en une osmose effrayante et inébranlable... C'était également le plus beau sentiment qu'il lui avait été donné de ressentir, et Tate ne l'aurait échangé pour rien au monde.

Les yeux rivés sur Logan, Tate s’assit sur le lit avant de reculer sur les draps. Son cœur s’affola face à l’amour qui luisait dans les prunelles de son avocat, qui saisit alors l’ourlet de sa chemise.

Ils se débarrassèrent tous deux de leurs vêtements, et quand Logan se faufila auprès de lui entre les draps, Tate s’émerveilla de la tournure qu’avait prise cette soirée. Il n’avait pas prévu de faire ça ici, pas ce soir. Mais quand il avait vu Logan dans cette salle de bains, Tate avait compris sans l’ombre d’un doute qu’il voulait le posséder de toutes les façons possibles, car qu’importe combien la perspective de le perdre un jour était effrayante : l’idée de ne pas le faire sien du tout était bien pire encore.

- Je voulais te demander… commença Logan en se collant à lui des pieds à la tête. Tu gardes ce bout de papier sur toi depuis combien de temps ?

Tate lui répondit par un large sourire et glissa l’une de ses mains sur sa joue.

- Un petit moment.

- C’est vrai, ça ?

- Ouais. Je l’ai trouvé le lendemain… Enfin, tu sais, après cette soirée. Il était dans un des tiroirs de ton bureau.

- Ooh, alors comme ça, t’étais en train de fouiner, commenta Logan en faisant courir l’un de ses doigts sur la clavicule de Tate.

- Non, j’étais en train de déballer les cartons, et tu l’avais laissé dans le tiroir.

- Je l’ai juste laissé dedans, hein ?

- Enfin, il était dans un bloc-notes, à trois pages du début. Mais il s’est ouvert en tombant.

- Hm, hm… C’était pas celui avec les petits cœurs, au moins.

- Y en a un avec des petits cœurs ? s’esclaffa Tate. J’aimerais bien voir ça.

- Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu me rends un peu niais.

- Je vais prendre ça pour un compliment.

- Tu devrais. Je suis très intelligent et j’en suis fier.

- Parfois, avec toi, j'ai envie que l'univers ne tourne qu'autour de nous deux. Et la façon dont tu me regardes en ce moment est... Sérieux, Logan, on dirait que le tien tourne autour de moi, et de moi seul.

Logan s'immobilisa alors au-dessus de lui, et Tate ajouta avec un sourire en coin :

- Tu me trouves dingue, pas vrai ? Niais et guimauve.

- Non, répondit Logan en balayant les boucles sur son front. J'étais juste en train de me demander comment j'ai pu survivre une seule journée sans toi avant.

Tate se redressa et s'empara de ses lèvres en un baiser qu'il aurait pu jurer ressentir jusqu'au plus profond de son âme.

- ça vaut plus que n'importe quel rêve, souffla-t-il contre la bouche de Logan. Tu vaux mieux que tous les rêves que je pourrais avoir.

- Tu vois, je te l'avais bien dit, répliqua Logan contre ses lèvres. Tu dis des trucs absolument adorables.

Je te jure que je ne pourrais t’aimer plus qu’en cet instant, et pourtant, je sais que demain je t’aimerai bien plus encore.