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Terra Ignota, Tome 1 : Trop semblable à l’éclair



Description ajoutée par TommyRollrbox 2019-10-28T05:30:42+01:00

Résumé

Année 2454. Trois siècles après des évènements meurtriers ayant remodelé la société, les concepts d’État-nation et de religion organisée ont disparu. Dix milliards d’êtres humains se répartissent ainsi par affinités, au sein de sept Ruches aux ambitions distinctes. Paix, loisirs, prospérité et abondance définissent ce XXVe siècle radieux aux atours d’utopie. Qui repose toutefois sur un équilibre fragile. Et Mycroft Canner le sait mieux que personne… Coupable de crimes atroces, condamné à une servitude perpétuelle mais confident des puissants, il lui faut enquêter sur le vol d’un document crucial : la liste des dix principaux influenceurs mondiaux, dont la publication annuelle ajuste les rapports de force entre les Ruches. Surtout, Mycroft protège un secret propre à tout ébranler : un garçonnet aux pouvoirs uniques, quasi divins. Or, dans un monde ayant banni l’idée même de Dieu, comment accepter la survenue d’un miracle ?

Diplômée de Harvard, Ada Palmer enseigne au département d’histoire de l’université de Chicago. Trop semblable à l’éclair a été salué par le prix Compton Crook et a valu à son autrice le prestigieux John W. Campbell Award. Considéré d’emblée comme un livre majeur outre-Atlantique, il forme avec Sept redditions, sa suite indissociable, le premier versant de « Terra Ignota », l’un des projets littéraires les plus ambitieux que la science-fiction moderne ait produit, quelque part entre Dune et Hypérion, entre philosophie des Lumières et sidération radicale.

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Classement en biblio - 85 lecteurs

extrait

Is it not miraculous, reader, the power of the mind to believe and not believe at once?

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Commentaires les plus appréciés

Diamant

Un premier tome brillant dans un univers riche et complexe. J'ai adoré, c'est facilement ma meilleure lecture de l'année à cette date.

Pour résumer sans trop vous donner de détails je dirais que ce livre raconte, via de nombreux chemins différents, comment un système utopique qui semble limite parfait sur le papier peut être totalement déstabilisé par le plus petit élément insignifiant qui va le faire s'écrouler.

Ce premier tome est en fait une façon de nous représenter ce qui était, le monde utopique dans lequel commence l'histoire et de nous introduire l'élément perturbateur.

C'est un récit qui se passe dans les 25ième siècle et dont la trame principale commence par une enquête sur un vol. Il se révèle politique, philosophique et très intellectuel certaines fois mais dans le bon sens du terme. On peut ressortir un amour pour le Siècle des Lumières et les références historiques sur l'époque sont très nombreuses, mélangé à un futur très visuel ce qui donne un mélange détonant et mais vraiment fantastique.

Ce n'est pas la seule période historique qui est présente bien sur car il semble que nos descendants dans le futur sont fascinés par le passé et reproduisent - en les améliorant - les faits historiques. Ainsi on retrouve par exemple l'équivalent de l'empire romain antique, les Masons qui appellent leur dirigeant désigné à vie Caesar et qui ont réintégré un latin simplifié (sans déclinaisons) comme langue officielle.

*****

Pour l'instant vous ne devez pas trop comprendre grand chose à ce monde mais c'est un des éléments les plus marquants du livre !

La première information importante est de savoir qu'on est dans un monde utopique ou plus personne ne meurt de faim, tout est abondant, régulé technologiquement parlant. On en a terminé avec les pollutions, les injustices, les gens ne sont même plus obligés de travailler si ils ne le souhaitent pas (bien que ça reste théorique, une personne sans apport ne sera pas accepté dans une Hive et donc devra travailler pour vivre).

