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Terre étreinte



Description ajoutée par Gwenael_Evenas 2025-01-11T00:50:47+01:00

Résumé

Kopialys est une terre inhospitalière sous un soleil qui ne se couche jamais, frappée par des pluies acides et où l’eau consommable est une richesse. Héritière de technologies anciennes à demi-oubliées, Kopialys est un monde médiéval partagé entre les comtés d’un Empire tout puissant. Mais la guerre déchire désormais les différents comtés, ajoutant ses horreurs aux difficultés du quotidien. Le jeune Morgan, intrépide combattant, fait la rencontre sur le champ de bataille de la mystérieuse Émilie, qui semble ne rien connaître du monde qui l’entoure. Pourtant, dès le départ, ce que lui dit Morgan semble éveiller chez elle des réminiscences, d’un monde disparu, ou d’un monde différent. Dévoiler les secrets de Kopialys, et le mystère de leurs existences, pour un avenir meilleur, est désormais le défi qui se pose à eux. Fable technologique et écologique, ce roman contemporain de science-fiction nous emmène dans un voyage à travers le temps et l’espace, réflexion sur notre futur à tous.

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extrait

Extrait ajouté par Gwenael_Evenas 2025-01-11T23:55:22+01:00

Juché à la cime d’un arbre et au plus haut point d’observation d’une forêt inconnue, un petit être se démène pour rester en vie. La frêle créature est chassée par des prédateurs qui, heureusement, ne peuvent pas l’atteindre, là où il a trouvé refuge.

Du haut de son perchoir, ses petites mains écartent le feuillage épais. Avec beaucoup de méfiance et de prudence, il se tourne à droite et à gauche pour se faire une idée des alentours. Le chemin qu’il a parcouru ces derniers jours a été très pénible et il est exténué.

Ses mains sont maintenant recouvertes de plaies et son dos restera marqué à vie par les longues traces de coups reçus en affrontant la faune et la flore locale.

Vivre dans cet environnement inhospitalier est une grande fierté pour les guerriers des Calamandres, nommés les danseurs calamines et pour lui, il n’est pas aisé de parcourir ces lieux sans expérience.

Ici, dans cette forêt, son groupe ayant déjà péri à cause de différents dangers rencontrés, désormais, il se retrouve seul. Loin de son pays, il ne peut recevoir les soins dont il a besoin de la part de ses frères. Il voit le sang ruisseler le long de sa jambe et il sent la douleur s’accroître, d’autant plus qu’un vent glacé est en train de se lever.

Il a pris beaucoup de risques pour grimper sur cette branche et aussi haut dans ces arbres inconnus. Le sang coulant de ses plaies attire de nombreux prédateurs et il n’est pas vraiment sûr d’avoir découvert tous les dangers potentiels de cette forêt. L’ascension a peut-être été une entreprise trop dangereuse, mais quand il s'est retrouvé un peu plus tôt au pied de l'arbre, il a décidé que ne rien faire l’était tout autant.

Passant la tête entre deux branches, son regard se met alors à la recherche de la clairière la plus proche. Étant en équilibre précaire, ses petits pieds jouent et sursautent entre des branches solides et souples pour chercher un certain équilibre dans un bruit de feuillage qui s’agite.

Jonglant toujours au travers des feuilles à la cime des arbres, il ne parvient pas à avoir un poste d’observation acceptable. Il sait que personne n’aime les petites créatures de la contrée d’Enteneb et que peu de gens prendraient le risque de venir le chercher là où il se trouve.

Il ne connaît que les grandes lignes de l’histoire des Hommes. Son peuple fait bien un peu de commerce avec eux, mais la crainte a toujours limité leurs relations. Il sait que les Hommes sont puissants. Ils représentent la race dominante du monde connu et ne connaissent que la lumière éternelle du grand soleil. L’obscurité les effraie, et c'est un point qui a toujours séparé leurs deux espèces. En effet, les Eavies vivent sous la montagne, dans les forêts souterraines ou la forêt noire d’Enteneb. Ici, la forêt est trop clairsemée et l'ardeur du soleil diminue beaucoup l'acuité de notre petite créature.

Bien qu’incommodé par le soleil, ses yeux finissent par distinguer un village au loin, dressé au cœur de la forêt, résultat d’une immense coupe d’arbres. Tout comme à Enteneb, des monolithes de pierre se dressent çà et là, dans la forêt, empêchant le village des Hommes de s’étendre. Ces monolithes sont un phénomène naturel qui détruit les bâtisses où les humains ont coutume de vivre. Ces pierres qui grandissent pour finalement s’effondrer et repousser peu après sont appelées les Calamandres. Elles ont donné leur nom à la région et ont toujours empêché toute forme de colonisation, sans oublier une forêt extrêmement hostile.

Le village, cette zone épargnée par les Calamandres, est peuplée par de nombreux Hommes et ses bruits agitent toute la forêt. L’activité des humains la trouble, excite ses animaux et a réveillé le démon d’Atsu. Regardant toujours le village de loin, du haut des branches, notre Eavie pouvait voir quelques soldats dotés d'armes grossières et habillés de lourdes vestes de cuir, des femmes, des enfants et beaucoup d’animaux dont il ne connaissait rien.

Annyx, notre créature, se demande comment les approcher et attirer leur attention. Les Eavies ne sont pas appréciés des Hommes et aucun d’eux ne prendrait le risque de le sauver ou de le rencontrer sciemment. Mais s’il reste ici, il pourrait mourir, au mieux affamé, au pire, dévoré par un prédateur.

