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Je ne crois pas qu'il y ait un mot de vrai dans ce que vous dites. Vous n'avez pas pour habitude de récompenser vos soldats en leur donnant des terres, sinon il ne vous en resterait pas un seul. Cette histoire n'est qu'une tentative pour faire abroger la loi foncière de la cité des femmes. Laissez-moi deviner la suite du jeu : je retourne au conseil avec votre humble requête et on me renvoie auprès de vous avec la proposition d'installer vos hommes hors de la cité. Vous louez notre générosité, puis vous nous faites remarquer que vos hommes ne peuvent se satisfaire d'une position de citoyens de seconde classe dans un pays qu'ils ont sauvé de la destruction. Comment expliquer à des soldats qu'ils n'auront jamais le droit de posséder de terre dans la cité ? Alors vous proposerez un compromis : les soldats gorayni qui épouseront des Basilicaines auront la demi-possession de leur domaine intra-muros. Les femmes garderont bien entendu le contrôle entier de la terre, mais vos soldats préserveront leur amour-propre.

Des demi-droits de propriété entraîneraient tout une série de mariages opportuns, suivis de pressions pour l'égalité du droit de vote, surtout une fois prouvé que vos hommes sont des maris doux et obéissants qui ne cherchent pas à acquérir un droit de regard sur des propriétés dans lesquelles ils n'ont qu'un demi-interêt nominal. À partir de là, combien d'étapes avant le jour où les femmes auront perdu le droit de vote et où toutes les propriétés de Basilica seront passées entre les mains des hommes ?"

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- Tu es peut-être un ordinateur très intelligent, Surâme, mais tu ne connais pas l'avenir !

- Je la connais comme je te connais, de l'intérieur. Et si tu en viens un jour à la fréquenter, tu comprendras alors qu'elle n'aurait jamais pu être ton épouse.

- Tu veux dire qu'elle est foncièrement mauvaise ?

- Non, je veux dire qu'elle vit dans un monde dont elle est elle-même le centre. Ses buts ne vont pas au-delà de ses propres désirs. Mais toi, Nafai, tu ne seras satisfait que si ta vie change la face du monde. C'est ce que je t'offre, si tu as la patience de me faire confiance en attendant que cela t'advienne. Je te donnerai également une femme qui partagera tes rêves, et qui t'aidera au lieu de te distraire."

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Quand on fait entrer des soldats dans une cité, on peut s'attendre à des violences, non ? Mais les hommes ne comprennent pas ça. Ils sont très forts pour déchaîner les événements, mais c'est l'étonnement général quand ils n'arrivent plus à les maîtriser !"

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À BASILICA, ET PAS DANS UN RÊVE

Ils venaient entendre Kokor chanter ; ils venaient de toute la cité de Basilica et elle adorait voir leurs visages s’éclairer quand – enfin ! – elle apparaissait sur scène et que les musiciens commençaient à pincer doucement les cordes ou à souffler dans leurs instruments pour créer la mélodie de fond qui formait son accompagnement habituel. « Kokor va enfin chanter pour nous ! » disaient leurs visages. Elle aimait voir cette expression plus qu’aucune autre, plus encore que celle d’un homme envahi de désir dans les instants qui précèdent la satisfaction. Car elle savait bien qu’un homme se soucie peu de qui lui donne les plaisirs de l’amour, tandis que le public tenait à ce que ce soit Kokor qui se présente devant lui, Kokor dont la voix merveilleuse et douce de chanteuse lyrique montait jusqu’aux notes les plus hautes et flottait sur la musique comme pétales sur l’eau.

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Tous les problèmes avaient commencé quand Surâme avait envoyé à Volemak sa vision de Basilica en feu. Elle l’avait averti qu’une alliance avec Potokgavan mènerait à la destruction de la cité ; mais elle n’avait jamais promis que Basilica pourrait s’en remettre à l’amitié des Gorayni. Et d’après ce que Luet savait des Gorayni – les Têtes Mouillées, comme on les appelait à cause de leur coutume de s’huiler les cheveux –, c’était une mauvaise idée d’envoyer Smelost leur demander asile. Cela leur donnerait la fausse impression que leurs alliés n’étaient pas en sécurité à Basilica. Cela ne risquait-il pas de les inciter à faire ce que tout le monde redoutait, c’est-à-dire envahir la cité et s’en rendre maîtres ?

