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Extrait ajouté par Riverie 2017-01-18T13:06:14+01:00

« Il n’y a pas plus de quelques semaines, j’étais encore vide de sens. La vie me paraissait blafarde au point que la lumière ne pouvait pénétrer les choses du concret ; ou plutôt était-ce ce que j’avais tendance à penser avant de te rencontrer. Helowin. De cet accident où je te suis tombé dessus, de ces voyages continuels, en cours, en bus, à pied, ou encore à la maison, de ces jeux de société plaisants perdus entre les rivages de l’honnêteté et de la triche, de ces investigations foireuses qui en dérouteraient plus d’un, de ces repas ensemble à faire vibrer toute la table de rires et de plaisanteries, de ces moments d’émotions partagés à faire rouler tantôt le chagrin et tantôt la joie, n’est-il pas un jour, seulement, juste une fois, ou je n’ai pas considéré me trouver en la présence d’une illusion, d’un rêve, d’un ange ?

Car était-ce vivre que d’avancer sur les pavés aux humeurs glaciales des rues, sans réaliser qu’un jour, sur les mêmes passages dénudés d’envie, je finirai par trouver, parmi toutes ces étincelles dépitées, une flamme féroce dont le flambeau suffirait à illuminer une vie ?

Que ce soit ton intelligence, avec ces hypothèses sorties des tréfonds de l’impensable, qui finissent par retomber sur leurs pattes, avec ces tournures linguistiques qui font fleurir la splendeur de la métaphore dans les plus infimes fibres de la banalité, avec ces traits d’esprit persiflant qui viennent balayer toute moquerie dans un rayon de cinq kilomètres à la ronde ; que ce soit ta beauté, avec ces cheveux d’or qui rappellent la chaleur des dunes de l’inconnu, avec ces yeux émeraudes qui percent au travers des ténèbres les plus insondables pour ramener à la surface de notre monde le pragmatisme, avec ces joues tachées de petites perles vermeilles dansantes parmi les rougeurs secrètes de ton visage, avec ces dents qui, lorsqu’elles sourissent, suffisent à éveiller le plaisir dans le plus meurtri des cœurs ; ou que ce soit cette sincérité qui se cache incessamment par peur de blesser les autres : rien ne peut être suffisant pour décrire l’éblouissante personne à laquelle je fais face, peut-être trop souvent, pour ce que je mérite réellement.

Et comment puis-je me regarder, lorsque je t’entends dire que tu n’es rien ? Helowin. Tu es ce halo qui vient irradier les tsunamis du lugubre, à longueur de journée ; cette musique harmonieuse qui vient réveiller les battements de mon cœur, jusqu’à faire entrer celui-ci en éruption ; ce cyclone ravageur qui vient iriser les poils assoupis de mon corps, lorsque nos mains d’habitude paresseuses se touchent ; ce séisme impitoyable qui vient abattre ce vieux moi, afin de m’octroyer le pouvoir de sentir des senteurs nouvelles. Et de tout ça, tu es ce goût, cette quintessence, qui vient propager le désir d’exister au travers de mon corps d’habitude langoureux.

Suis-je trop lâche ? Suis-je donc trop lâche pour me l’admettre ?

Même les jours de pluie, même les jours de désastre où le monde semble ne plus avoir de valeur : tu persistes à chasser les ténèbres rôdant parce que tu es l’arc-en-ciel indéfectible qui étend ses rayons sur les gouffres les plus obscurs auxquels mon regard ne parviendrait à s’acclimater, sans ta présence ; parce que tu es ce feu invincible qui vient ôter les moindres sensations de rigidité glaciale de mes doigts à l’origine meurtris, effaçant cette affreuse sensation d’errance froide et éternelle, par l’apparition d’une chaleur vivifiante et téméraire ; parce que tu es cette bouée de sauvetage qui toujours arrive aux moments les plus opportuns, lorsque la marée est sur le point de m’engloutir vers des profondeurs de solitude et de terreur.

Ne puis-je pas le dire ? Juste une fois ? Juste un instant ? Juste un affront envers la peur ?

Car je me fatigue dans cette attente insoutenable. Je m’épuise à détourner les yeux innocemment, à chaque fois que tout mon être se met à résonner vers un désir d’ouverture. Je m’exténue à maintenir fermée la porte de mon cœur, alors que toute cette agitation, au fond de moi, gronde furieusement pour trop avoir rêvé de ce qui déjà devrait être réel.

Car ce sentiment est réel ! Je sais que lorsque je ressens ces impulsions mystérieuses, à l’intérieur de moi, quelque chose de sublime est en train de se produire. Je suis conscient que lorsque tu te trouves juste en face de moi, et que mon cœur se met à perdre le contrôle, c’est vers une réalité supérieure que je me dirige, comme si cette force était un immense ascenseur tourné dans la direction du bonheur. Et je suis convaincu que pour rien au monde, je ne serais prêt à laisser ce gigantesque édifice s’endommager. Car vois-tu. Helowin. Tu n’es nulle autre que la cathédrale de mon enjouement, et pour cette raison, jamais, jamais, vraiment jamais, je ne laisserai quelque chose ou quelqu’un te faire du mal.

