Terre et cendres

Des digressions sur le cinéma, sur l'image, sur des histoires à mettre en scène, des projets, des rires, parler de tout et de rien, rarement, presque jamais de l'Afghanistan, voilà mon souvenir d'Atiq Rahimi. Dans l'écriture, l'histoire, on retrouve l'homme. La pudeur, le calme et la grandeur d'un pays dévoré par la guerre. L'éclat brut d'une terre rebelle et aride, filtrée par le poids des traditions et des légendes. Atiq a les yeux couleur de lune transparente et le rire placide de celui qui croit en la saveur du monde même sur le chemin de l'exil. Belle traduction de Sabrina qui ressemble à une poupée hazara.

Jettes, jettes la clé des songes dans le puits, ce pays n'est pas un rêve,

C'est un fracas dans la tête des dormeurs

C'est un fil doré qui se tire sur la pelote des souvenirs

C'est une grande lame amère dévalant des ravins

Et s'abîmant au fond des coeurs.

Ceux qui parlent de ce pays en dormant préfèrent ne pas être entendus

Car personne ne doit voir leur espérance

Marchants sur les routes de poussières comme les rubans d'une vieille robe d'apparat

Ou assis sur le pas des portes

Si ils te voient avancer la tête relevée, les yeux remplis d'images de sons et de paroles,

Ils te diront te regardant,

Jettes jettes la clé des songes dans le puits, ce pays n'est pas un rêve....

Il est rare que j'apprécie les récits courts et nouvelles mais je dois dire que là, le chois est judicieux et le format se révèle parfait pour ce sujet.

Nous allons suivre un vieux monsieur qui se voit obliger d'entreprendre un voyage afin de retrouver son fils, parti travailler loin de sa famille pour ramener un apport financier. Un voyage avec un but précis et bien triste.

Le format permet de se concentrer sur ce vieil homme, de comprendre son cheminement de pensées. J'ai vraiment eu beaucoup d'empathie pour lui et la fin du livre a été un vrai coup de poing.

Atiq Rahimi est définitivement un auteur dont la plume me prend aux tripes à chaque fois.

J'ai très fortement ressenti l'angoisse du Père devant aller annoncer une terrible nouvelle à son fils; il est tiraillé entre divers sentiments parfois contradictoires. C'est un livre très triste mais très très beau car écrit à la 2ième personne du singulier, cela donne une atmosphère bien particulière, les larmes me sont montées aux yeux plusieurs fois.

Un livre dont mon professeur de français m'a parlé et qui a interpellé mon esprit. Il me l'a prêté.

Ce livre est tout bonnement splendide !

C'est qui m'a premièrement étonné c'est la narration en " tu ".

C'est livre, je l'ai trouvé magnifique.

Dans le moindres détails. Tout est si joliment dit.

À lire absolument !

Un récit à la hauteur de mes attentes, court mais intense.

On vit véritablement les doutes du grand-pères : doit-il lui annoncer la mort de sa famille (Mère, femme, frère) ou doit-il le préserver de cette souffrance.

On est totalement pris dans cette histoire tragique.

Ce petit garçon qui ne comprend pas pourquoi les russes ont pris la voix et les bruits partout..

Et la fin arrive, elle nous surprend, nous attriste, nous met en colère puis on comprend, mais on est toujours aussi triste.

A lire et à relir.