Non, c’était une erreur de leur expédier Smelost. Cependant, comme Luet n’était pas parvenue à cette conclusion en tant que sibylle mais en suivant son propre raisonnement, personne ne voudrait l’écouter. C’était une enfant, sauf quand Surâme la possédait, si bien qu’elle n’avait droit au respect que quand elle n'était pas elle-même. Elle s’en exaspérait ; mais qu’y faire, sinon espérer qu’elle se trompait quant à Smelost et aux Gorayni et attendre impatiemment de devenir une femme à part entière ?

Ce qui l’inquiétait peut-être encore plus, c’est qu’il n'était pas dans les habitudes de Rasa de se tromper à ce point. Elle paraissait agir dans la peur, sans réfléchir. Et si le jugement de Rasa était faussé, sur quoi Luet pouvait-elle se reposer ?

Il fallait qu’elle en parle à quelqu’un. Pas à sa sœur Hushidh ; Shuya était très avisée, très prévenante et l’écouterait sûrement, mais elle se fichait totalement de tout ce qui ne touchait pas Basilica. C’était bien son problème en tant que déchiffreuse ; Hushidh vivait dans la vision permanente de tous les rapports et de toutes les relations entre les gens qui l’entouraient. Ce sens de la trame formait naturellement l’élément le plus important de son existence, qui lui permettait de voir les gens se lier entre eux puis se détacher, former des communautés puis les dissoudre. Et sous-jacente à tout cela, il y avait son intense conscience du tissu de Basilica elle-même. Elle adorait la cité, mais elle la connaissait si bien, se concentrait si étroitement sur elle qu’elle n’avait strictement aucune idée des relations qu’entretenait Basilica avec le reste du monde. Elles étaient trop vastes, trop impersonnelles.

Luet tenta quand même d’en discuter avec elle, mais Hushidh s’endormit presque aussitôt. Impossible de lui en vouloir ; l’aube était presque là et il leur avait manqué plusieurs heures de sommeil en milieu de nuit. Luet elle-même aurait dû être en train de dormir.

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Ruisselant de sueur, le général Vozmujalnoy Vozmojno s’éveilla en gémissant. Il ouvrit les yeux, tendit une main crispée. Une autre main la saisit.

Une main d’homme. Celle du général Plodorodnuy, le lieutenant en lequel il avait le plus confiance, son meilleur ami, son frère de cœur.

« Tu rêvais, Mouj. » Seul Plod osait employer ce surnom devant lui.

« Oui. » Vozmujalnoy – Mouj – frémit à ce souvenir. « Quel rêve !

— De mauvais augure ?

— Terrifiant, en tout cas.

— Raconte-moi ça. Je m’y connais, en rêves.

— Oui, je sais, comme tu t’y entends avec les femmes. Quand tu en as fini avec elles, elles disent tout ce que tu veux ! »

Plod éclata de rire ; il attendait visiblement la suite. Et Mouj s’étonna : pourquoi cette réticence à raconter ce rêve à Plod ? Il lui en avait confié tant d’autres ! « Bon, puisque tu y tiens, voici mon rêve : j’ai vu un homme debout dans une clairière, et tout autour de lui, d’horribles créatures volantes – pas des oiseaux, elles avaient de la fourrure, mais beaucoup plus grandes que des chauves-souris – qui tournoyaient sans cesse, fondaient sur lui et venaient le toucher. Lui restait immobile. Et quand enfin toutes l’ont eu touché, elles sont parties sauf une qui s’est perchée sur son épaule.

— Ah, dit Plod.

— Je n’ai pas terminé. Aussitôt après sont apparus des troupeaux de rats géants qui sortaient de trous dans la terre. D’au moins un mètre de long, moitié moins grands que l’homme, eux aussi se sont mis à venir le toucher à tour de rôle…

— Avec quoi ? Les dents ? Les pattes ?

— Et le museau. Ils le touchaient, je n’en savais pas plus. Ne m’interromps pas.

— Pardon.

— Quand tous l’ont eu touché, ils sont partis, eux aussi.

— Sauf un.

— Oui. Il est resté accroché à sa jambe. Tu saisis la trame.

— Et ensuite ? »

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