En fait dans ce monde les Pays physiques en tant que Nations ont disparu. Il n'existent plus que théoriquement parce qu'on ne peux pas non plus totalement effacer ce qui a été la règle pendant des millénaires et le sentiment patriotique d'appartenance à une région que peuvent avoir certaines personnes. Du coup les gens portent des brassards ou des pins (et autres décorations) pour montrer d’où ils viennent.

A leur place sont apparu ce qu'on appelle des Hives (ou Ruches en français) qui sont des rassemblements de personnes sur un point commun. Les gens se groupent donc de par leurs convictions, leurs envies (et peuvent en changer quand ils le souhaitent, sur le papier), ou simplement par tradition familiale.

Et dans tout ça ce qui prévaut dans ce monde est la liberté d'être ce qu'on souhaite, d'habiter ou on souhaite, avec qui on souhaite. Les genres ont été abolis aussi, désormais on ne devra désigner une personne que par le neutre. En fait le narrateur n'est pas très bon pour ça du coup il nous donne sa propre interprétation du sexe de la personne qu'il rencontre, même si souvent on fini par comprendre que ce n'est pas forcement la vérité.

Je dirais juste que c'était totalement fascinant de découvrir tout ça. J'ai trouvé cet univers mélange de technologie, de futur "parfait" et d'une grosse dose de passé vraiment très visuel, ça donne totalement un effet "waou" très fort durant toute la lecture.

*****

Ce que j'ai aussi vraiment apprécié dans ce livre se sont les personnages. Mais en fait je dirais même qu'ils sont plus des Personnages. On voyage vraiment au cœur du pouvoir de ce monde pour cette enquête et donc tous les personnages qu'on croise sont très importants et ont de fortes personnalités.

La narrateur est Mycroft Canner, un condamné au service public à perpétué, car il a commis un crime et n'a plus le droit de posséder de biens physiques. La règle pour ce genre de personnes est qu'une demi journée de travail équivaut à un repas gratuit et c'est la seule chose qu'on a le droit de leur donner.

Il raconte donc l'histoire car il a été en son centre. On suis donc ses propres rencontres ainsi que celles qu'il a pu reconstituer via des témoignages ou des enregistrements.

C'est vraiment un sacré personnage ce Mycroft. Au début on a du mal à le cerner mais il semble si doux, si effacé et en même temps si brillant. On se demande bien comment il a pu être condamné et pourquoi. Il a beau n'être personne, il a des liens et la confiance de toutes les Hives et même au plus haut niveau. Du coup durant tout le livre il est un peu l'homme derrière le pouvoir, il rend des comptes à tous les dirigeants au fur et à mesure que son enquête avance.

*****

Le livre est en fait un récit des événements après coup, racontés par une personne chargée de compiler tous les éléments comme une mémoire pour le futur.

Cette structure donne aussi un élément de narration qu'on n'a pas trop l'habitude de voir à savoir que le narrateur est souvent interrompu dans son récit par un être appelé lecteur qui demande des précisions ou qui le remet sur les rails quand ils s'égare un peu. Comme si le récit était raconté en direct à un témoin au moment ou il le compile. Mais du coup le narrateur ne se gêne pas pour souvent s'adresser à tout ses lecteurs, à nous poser des questions, à nous interpeller sur des points, etc ...

Pour ce qui est du rythme, ne vous attendez pas à une histoire rapide. Il faut du temps pour commencer à voir la situation dans son ensemble, à faire en sorte qu'on comprenne le monde dans toute sa profondeur.

Surtout c'est un livre que j'ai mis très longtemps à terminer. Pour moi qui ai tendance à dévorer mes livres, surtout quand ils me fascinent, ici je n'ai pas pu le faire.

Mais finalement on s'y fait et je n'ai pas trouvé le style d'écriture particulièrement difficile en soi.

C'est surtout le fait de combiner ça au coté totalement différent et à l'imagination qu'il faut pour se représenter et comprendre ce monde qui est difficile et qui rend la lecture particulièrement exigeante.

Conclusion :

Finalement je dirais que c'est une lecture formidablement marquante.

