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Terra Ignota, Tome 1 : Trop semblable à l’éclair



Description ajoutée par TommyRollrbox 2019-10-28T05:30:42+01:00

Résumé

Année 2454. Trois siècles après des évènements meurtriers ayant remodelé la société, les concepts d’État-nation et de religion organisée ont disparu. Dix milliards d’êtres humains se répartissent ainsi par affinités, au sein de sept Ruches aux ambitions distinctes. Paix, loisirs, prospérité et abondance définissent ce XXVe siècle radieux aux atours d’utopie. Qui repose toutefois sur un équilibre fragile. Et Mycroft Canner le sait mieux que personne… Coupable de crimes atroces, condamné à une servitude perpétuelle mais confident des puissants, il lui faut enquêter sur le vol d’un document crucial : la liste des dix principaux influenceurs mondiaux, dont la publication annuelle ajuste les rapports de force entre les Ruches. Surtout, Mycroft protège un secret propre à tout ébranler : un garçonnet aux pouvoirs uniques, quasi divins. Or, dans un monde ayant banni l’idée même de Dieu, comment accepter la survenue d’un miracle ?

Diplômée de Harvard, Ada Palmer enseigne au département d’histoire de l’université de Chicago. Trop semblable à l’éclair a été salué par le prix Compton Crook et a valu à son autrice le prestigieux John W. Campbell Award. Considéré d’emblée comme un livre majeur outre-Atlantique, il forme avec Sept redditions, sa suite indissociable, le premier versant de « Terra Ignota », l’un des projets littéraires les plus ambitieux que la science-fiction moderne ait produit, quelque part entre Dune et Hypérion, entre philosophie des Lumières et sidération radicale.

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Classement en biblio - 56 lecteurs

extrait

Is it not miraculous, reader, the power of the mind to believe and not believe at once?

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Commentaires récents

Bronze

J'ai été assez déçue de ma lecture. Contrairement à pas mal de lecteurs, le côté "philosophique" ne m'a pas dérangé, au contraire. Le système des ruches est assez intéressant, et le fait qu'on se rend compte que c'est de la poudre aux yeux est plutôt réaliste (le monde étant toujours, en réalité, dirigé par quelques puissants).

Ce qui m'a plus gêné, c'est malheureusement la partie... roman. Je n'ai pas trouvé l'histoire racontée particulièrement intéressante (je n'ai pas compris l'intérêt de ces fameuses listes, et l'histoire de Bridger n'avance pas d'un trait), d'autant que les deux intrigues principales ne sont pas résolues au bout des 600 et quelques pages. Beaucoup de détails m'ont paru confus, dans le fonctionnement du monde et son passé. Les philosophies du 18ème sont expliquées en long en large et en travers, mais pas les éléments contemporains, ce qui à la longue complique la lecture. Aucun élément scientifique n'explique non plus les divers éléments qui auraient pu être plus intéressants (qu'est-ce que mukta? Que sont réellement les immuables?), et même les ruches dans leurs spécificités manquent de précision.

De la même manière, l'utilisation mélangée de pronoms neutres non sexués "on / ons" propres à l'époque du narrateur et l'obsession du même narrateur pour qualifier de "il / elle" chaque personnage, sans prendre en compte l'identité sexuelle du personnage en question (il alterne pour certains, sans que ce soit un choix des personnages eux-mêmes), empêche d'entrer complètement dans l'histoire. On en serait resté aux "on" neutres, ça aurait nettement simplifié les choses et rendait l'identification des personnages nettement moins confuse, là aussi. Le fait que ce soit le narrateur qui attribue arbitrairement un sexe ou l'autre à chaque personnage est contreproductif si l'effet était de vouloir nous faire réfléchir à la neutralité et à nos propres préjugés. Le "iel" utilisé fréquemment pas Becky Chambers par exemple est beaucoup plus fluide, et le message bien plus subtil, et moins maladroit.

