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Une étoile luisait déjà et je la contemplai. Je songeai que cette surface blanche était restée offerte aux astres seuls depuis des centaines de milliers d’années. Nappe tendue immaculée sous le ciel pur. Et je reçus un coup de cœur, ainsi qu’au seuil d’une grande découverte, quand je découvris sur cette nappe, à quinze ou vingt mètres de moi, un caillou noir. […] Une nappe tendue sous un pommier ne peut recevoir que des pommes, une nappe tendue sous les étoiles ne peut recevoir que des poussières d’astres ; jamais aucun aérolithe n’avait montré avec une telle évidence son origine.
Afficher en entierMon Sahara, mon Sahara, te voilà tout entier enchanté par une fileuse de laine !
Afficher en entierMoi aussi j'étais comme du sable, et tout, en moi, s'est effacé.
Afficher en entierNous voulons être délivrés. Celui qui donne un coup de pioche veut connaître un sens à son coup de pioche. Et le coup de pioche du bagnard, qui humilie le bagnard, n'est point le même que le coup de pioche du prospecteur, qui grandit le prospecteur. Le bagne ne réside point là où des coups de pioche sont donnés. Il n'est pas d'horreur matérielle. Le bagne réside là où des coups de pioche sont donnés qui n'ont point de sens, qui ne relient pas celui qui les donne à la communauté des hommes.
Et nous voulons nous évader du bagne.
Afficher en entierJ'essaie de découvrir des feux, des signes. Je suis un homme qui fouille des cendres. Je suis un homme qui s'efforce de retrouver les braises de la vie au fond d'un âtre.
Afficher en entierJ'aimais, au Paraguay, cette herbe ironique qui montre le nez entre les pavés de la capitale, qui, de la part de la forêt vierge invisible, mais présente, vient voir si les hommes tiennent toujours la ville, si l'heure n'est pas venue de bousculer un peu toutes ces pierres.
Afficher en entierL'homme est cible sur terre pour des tireurs secrets.
Afficher en entierJe ne regrette rien. j'ai joué, j'ai perdu. C'est dans l'ordre de mon métier. Mais, tout de même, je l'ai respiré, le vent de la mer. Ceux qui l'ont goûté une fois n'oublient pas cette nourriture. N'est-ce pas, mes camarades ? Et il ne s'agit pas de vivre dangereusement. Cette formule est prétentieuse. Les toréadors ne me plaisent guère. Ce n'est pas le danger que j'aime. Je sais ce que j'aime. C'est la vie.
Afficher en entierQuand on me retrouvera, les yeux brûlés, on imaginera que j'ai beaucoup appelé et beaucoup souffert. Mais les élans, mais les regrets, mais les tendres souffrances, ce sont encore des richesses. Et moi je n'ai plus de richesses. Les fraîches jeunes filles, au soir de leur premier amour, connaissent le chagrin et pleurent. Le chagrin est lié aux frémissement de la vie. Et moi je n'ai plus de chagrin…
Afficher en entierQue nous importent les doctrines politiques qui prétendent épanouir les hommes, si nous ne connaissons d'abord quel type d'homme elles épanouiront.
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