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Au cours de ce travail consacré à l’évolution du feuilletage des ignorances, il est apparu – non sans surprise – que celles-ci n’étaient pas toujours considérées comme un méfait, contraire au bonheur de l’homme. En effet, le progrès des Lumières, la satisfaction progressive de la libido sciendi avaient alors leurs détracteurs ; de même que nous savons que les Lumières avaient leur face sombre. Citons le subtil éloge de l’ignorance longuement développé, en 1784, par Bernardin de Saint-Pierre. Selon lui, elle stimule l’imaginaire et rend le monde merveilleux.

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Le repérage du manque, qui constitue mon objet, implique donc de guetter, tout à la fois, le rythme des découvertes et celui de la vulgarisation ; c’est-à-dire la descente sociale des trouvailles scientifiques concernant la Terre, qu’il s’agisse de la géologie, de la vulcanologie, de la glaciologie, de la météorologie ou des sciences de la mer ; sans oublier les représentations de la figure de la Terre, de la profondeur de son histoire, de sa géographie, de l’effacement progressif des « taches blanches », des tentatives en vue de résoudre l’énigme des pôles. Or il nous est difficile de faire taire dans notre esprit les images de notre planète que nous portons en nous. Tel est l’objet ou le défi de ce livre.

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Quand nous lisons Balzac, Goethe, Dickens ou Stendhal, il nous faut faire un effort de compréhension pour imaginer quelles étaient leurs représentations de la Terre, laquelle était mystérieuse et revêtait à leurs yeux des formes d’autant plus terrifiantes qu’elles étaient incompréhensibles ; une Terre dont les représentations demeuraient profondément empreintes d’épaves de culture ; et que dire de ceux qui n’avaient pas d’instruction.

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À ce propos, il importe de distinguer, dans la revue des décalages sociaux de l’ignorance, la configuration diverse des mystères : 1. ce qui ne pouvait être alors que rêvé parce qu’il était inexplorable – ainsi des profondeurs marines ou de la configuration des pôles ; 2. ce qui était observable, néanmoins inexplicable, par exemple les tremblements de terre, les volcans et les brouillards secs ; 3. ce qui relevait de pratiques d’exploration qui faisaient lentement reculer l’ignorance, comme celles dont la montagne était le théâtre ou comme celles de « taches blanches » de l’intérieur de certains continents.

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Le repérage du manque, l’inventaire et la mesure des ignorances s’imposent, en préalable, à tout historien qui vise la compréhension des hommes du passé ; et, du même coup, les décalages sociaux des savoirs. Il est impossible de connaître les hommes sans discerner ce qu’ils ne savaient pas, soit parce que tout le monde l’ignorait, soit parce qu’ils n’étaient pas en situation de le savoir. Cette démarche s’étend à de nombreux domaines ; que l’on songe, à titre d’exemple, à tout ce qui concerne le corps : la connaissance des maladies, des thérapeutiques… Mais il serait impossible de faire une histoire de toutes les ignorances, de traiter ce domaine comme une globalité. Pour discerner les contours de ce que l’on ne sait pas, il faut choisir un champ et en sonder les manques et les carences.

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