Dernier point qui m'a empêchée de réellement rentrer dans l'histoire, et non des moindres, est que je ne me suis attachée à aucun personnage. Ils sont tous globalement antipathiques, à divers degrés, et finalement assez stéréotypés. Même ceux qui semblent au départ haut en couleur ou originaux ne le sont pas longtemps Spoiler(cliquez pour révéler)(ils se contentent de fréquenter le même bordel), et ont des comportements toujours conformes et sans surprise. Certaines réactions m'ont semblé assez étranges, aussi : pourquoi Mycroft, haï par tant, est aussi demandé par tous les grands du monde (peut-être l'apprend-on dans les autres tomes, mais c'est l'un des problèmes : là, on n'apprend rien). Pourquoi Bridger apparaît comme un prodige unique en son genre alors qu'à la première apparition de JEDD Maçon, on se rend compte qu'il y en a un autre aussi décalé que lui?

C'est dommage, je n'ai pas pu rentrer dans cette histoire ni m'y intéresser, malgré des qualités et des idées originales ou intéressantes : la grande culture manifeste de l'autrice donne un style particulier original, le système des ruches et l'hypocrisie globale du monde sont bien vus, mais ça n'a pas pris sur moi.

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Argent

Ce livre est déroutant par bien des aspects et il m'a fallu m'auto-persuader que la difficulté de lecture amenée par le style pour le moins digressif de l'auteure, qui sort de la trame pour introduire de la philosophie de façon intempestive, valait la peine que je continue.

Il faut voir ce livre comme un amas d'hypothèse sur lesquelles nous pourrions construire notre avenir (anticipation) : l'objectif de cette société a été d'aseptiser le monde des concepts les plus susceptibles de mener au conflit, au meurtre ou même à la guerre. Ainsi on retrouve : la suppression du genre dans les échanges, l'interdiction de pratiquer un culte, la suppression de nation voir même de famille.

C'est donc très intéressant de s'imaginer cela. Je trouve que le cliffhanger est bien fait, on ne le voit pas venir car on ne suis finalement pas vraiment l'enquête.

On constate dans ce roman l'omniprésence de toutes ces choses dont l'homme a cherché à se séparer pour s'améliorer. Finalement, on comprend que l'homme ne peut supprimer sa nature et ses pulsions.

J'ai trouvé que l'apport de la luxure était un peu trop exagéré à mon goût.

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Or

J'ai hésiter entre l'or et le diamant, ce qui en soi veut dire que c'est vraiment un livre génial.

L'auteur nous fait découvrir un futur très original, très réaliste et très sensé. Ce n'est pas un futur lointain et incompréhensible, mais un futur proche aux normes et règles différentes. Malgré cela, l'auteur nous fait plonger dans son monde avec un doigté admirable, un nous livrant des informations au compte-goutte sans que cela ne nuise à la lecture.

Le système de bash, de Ruche, de politique est très bien expliqué même si c'est un peu confus les trois premiers chapitres. C'est d'ailleurs franchement bien pensé de l'auteur, differents de ce que les autres romans de science-fiction proposent.

Les personnages sont extraordinaires - complexes et très détaillés, ils sont tous des acteurs actifs de l'intrigue, pas de simple observateur. En fait, ce serai plutôt le personnage principal, Mycroft, l'observateur. Il observe les évènements de l'intérieur tout en luttant pour sa propre cause.

En parlant de Mycroft, on l’apprécie dès le départ, et ce jusqu'à la fin, au point que j'aurai limite préféré qu'il agisse plus et observe moins.

L'intrigue nous est révélé dans toute son ampleur au fur et à mesure, les conséquences nous apparaissant avec l'enquête de Mycroft. Je ne dirai pas qu'elle est incroyable, mais c'est sûr qu'elle est originale et surtout, surtout, elle va jusqu'à la toute dernière page.

