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Comme tous les humains, tu crois que sous le masque des apparences les autres sont fondamentalement pareils à toi. Mais ce n'est pas toujours vrai. Certains ne peuvent voir le bonheur de leurs voisins sans avoir envie de l'anéantir, les liens de l'amour entre amis ou compagnons dans chercher à les briser. Et bien d'autres, qui ne sont pas méchants en eux-mêmes, deviennent leurs instruments dans l'espoir d'un profit à court terme."
Afficher en entier- Il y a des trucs qui me viennent, et parfois je les sors quand il ne faudrait pas.
- Il y a des trucs idiots qui te viennent, tu veux dire, et tu es tellement débile que tu les sors à chaque fois !
- Pas à chaque fois.
- Ah, tu veux dire qu'il y a des trucs encore plus idiots que tu ne dis pas ? Quel cerveau ! Un vrai bijou !"
Afficher en entierNafai connaissait la règle : quand un homme agit comme un enfant, c'est qu'il est jeune d'esprit, et tout le monde est enchanté ; quand un adolescent fait la même chose, il est puéril, et tout le monde lui intime de se conduire en homme."
Afficher en entierComment devenait-on un homme, si ce n'est en faisant d'abord semblant, jusqu'à ce qu'une habitude se forme, puis, pour finir, un trait de caractère ?
Afficher en entierJe suis une prophétesse : tout est ouvert devant moi, et rien ne doit me rester inconnu, sauf le bonheur.
Afficher en entierLes femmes ne comprennent jamais les hommes. Evidemment, les hommes ne comprennent pas mieux les femmes, mais au moins, nous ne nous faisons pas d'illusion à ce sujet.
Afficher en entierCHEZ LA MÈRE
Le chemin était long entre la maison de Wetchik et Basilica, mais Nafai le connaissait bien. Jusqu’à l’âge de huit ans, il avait fait le trajet en sens inverse quand Mère les emmenait, Issib et lui, passer des vacances chez Père. À cette époque, se retrouver dans une maisonnée d’hommes avait quelque chose de magique. Père, avec sa crinière de cheveux blancs, c’était presque un dieu ; pour tout dire, jusqu’à ses cinq ans, Nafai crut que Père était Surâme. Mebbekew, qui n’avait que six ans de plus que lui, se montrait déjà taquin, méchamment, sans nulle indulgence, mais Elemak, lui, était gentil et joueur. De dix ans l’aîné de Nafai, Elya avait déjà stature d’homme aux yeux de son petit frère, lors de ces premiers séjours au domaine Wetchik ; il n’avait pourtant pas l’allure inspirée de Père ; il était au contraire d’apparence rude et bourrue, comme un lutteur, un homme qui serait doux par choix et non par faiblesse. C’est à cette époque que Nafai avait imploré qu’on lui laissât quitter la maison de Mère pour habiter chez Wetchik, et surtout chez Elemak. Évidemment, il lui faudrait supporter Mebbekew, mais c’était le prix à payer pour vivre chez les dieux.
Afficher en entier- L'homme reste l'homme[...]. Mais quant à être civilisé... C'est ça, tu vois, le don de Surâme : la civilisation sans l'auto-destruction.
Afficher en entierSi j'avais extirpé le désir de violence de l'homme, l'humanité n'aurait plus été l'humanité. Les humains n'ont pas besoin d'être violents pour être humains, mais si jamais vous devez perdre la volonté de dominer, la volonté de détruire, il faudra que vous l'ayez choisi, décidé. Mon rôle ne consistait pas à vous rendre doux et bons ; il était de vous maintenir en vie pendant que vous décidiez par vous-mêmes quel genre de peuple vous désiriez être.
Afficher en entierRien ne durait, rien. [...]La permanence était toujours une illusion, et l'amour n'était que le masque porté par les amants pour se dissimuler quelque temps la mort de leur union.
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