C'est un livre ou chaque chapitre est différent et nous apporte une nouvelle couche à l'intrigue ou au monde. (il y a même un chapitre entièrement en latin ! - avec la traduction). On trouve de tout dedans et c'est limite jouissif à certains moments, bizarre et fascinant en même temps.

Ce patchwork pourra plaire à un grand nombre de personnes de l'amateur de romans historiques ou philosophiques, celui qui aime les romans de type enquête, à celui qui recherche une intrigue et un monde complexe et différent de science fiction.

C'est une lecture exigeante sur plein de points mais elle en vaut vraiment le coup !

Je ne dirais qu'une seule chose : ce livre sors normalement en 2019 en français (Le Belial' à acheté les droits), jetez vous dessus.

18/20

(chronique plus complète sur le blog)

http://delivreenlivres.blogspot.com/2018/06/terra-ignota-book-1-too-like-lightning_5.html

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Bronze

J'ai été assez déçue de ma lecture. Contrairement à pas mal de lecteurs, le côté "philosophique" ne m'a pas dérangé, au contraire. Le système des ruches est assez intéressant, et le fait qu'on se rend compte que c'est de la poudre aux yeux est plutôt réaliste (le monde étant toujours, en réalité, dirigé par quelques puissants).

Ce qui m'a plus gêné, c'est malheureusement la partie... roman. Je n'ai pas trouvé l'histoire racontée particulièrement intéressante (je n'ai pas compris l'intérêt de ces fameuses listes, et l'histoire de Bridger n'avance pas d'un trait), d'autant que les deux intrigues principales ne sont pas résolues au bout des 600 et quelques pages. Beaucoup de détails m'ont paru confus, dans le fonctionnement du monde et son passé. Les philosophies du 18ème sont expliquées en long en large et en travers, mais pas les éléments contemporains, ce qui à la longue complique la lecture. Aucun élément scientifique n'explique non plus les divers éléments qui auraient pu être plus intéressants (qu'est-ce que mukta? Que sont réellement les immuables?), et même les ruches dans leurs spécificités manquent de précision.

De la même manière, l'utilisation mélangée de pronoms neutres non sexués "on / ons" propres à l'époque du narrateur et l'obsession du même narrateur pour qualifier de "il / elle" chaque personnage, sans prendre en compte l'identité sexuelle du personnage en question (il alterne pour certains, sans que ce soit un choix des personnages eux-mêmes), empêche d'entrer complètement dans l'histoire. On en serait resté aux "on" neutres, ça aurait nettement simplifié les choses et rendait l'identification des personnages nettement moins confuse, là aussi. Le fait que ce soit le narrateur qui attribue arbitrairement un sexe ou l'autre à chaque personnage est contreproductif si l'effet était de vouloir nous faire réfléchir à la neutralité et à nos propres préjugés. Le "iel" utilisé fréquemment pas Becky Chambers par exemple est beaucoup plus fluide, et le message bien plus subtil, et moins maladroit.

Dernier point qui m'a empêchée de réellement rentrer dans l'histoire, et non des moindres, est que je ne me suis attachée à aucun personnage. Ils sont tous globalement antipathiques, à divers degrés, et finalement assez stéréotypés. Même ceux qui semblent au départ haut en couleur ou originaux ne le sont pas longtemps Spoiler(cliquez pour révéler)(ils se contentent de fréquenter le même bordel), et ont des comportements toujours conformes et sans surprise. Certaines réactions m'ont semblé assez étranges, aussi : pourquoi Mycroft, haï par tant, est aussi demandé par tous les grands du monde (peut-être l'apprend-on dans les autres tomes, mais c'est l'un des problèmes : là, on n'apprend rien). Pourquoi Bridger apparaît comme un prodige unique en son genre alors qu'à la première apparition de JEDD Maçon, on se rend compte qu'il y en a un autre aussi décalé que lui?