Ce qui est vraiment intéressant dans ce livre c'est la manière qu'a l'auteur de nous présenter les personnages, les évènements et l'intrigue en même temps sans compartimenter les trois dans trois boites différentes. On découvre le tout petit à petit, ce qui nous rend le livre vraiment addictif.

Donc en vrai, c'est un très bon livre!

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Pas apprécié

J'abandonne définitivement.

Le texte est difficilement compréhensible, c'est une véritable torture d'avancer.

Les scènes sont faibles, les personnages ont des réactions exagérées et ridicules, la densité d'info ne fait qu'augmenter alors que les infos utiles sont inexistantes.

Je conseille ce livre qu'aux gens qui veulent souffrir ou s'endormir.

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Pas apprécié

Si un livre pouvait rendre épileptique, ce serait celui-là.

Une trop grande lourdeur dans le style (répétitions, beaucoup trop d'éléments inutiles, même si c'est imputable à la traductrice plus qu'à l'auteur) et dans l'histoire. J'ai eu la sensation de me noyer dans un foutoir sans nom où des informations sans queue ni tête me mitraillaient alors que l'histoire en elle-même est négligée : transitions inexistantes (le mec était à un point A, il s'est visiblement téléporté au point B), des personnages transparents aux réactions assez ridicules...

Pourtant, d'habitude j'aime les univers fouillés à l'extrême. Sauf que les auteurs de ces livres disent : "viens, je vais te raconter une histoire." Pour ce livre, Ada Palmer dit "admirez mon gros cerveau, debilos !"

Conseillé par un ami donc je vais pas abandonner tout de suite...

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Lu aussi

Que dire... Je ne suis pas spécialement satisfaite de cette lecture.

Tout d'abord, je ne suis pas particulièrement fan de SF, je le reconnais. J'ai été attirée par le côté historique et philosophique présent dans l'oeuvre sous la plume de l'auteure, diplômée en histoire. Surtout dans ma période préférée ! Mais placer la philosophie des Lumières en 2454 c'est assez particulier. Même très, voire trop pour ce livre-là. Les philosophies de Diderot, Voltaire et d'autres cités dans ce livre placées ça et là en deviennent très vite assommantes et font perdre le fil du scénario de base du roman. Trop de philosophie tue la philosophie...

En parlant du scénario, il est extrêmement plat. Mêlant politique, religion, philosophie sur une durée de quatre jours, ça devient pesant, lourd, sans rythme qui plus est et très vite indigeste. Il m'a semblé plusieurs fois que ce qui semble être l'objet principal des premières pages du roman, le vol de la liste des dix puissants du monde, se perd dans des méandres politiques et religieux qui viennent s'ajouter au vol du départ, donnant une affaire beaucoup plus complexe.

Un scénario qui aurait pu être attrayant si... si toutefois l'auteure l'avait maintenu dans une droite ligne sans "péter un boulon" dans les 130 dernières pages en ajoutant une partie sur la sexualité entre les personnages. Les dernières pages du roman offre une nouvelle intrigue qui plus est, et qui paraît - aux premiers abords ici - ne rien à voir avec le vol de la liste des puissants. Cette partie ajoutée lasse très vite.

Ce qui lasse très vite aussi sont les interjections incessantes du lecteur (un lecteur d'après 2454) qui sont écrites dans la langue de la Renaissance, en remplaçant les S par les s long de la Renaissance, facilement confondus avec le f. Les changements incessants dans la forme des dialogues entre la succession des tirets et les formes du dialogue du théâtre cassent très vite le rythme de la lecture. J'avoue ne pas avoir compris l'utilité d'opérer des changements soudains en plein milieu d'un dialogue. Ca en devient très vite agaçant et fatiguant. L'utilisation de "on" et "ons" à la place du "il" et "ils" est aussi très déroutante, de même que l'utilisation de l'écriture non genrée. J'en suis venue par moment à me demander si les personnages étaient féminins ou masculins ! De quoi en perdre son latin...