Parce que je t’aime, Helowin. »

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Extrait ajouté par Riverie 2017-01-18T13:02:52+01:00

Le mauvais est en nous, Helowin ! Il coule dans nos veines et dans nos poings qui se crispent. Il glisse dans le vent et dans nos mots qui se perdent. Tu penses encore que ce passé de réticence peut justifier le fait même d’être heureux ? Tu te trompes ! Regarde où il t’a conduit, ce même passé de stoïcisme ! Là ! À la bordure entre l’au-delà et l’Enfer ! N’est-il pas possible de fermer les yeux sur hier pour se concentrer, enfin, davantage un peu plus sur maintenant…

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Extrait ajouté par Riverie 2017-01-18T13:02:33+01:00

Pourquoi est-ce que cette conception fataliste ne peut s’empêcher de réveiller de la tristesse en moi ? Pourquoi ne puis-je pas incendier toute envie illusoire que dans l’histoire, tout se finisse en happy ending ? C’est comme si la réalité prenait le dessus sur cet univers utopique. Comme si le grondement véritable des vagues en venait à renverser cette image du calme reflux qui voulait prévaloir dans mon esprit. Comme si je réalisais que le loup n’est pas né pour dormir bien gentiment à côté de l’agneau.

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Extrait ajouté par Riverie 2017-01-18T13:02:04+01:00

Concrètement, l’éducation générale en elle-même m’avait toujours semblé une errance, instituant des valeurs basiques, certes, mais que l’exercice individuel sérieux et rigoureux pouvait décupler et amplifier, en nombre comme en potentiel.

Toutefois, outre l’aspect instructif, c’était surtout l’aspect social, qui me dérangeait.

Sympathiser avec d’autres personnes ? Pourquoi pas. Tisser des liens d’amitié ? Voilà qui était déjà beaucoup plus délicat. Car le monde entier me paraissait accablant d’ennui, à ce moment-là. Un univers rempli d’intentions égoïstes et d’incompréhension.

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Extrait ajouté par Riverie 2017-01-18T13:01:56+01:00

Le passé. Il est tout ce que j’ai. Tout ce qui a mené jusqu’à maintenant. Tout ce qui me constitue ! Comment puis-je seulement tourner le dos face à cela ? C’est impossible. Je suis le résultat de toutes ces heures de silence parmi les hurlements du monde extérieur ; de tous ces moments de doutes, face aux emportements qui m’entourent. Puis-je encore prendre un effaceur, et me débarrasser de toute la craie qui s’est accumulée, avec les années, venant salir ce grand tableau propre autrefois ? Non. C’est l’inverse. La craie est blanche. Le tableau est noir. Le tableau était déjà noir avant. Tout ce que j’ai fait, c’est de mettre un peu de blancheur là où il n’y en avait pas. J’ai tracé des lignes sur le néant de mon existence. Droites. Strictes. Sévères. Des lignes pour les suivre. Des lignes pour définir. Et même des lignes pour tout expliquer ; pour apprendre à fonctionner. De ce vaste champ où règne l’entropie dans la nature humaine, je suis venue poser des limites. Le franchissable et l’infranchissable. Le pardonnable et l’impardonnable. Et ces limites, plus que tout, plus encore même que ma vie, doivent être respectées !

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Extrait ajouté par Riverie 2017-01-18T13:08:55+01:00

« Regarde-toi Helowin. Regarde-toi. Tu portes un cœur si grand et résistant, dans un corps si petit et fragile. Tu embrases des idéaux si colossaux dans un esprit si tourmenté. Mais ne vois-tu pas ? Pourquoi n’arrives-tu pas à voir ? Ne peux-tu pas être aveugle d’ignorance ? Tu crois en des valeurs qui ont traversé les siècles, les millénaires, et les éternités, sans jamais avoir su garder les pieds debout, au bout du trajet. Tu crois en des étoiles filantes, sans remarquer tes rêves filer dans l’impossibilité sous tes yeux étoilés. Combien de penseurs, de savants, de croyants, de prêcheurs ou même d’enfants ont rêvé avant toi de ce jour où le monde sera rempli de justice, et où le mal ne sera plus une option ? Et combien de fois ces rêves se sont effondrés, au bout du chemin, pour se “rêvéler” n’être qu’une manifestation de l’irréalisable, et de la naïveté humaine ? Moi-même, j’aimerais être la première à croire en ce monde idyllique où le bien seul aurait sa place. Mais je ne peux pas. Car ce serait détourner mon regard de la réalité, comme tu le fais. Le monde n’est pas une jolie place, comme tu voudrais qu’il le soit. La dualité est partout. Bien. Mal. Et toutes ses nuances. De la vie naît la mort, et de la mort, la vie. Du loup meurt le gibier, et du gibier naît la survie du loup. Est-il cruel pour l’animal que de tuer pour survivre ? Est-il absurde de devoir faire le mal pour que naisse le bien ? Non. Le monde est fait ainsi. Il s’agit là de lois inextricables ; que l’on ne peut transcender. Et même nous, humains, n’échappons pas à la règle. Notre bouche est faite de dents, mais elle est aussi faite de crocs. Lorsque Dieu a créé le tigre, il a aussi créé l’agneau… »

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