C'est dommage, je n'ai pas pu rentrer dans cette histoire ni m'y intéresser, malgré des qualités et des idées originales ou intéressantes : la grande culture manifeste de l'autrice donne un style particulier original, le système des ruches et l'hypocrisie globale du monde sont bien vus, mais ça n'a pas pris sur moi.

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Commentaires récents

Diamant

Un pur chef d'œuvre. Un récit complet mêlant de la géopolitique, un drame familiale tout en mettant en place un récit autour d'un même personnage Mycroft avec un environnement humain hyper varié offrant beaucoup de contacts et de rebondissements. De plus, le tome 2 me hype de fou au vu des questions sans réponses.

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Bronze

Malgré des qualités indéniables, c'est un énorme flop pour moi. On sent la passion de l'autrice historienne et il y a pleins de points hyper intéressants dans l'histoire. Mais c'est long et lent et la pluralité de castes politiques, familiales et sociables a fini par me perdre. Peut être en ayant plus de clés de compréhension liées à la SF, j'aurais apprécié ma lecture en entier. Meh.

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Diamant

Quel plongeon vertigineux dans cet univers avec ce tome 1 !

Madame Palmer nous offre quelque chose de riche, complexe, foisonnant d'informations, de détails, un univers construit et tellement précis pour une intrigue qui se déroule en 2454. Pour une fois, le consensus de la SF, où il est d'habitude question d'une planète dévastée, n'a pas lieu ici, parce que certes, c'est de la SF, mais c'est surtout une Utopie. À voir si tout ça ne va pas virer à la dystopie avec le temps.

Car l'humanité, qui semble avoir mis fin aux conflits nationaux et éradiqué en quelque sorte les religions, voit la politique prendre une dimension toute particulière. La conception de notre monde actuel, où chaque pays défend son bout de gras, a volé en éclats.

Le monde se divise en ruches, il n'y a plus de frontières, tout le monde a accès à “partout”. Une ruche, c'est en quelque sorte un groupe d'humains partageant la même idéologie, non destructrice et non invasive, une appartenance en quelque sorte. En gros, il en existe sept : Les Maçons, Les Humanistes, Les Gordiens, Les Utopistes, Les Mitsubishi, Les Cousins, Les Européens. Puis trois autres, où en fait on est plus sur des non-ruches, mais disons que ça fait dix au total. Ajoutez donc les hors-ruches de droit noir, ceux de droit gris, et ceux de droit blanc. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais vous voilà avec les forces en présence. Chacune des sept ruches majeures a plus ou moins une capitale, qui n'a rien à voir avec les grandes villes que nous connaissons aujourd'hui. Chaque ruche est constituée de strates-nations, qui sont en quelque sorte les reliquats des pays de notre époque, et chaque humain ne vit pas forcément avec sa famille : les gens s'agglomèrent en “bash”, une sorte de grande colocation qui se fait par affinité, où chaque membre appartient à la même ruche.

Je vais me réfréner, sinon je vais en faire des pages, je le vois venir gros comme une maison !

Cette oeuvre d'une densité folle vient autant de son univers détaillé que de sa narration exigeante, où se télescopent des réflexions philosophiques, des questionnements politiques, le tout sur la philosophie de l'ère des Lumières, où Voltaire et consorts sont en quelque sorte la pierre d'achoppement de cette Utopie. Pour rappel, la philosophie de l'époque, très “française”, était plus ou moins fondée sur la raison, la liberté et le progrès. Ça critiquait l'arbitraire, l'obscurantisme religieux et la politique, et mettait en avant la diffusion du savoir pour émanciper l'humanité. En somme, cette époque de pensée menée par des philosophes pragmatiques a profondément influencé la Révolution française, ainsi que les principes qui caractérisent les démocraties modernes. L'autrice a pris ce parti pour fonder son monde, où va se dérouler notre intrigue.

Et autant prévenir : quand je dis que c'est dense, riche, foisonnant, ce n'est pas pour faire joli ! On est plongé dans ce monde, ses codes, ses figures mondiales, son fonctionnement, ses particularités liées aux ruches, la perception d'un personnage par les autres.