Côté écriture, je regrette aussi la longueur des paragraphes, certains faisant la page entière ! Pas d'éclaircie, pas de retour à la ligne, pas de pause ni rien. C'est très lourd à lire.

Traduire les passages écrites dans une autre langue est aussi déroutant, cela semble juste à faire écrire des lignes en plus (ou en trop ?) car on en vient à chercher la traduction et à sauter des lignes alors que la simple indication au détour d'une phrase "dit-il en [telle langue]" aurait suffi à la compréhension.

Cette utopie n'a rien de bien originale. L'utilisation de voitures volantes, d'une nouvelle organisation sociale, c'est du déjà-vu ! A ce propos, il manque ici un lexique qui aurait bienvenu pour comprendre le qui du quoi, le pourquoi du comment, car on se perd très facilement dans les Ruches, les strates-nations, les horsgènes, les droit-noirs et gris, les immuables...

Concernant les personnages, Mycroft Canner offre un narrateur plus que curieux. Il est visiblement plus que ce qu'il en dit, car il paraît étrange qu'un criminel comme tel qu'il se présente, ait des accointances avec les puissants du monde.

Le point central du livre, le garçon aux pouvoirs divins, j'avoue que pour l'instant, je ne vois pas ce qu'il vient faire dans l'histoire tellement on le voit peu... Tellement le vol de la liste prend plus de place que lui.

Qui lira verra. Mais je doute lire la suite tellement j'ai été lassée de ce scénario qui traine plus que en longueur sur 647 pages où j'ai l'impression qu'il ne se passe rien. Mon tour en voiture volante s'arrête là, vaincue par une écriture lourde, sans âme, sans rythme, se perdant dans des méandres stylistiques qui nuisent à la qualité de l'ouvrage.

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Bronze

« Trop semblable à l’éclair » est un roman de SF qui me faisait de l’oeil depuis sa sortie. Les éditions du Bélial ont eu la gentillesse de me le faire parvenir, je les en remercie.

Je suis mitigé sur ma lecture, heureusement il y a du positif tout de même, comme l’écriture qui est vraiment belle, avec du vieux français, et ce mélangé à de la SF ça donne une originalité certaine. De plus c’est addictif on veut savoir, l’écriture nous pousse à continuer, même si l’on a pas tout compris au livre.

Les côtés négatifs sont pour moi cette profusion de déambulations philosophiques qui m’ont empêchées de tout comprendre, qui m’ont même troublé dans ma vitesse de lecture et dans mon empathie des personnages, qui d’ailleurs eux sont assez nombreux, parfois appelés par leur prénom, parfois par leur nom, ce qui m’a embrouillé et m’a perdu. J’ai continué ma lecture grâce à la belle écriture mais au final je n’ai pas vraiment compris le livre, enfin si la trame principale, qui est intéressante mais gâchée à mon goût par tout ce surplus pas vraiment utile de philosophie qui part dans tous les sens.

Pour conclure, j’ai aimé l’histoire principale et l’écriture, mais ma lecture a été très longue et indigeste pour les différentes raisons citées ci-dessus. Dommage, mais je ne poursuivrai pas la série.

https://unbouquinsinonrien.blogspot.com/2020/03/trop-semblable-leclair-ada-palmer.html

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Diamant

Ce premier est tome est simplement une gigantesque introduction et présentation d'un monde & tout ce qui le compose (interactions, technologies, lois, etc...) . Mais c'est une ouverture magistrale d'une richesse intellectuelle incroyable.

Beaucoup de partis pris tout du long qui pourront déroutés : utilisation des pronoms il/elle/on, decoupage de l'histoire et des évènements (à vous de les découvrir), division de la société.

Comme ce livre est un Véritable mélange de sociologie, histoire, psychologie, théologie, anticipation, et philosophie, il est vraiment conseillé d'avoir des connaissances dans ces domaines pour ne rien louper. Le monde créé est d'une solidité et cohérence époustouflante.

Loin des uchronies habituelles (est-un roman utopique pour autant ? Pour moi non, il s'agit ici réellement d'anticipation) et beaucoup plus intéressant et profond également, ce premier tome est le début d'un futur cycle majeur dans l'histoire de la science fiction. Cela faisait longtemps qu'un roman de science-fiction ne m'avait pas autant impressionné.

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Diamant

J’ai reçu Terra ignota dans le cadre des explorateurs de l’imaginaire. Merci au bélial et au site lecteurs.com pour cette merveilleuse découverte. Voilà une excellente lecture, passionnante, originale et dense.

Ada Palmer ne nous offre pas toutes les clés de compréhension au départ. Le lecteur s’acclimate peu à peu ce qui est un effort qu’il faut accepter de faire et qui vaut la peine. Je n’ai pas pu m’empêcher de rattacher ce point nécessaire à ma lecture d’anatem : il faut accepter le fait qu’on ne comprendra pas tout tout de suite.

L’univers est très original, développé, construit et d’une grande variété.

L’intrigue se déroule dans un futur où les distances ne sont plus un problème et où la religion est éradiquée. La technologie est primordiale et influence la construction de la société. Entre les voitures volantes qui anéantissent les distances, les traceurs, les animaux robots…, on est loin d’un futur où tout s’est effondré. Ce qui est complètement différent du présent c’est le découpage de la Terre, il n’y a plus de pays mais 7 ruches indépendantes de leur localisation géographique. Devenu adulte, chacun choisit quelle ruche correspond le mieux à sa philosophie de vie, son ambition. Chaque ruche suit sa direction, elle a son fonctionnement et une politique qui lui est propre et unique. Découvrir la construction de chaque ruche est passionnant. Il est aussi possible de devenir hors ruche ce qui entraine liberté mais aussi une absence complète de protection juridique.

Autre originalité, il n’y a plus de famille au sens actuel du terme. Les personnes sont regroupés en bash. Cette structure est constitué de 4 à 20 membres qui vivent et élèvent les enfants en commun. Cette unité de base permet une grande liberté au niveau des relations. A première vue, l’univers en paix avec un fonctionnement original fait penser à une utopie mais est-ce vraiment le cas. Entre les servants qui sont des esclaves modernes, les immuables qui sont discriminés, les inégalités sociales qui persistent… on est loin d’avoir un univers si lisse et sans soucis qu’on attend d’une utopie.

Si l’univers est particulièrement bien construit et développée, l’écriture et la langue n’ont pas été négligées pour autant et colle avec l’univers. Les références littéraires et philosophiques sont nombreuses en particulier celle liées aux Lumières. La langue utilisée est aussi une preuve de l’évolution de la société. Il n’y a plus de genre, c’est même insultant d’utiliser les marque de genres et pour illustrer cela, le traducteur utilise on pour le singulier et ons pour le pluriel. C’est déroutant ce choix de traduction du they anglais, ça demande un temps d’adaptation mais ça marche vraiment bien. Je me demande si je n’aurai pas préféré l’utilisation de iel/iels mais il est vrai que ce choix aurait probablement aussi dérangé certaines personnes.

Les jeux de langage sont aussi nombreux : entre les interrogations sur l’étymologie, les remarques sur la perte à la traduction et les réponses potentielles du lecteur au narrateur rédigé en ancien français avec l’ancienne graphie, garder un bon rythme n’était pas évident et pourtant c’est réussi. Autre aspect qui aurait pu casser le rythme de l’histoire, les digressions sont nombreuses. Le narrateur s’adresse au lecteur, fait des pauses philosophiques, insère des fausses pistes et manipule le lecteur. Encore une fois, c’est bien dosé et ça fonctionne.