Par exemple, prenons le cas d'un personnage énigmatique dans ce tome : J.E.D.D. MACON. Il doit avoir pas moins de dix appellations différentes, entre titres et autres surnoms liés aux langues usuelles de chaque ruche. Il faut être bien câblé pour ne pas se perdre dans les protagonistes, parce qu'il y en a, des personnages !

Et c'est là qu'Ada Palmer abat sa carte maîtresse, celle au coeur de ce récit : Mycroft Canner ! Retenez bien ce nom, je pense qu'il va entrer dans la liste des narrateurs les plus marquants.

Ce personnage, qui est notre narrateur, est surprenant et capital. Bien plus que la voix qui vous traîne dans ce monde, il est également un rouage essentiel de notre intrigue, confident des plus grands, demandé par tous malgré un passé horrible. Car oui, Mycroft est un servant. le programme des “servants” est la vision du traitement des criminels dans ce monde, un système géré par la ruche des Cousins, sous la houlette de Bryar Kosala, équivalent de dirigeante de la ruche.

Mais avant de poursuivre sur l'intrigue, arrêtons-nous un instant sur le “ton” et la fiabilité de notre Mycroft Canner, profondément ambigu, dont, comme je le disais, le rôle dépasse celui du simple témoin. Il s'avère être à la fois érudit, un poil arrangeant avec SA vérité, et fascinant par ses actions. Son récit est rédigé dans un style inspiré des chroniques du XVIIIᵉ siècle, et c'est lui-même qui nous précise que ce sera le style adopté. Mais le tout balance entre ironie, touchant parfois au lyrisme et parvenant même à nous mystifier. Car Mycroft ne fait pas que relater les faits : il les interprète, les embellit au besoin, parfois les déforme, et omet même de tout vous livrer d'un bloc. Un coup de coeur pour ce Mycroft, vraiment !

Sinon, l'intrigue peut se résumer assez succinctement, ma foi, et la quatrième de couverture s'y prête bien :

"2454. Trois siècles après la chute des États-nations et l'interdiction des religions collectives, l'humanité se répartit par affinités au sein de sept groupes, les Ruches. La Terre vit dans une confortable utopie qui pourrait néanmoins se briser après le vol de la liste des dix personnes les plus influentes du monde, dont la publication annuelle ajuste les rapports de force entre les Ruches. Mycroft Canner, tueur en série condamné à la servitude perpétuelle mais confident des puissants, a la charge de cette enquête délicate. D'autant plus délicate que lui-même cache un terrible secret qui pourrait ébranler les fondements de la société : un jeune garçon aux pouvoirs quasi divins."

Cette fameuse liste des Sept-Dix, qui peut paraître anecdotique, se révèle en fait très problématique et va impliquer énormément de personnes. Les conséquences pourraient être terribles, et cette perspective, on apprend à la comprendre au fil des chapitres, le tout couplé à la place capitale qu'occupe le bash Saneer-Weeksbooth.

Ce qui est assez fascinant dans ce bouquin, c'est la manière dont l'autrice bâtit une utopie du XVIIIᵉ siècle tout en nous faisant voir progressivement les failles. Attention aux plus frileux : le langage de l'époque imaginée a évolué pour bannir toute mention explicite du genre, bien que notre aimable narrateur prenne la liberté coupable de sexualiser certains personnages, ce qu'il explique avec sa vision partiale des choses. Mais dans ce monde qui, de prime abord, paraît presque idyllique – imaginez : plus de guerre, vous pouvez rallier n'importe quel point du monde en moins de quatre heures, plus de souci de religions, etc. – il y a des hommes et des femmes, et les faiblesses de l'espèce restent, faisant fi du temps. Et au fil des pages, vous commencez à comprendre et percevoir des failles dans tout ce joli tableau…

L'ambition narrative et le world-building font de ce bouquin une oeuvre exigeante mais profondément originale, qui interroge autant qu'elle captive. Il ne faut pas arriver la fleur au fusil : il va falloir lire et s'y consacrer pleinement pour profiter et comprendre l'oeuvre de Madame Palmer, boire cet univers et ses personnages, car chaque détail du monde présenté est soigneusement pensé, pour une immersion totale.

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Pas apprécié

C’est avec beaucoup de difficulté que j’ai terminé ce roman. Malgré les bonnes critiques, je ne suis pas arrivé à accrocher, trop complexe à lire.

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Pas apprécié

C’est un récit complexe, avec de nombreux personnages qui peuvent être désignés par plusieurs noms… L’écriture /le style, sont déroutants - cela a déjà été abondamment évoqué par d’autres lecteurs - bref c’est difficile à lire. Pour quel bénéfice, on peut se le demander… S’ajoute à cela le choix de l’auteur de nous « balancer dans de grand bain sans bouée »: on nous plonge dans ce monde futur, à charge pour le lecteur de grappiller les indices pour comprendre petit à petit, son fonctionnement, les rapports de force, le statut des personnages.

Ceci étant dit, on en vient au vrai problème: il ne se passe pas grand-chose dans ce tome (sauf à la toute fin, comme si l’auteur s’avisait soudain de nous donner envie de lire le tome suivant). L’intrigue est poussive et l’enjeu autour du vol des « listes » est bien difficile à comprendre. Le personnage du jeune garçon aux pouvoirs quasi divins mentionné dans l’accroche du livre est somme toute secondaire (dommage).

En conclusion, ce livre demande beaucoup d’efforts pour un bénéfice bien limité.

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Bronze

Un roman atypique ! On est sur de la science fiction très exigeante, dans le sens où le lecteur n’est pas pris par la main au début du livre pour comprendre le contexte et l’environnement. Le monde est original, de la science fiction fusionnée avec les idées des philosophes des lumières. La façon d’aborder le genre est aussi très intéressante, un mélange de notre façon de genre les personnes, jugée archaïque, et des déterminant non genrés où le on et le ons remplacent le il, le elle, le ils et le elles. Un peu déstabilisant, mais on s’y fait, même si je ne suis pas convaincue que cette neutralité dans le langage reflète une vraie neutralité dans la société. Le livre pose beaucoup de questions et apporte peu de réponses, sauf quelques unes à la fin, de quoi donner envie de lire la suite. Je reste juste sceptique du passage où Spoiler(cliquez pour révéler)tous les dirigeants se retrouvent dans une maison de passe pour prendre des décisions et faire du sexe. C’était bizarre et j’avoue que je n’en ai pas vu l’utilité.

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Or

Une univers passionnant, où le progrès technique frappe de plein fouet la sociologie et l'organisation du monde. Un livre intelligent dans lequel les concepts et personnages sont très bien développés.

Attention néanmoins, lecture assez velue dont plusieurs aspects peuvent rebuter.

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Or

De la Hard SF extrêmement dense, brillamment construite, ce qui est autant un point fort qu'un frein, puisque le récit est aussi passionnant que demandeur.

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Bronze

J'ai été assez déçue de ma lecture. Contrairement à pas mal de lecteurs, le côté "philosophique" ne m'a pas dérangé, au contraire. Le système des ruches est assez intéressant, et le fait qu'on se rend compte que c'est de la poudre aux yeux est plutôt réaliste (le monde étant toujours, en réalité, dirigé par quelques puissants).

Ce qui m'a plus gêné, c'est malheureusement la partie... roman. Je n'ai pas trouvé l'histoire racontée particulièrement intéressante (je n'ai pas compris l'intérêt de ces fameuses listes, et l'histoire de Bridger n'avance pas d'un trait), d'autant que les deux intrigues principales ne sont pas résolues au bout des 600 et quelques pages. Beaucoup de détails m'ont paru confus, dans le fonctionnement du monde et son passé. Les philosophies du 18ème sont expliquées en long en large et en travers, mais pas les éléments contemporains, ce qui à la longue complique la lecture. Aucun élément scientifique n'explique non plus les divers éléments qui auraient pu être plus intéressants (qu'est-ce que mukta? Que sont réellement les immuables?), et même les ruches dans leurs spécificités manquent de précision.