Un dernier point clé de cette lecture, le narrateur est très intéressant, son ambivalence participe à l’atmosphère du récit. Il affirme dès le départ qu’il est horrible, qu’il ne faut ni lui faire confiance ni s’attacher à lui et pourtant on aime le suivre et on s’attache ce qui rend d’autant plus marquant la révélation sur son passé. J’ai adoré ma lecture mais il est important de prévenir que c’est une lecture exigeante où tout fonctionne mais demandera une certaine concentration. Hâte de lire le second tome.

update : j'ai aussi écouté la version audio

Terra ignota est ma saga coup de coeur absolue. Quand j’ai vu que le premier tome paraissait en version audio et qu’il était disponible sur netgalley, j’étais la plus heureuse du monde entier et j’avais hâte de redécouvrir cette oeuvre via un autre support. Malheureusement j’ai vite déchanté mais pour bien comprendre ce qui m’a posé soucis, il est important de rappeler les principes clés de l'univers. C’est une société dégenrée, sans communauté religieuse, avec 7 ruches remplaçant les pays, des bashs remplaçant les familles et une société dégenrée. Oui j’ai écrit 2 fois dégenrée car ça a son importance au vu de l’audio. Est ce que je recommande la lecture ? Oui. Est ce que je recommande l’audio ? hélas non. J’ai l’impression que le lecteur n’a pas compris ce qu’il a lu et a tout pris au pied de la lettre. Oui le roman est présenté comme un compte rendu historique, non ce n’est pas un rapport classique sans prise de position du narrateur. Du coup, lire le récit de Mycroft comme un livre d’histoire d’une voix monotone sans le ton décalé et impertinent qui fait tout le charme de ce texte, ce n’est pas très judicieux mais à la rigueur on peut faire avec. Donner une voix molle et digne de Winnie l’ourson, à Sniper alors que c’est le/la sex symbol ultime que tout le monde mettrait bien dans son lit, ça ne vend pas du fantasme une telle voix, mais ça aussi on peut faire avec. Entendre un millier de fois J E D D Maçon, c’est lourd à écouter, le prononcer Jedd comme tout le monde ça serait plus fluide mais à la rigueur ça aussi on peut faire avec. En revanche, ce qui ne passe pas c’est le genrage des protagonistes. On est dans un univers dégenré, c’est même insultant de genrer ou de spéculer sur ce qu’il y a dans le slip d’autrui. Alors oui, Mycroft, le narrateur pour être impertinent genre les personnages mais il explique bien que c’est son interprétation lié aux clichés de genres passés et que ça ne colle pas forcément avec la réalité. Là le lecteur utilise des voix « féminines » et « masculines » en suivant les pronoms utilisés par le narrateur quitte à modifier la voix en cours de route s’il découvre que derrière le « elle » a un corps de « il » et inversement et ça non je suis désolée mais ça va à l’encontre de la philosophie de la saga. Pour finir sur une touche moins négative, les musiques inter-chapitres sont chouettes. En résumé, j’ai adoré ma lecture mais pas du tout mon écoute.

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Diamant

Il faut penser *Trop Semblable à l'Éclair* comme une promesse tenue.

Étant le premier opus d'un dyptique (qu'il forme avec *Sept Redditions*), le roman d'Ada Palmer est un premier opus de la série Terra Ignota qui réonne comme un autentique coup de génie au worldbuilding total, e plein et entier, et plein d'une érudition vertigineuse et d'une audace sans pareille.

Si vous ne l'avez pas encore fait, n'attendez plus, ouvrez cette somme qui compte tout ce qu'il y a de meilleur dans ce que peut nous offrir la littérature de genre.

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Date de sortie

Terra Ignota, Tome 1 : Trop semblable à l’éclair

  • France : 2019-10-24 (Français)

Activité récente

marcdns l'ajoute dans sa biblio or
2023-10-15T14:33:00+02:00

Titres alternatifs

  • Too Like the Lightning (Terra Ignota #1) - Anglais

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Les chiffres

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Evaluations 20
Note globale 7.4 / 10

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