De la même manière, l'utilisation mélangée de pronoms neutres non sexués "on / ons" propres à l'époque du narrateur et l'obsession du même narrateur pour qualifier de "il / elle" chaque personnage, sans prendre en compte l'identité sexuelle du personnage en question (il alterne pour certains, sans que ce soit un choix des personnages eux-mêmes), empêche d'entrer complètement dans l'histoire. On en serait resté aux "on" neutres, ça aurait nettement simplifié les choses et rendait l'identification des personnages nettement moins confuse, là aussi. Le fait que ce soit le narrateur qui attribue arbitrairement un sexe ou l'autre à chaque personnage est contreproductif si l'effet était de vouloir nous faire réfléchir à la neutralité et à nos propres préjugés. Le "iel" utilisé fréquemment pas Becky Chambers par exemple est beaucoup plus fluide, et le message bien plus subtil, et moins maladroit.

Dernier point qui m'a empêchée de réellement rentrer dans l'histoire, et non des moindres, est que je ne me suis attachée à aucun personnage. Ils sont tous globalement antipathiques, à divers degrés, et finalement assez stéréotypés. Même ceux qui semblent au départ haut en couleur ou originaux ne le sont pas longtemps Spoiler(cliquez pour révéler)(ils se contentent de fréquenter le même bordel), et ont des comportements toujours conformes et sans surprise. Certaines réactions m'ont semblé assez étranges, aussi : pourquoi Mycroft, haï par tant, est aussi demandé par tous les grands du monde (peut-être l'apprend-on dans les autres tomes, mais c'est l'un des problèmes : là, on n'apprend rien). Pourquoi Bridger apparaît comme un prodige unique en son genre alors qu'à la première apparition de JEDD Maçon, on se rend compte qu'il y en a un autre aussi décalé que lui?

C'est dommage, je n'ai pas pu rentrer dans cette histoire ni m'y intéresser, malgré des qualités et des idées originales ou intéressantes : la grande culture manifeste de l'autrice donne un style particulier original, le système des ruches et l'hypocrisie globale du monde sont bien vus, mais ça n'a pas pris sur moi.

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Argent

Ce livre est déroutant par bien des aspects et il m'a fallu m'auto-persuader que la difficulté de lecture amenée par le style pour le moins digressif de l'auteure, qui sort de la trame pour introduire de la philosophie de façon intempestive, valait la peine que je continue.

Il faut voir ce livre comme un amas d'hypothèse sur lesquelles nous pourrions construire notre avenir (anticipation) : l'objectif de cette société a été d'aseptiser le monde des concepts les plus susceptibles de mener au conflit, au meurtre ou même à la guerre. Ainsi on retrouve : la suppression du genre dans les échanges, l'interdiction de pratiquer un culte, la suppression de nation voir même de famille.

C'est donc très intéressant de s'imaginer cela. Je trouve que le cliffhanger est bien fait, on ne le voit pas venir car on ne suis finalement pas vraiment l'enquête.

On constate dans ce roman l'omniprésence de toutes ces choses dont l'homme a cherché à se séparer pour s'améliorer. Finalement, on comprend que l'homme ne peut supprimer sa nature et ses pulsions.

J'ai trouvé que l'apport de la luxure était un peu trop exagéré à mon goût.

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Dates de sortie

Terra Ignota, Tome 1 : Trop semblable à l’éclair

  • France : 2019-10-24 (Français)
  • France : 2024-09-04 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Too Like the Lightning (Terra Ignota #1) - Anglais

Distinctions de ce livre

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 85
Commentaires 19
extraits 4
Evaluations 30
Note globale 7.17 / 10