Il y a autour de lui, quelques démons d’Atsu. Ce sont des arbres prédateurs extrêmement dangereux. Pour s’en défendre, les Hommes possèdent le feu et savent tuer la terre pour que plus rien n’y pousse.

Annyx est sans outil, sans frères et seule son agilité peut le sauver… Un frisson lui parcourt l’échine et il se demande comment les appeler, sans mourir par la même occasion. Les Hommes sont très puissants et peuvent parfois être des créatures bien cruelles...

Puis, une idée commence à germer dans sa tête. Les doigts agiles de son pied gauche étant solidement agrippés à la branche principale, il lâche soudain tous ses points d’appuis pour se retrouver la tête en bas. Son second pied, similaire à sa main, s’agrippe à une branche un peu plus basse. Il entreprend alors le trajet vers le sol sans se soucier de la gravité. Il faut dire que son peuple utilise couramment l’escalade pour se déplacer.

En effet, il a vécu toute sa vie sous la montagne, là où les arbres à lianes prolifèrent et où l’obscurité l’a mené à affiner son ouïe. Ici, la luminosité est difficile à supporter, la forêt est dangereuse et il doit constamment rester sur ses gardes. Il doit user de sa vue, un sens qu’il a négligé toute sa vie.

Il continue ainsi sa chute contrôlée entre les branches de cet arbre géant. À toute vitesse, il agrippe, saute et voltige entre les longues fleurs multicolores et empoisonnées que sont les Permeatsu.

Les Permeatsu... Des fleurs dont le pollen vous rend fou si on le respire et qui vous brûle si on les touche. Une fois fertilisées par le pollen d’un autre arbre, elles mûrissent pour devenir carnivores. Dans son pays natal, les démons d’Atsu, que sont les arbres sur lequel il évolue, sont plus petits et moins dangereux. Ces arbres sont doués d'une forme d'intelligence. Certains résonnent et d'autres parlent, selon une légende très ancienne.

Annyx continue de réfléchir à son approche. Appeler un enfant ou une femme serait la meilleure solution. Il faut jouer sur les sentiments que des hommes, sûrement aguerris par les batailles régulières, pourraient ne pas ressentir.

Époussetant le pollen de sa peau verdâtre et translucide, Annyx s’immobilise complètement. Il n’avait pas fait suffisamment attention et se retrouve soudain face à une mâchoire immense. Pétrifié par la peur, il reste paralysé quelques instants. La plante est nerveuse, mais s’il ne bouge pas, elle devrait se calmer.

Évidemment, le poison commence à le gratter, mais dans son dos, le pollen encore présent a heureusement la propriété de refermer ses plaies. Néanmoins, la brûlure qu’elle cause est un véritable supplice et, sentant la sueur perler à son front, il se dit qu’il faut à tout prix stopper l’hémorragie qui ne manquera pas d’attirer les prédateurs.

Sa peau devient blanchâtre et dure, mais son organisme devrait très vite commencer à combattre le pollen. La peau, habituellement translucide des gens de sa race, devient opaque et ses veines sont maintenant à peine visibles sous sa peau.

La grande fleur carnivore, principale défense des démons d’Atsu, fait deux fois sa taille et le domine sombrement. Elle se déplace en ondulant sur le sol avec des à-coups rapides, comme un serpent, ce qui réveille en lui des peurs millénaires de créatures anciennes qui ont longtemps terrorisé son peuple. La mâchoire de la fleur est d’une forme triangulaire et le bout de son museau est à peine arrondi. Il voit dépasser de sa gueule des piques longues comme le bras d’un Homme et à peine plus épais que des brindilles. Ses dents ne sont pas faites pour croquer ou déchirer, mais pour agripper. Bougeant doucement, mettant un pied derrière l’autre et vérifiant que ce qui se trouve derrière lui n’est pas pire que devant, Annyx parvient à se placer hors de sa portée.

Le démon avait à peine senti sa présence sur la fin, mais il reste orienté dans sa direction. Heureusement, les Eavies sont très silencieux et Annyx connaît bien ce genre de flore, très semblable à celle de son pays d’origine.

Le démon d’Atsu, tant craint par les Hommes de cette contrée, est composé d’un tronc gigantesque. De longues lianes sortent de l’intérieur de son tronc creux et d’immenses gueules prédatrices le défendent contre les créatures extérieures. Mais cette apparence redoutable cache en réalité une extrême vulnérabilité contre les petits rongeurs ou certains parasites.

Annyx a déjà été repéré quelques jours plus tôt, par un prédateur géant, qui rôde dans le secteur. Il a failli mourir de faim en se cachant dans le tronc creux d’un démon d’Atsu. La cachette était parfaite, mais il lui a fallu plusieurs heures avant de réussir à en sortir. Il était paralysé par une peur incontrôlable et primitive, sans compter les puces et les insectes avec lesquels il avait dû vivre.

La créature est toujours là, il le sait. Un long grondement encore assez lointain le fait sursauter et il décide de plonger dans la forêt en direction du camp des Hommes, même si c’est un pari risqué...

Ses yeux l’ont trompé, car le chemin est très long jusqu’au village. Poussant une feuille, puis une autre, sautant et se rattrapant à une branche, puis retombant sur le sol, Annyx parcourt une grande partie du trajet en quelques heures. Cependant, la fatigue le rattrape plus vite que le prédateur. Il est à sa poursuite et le jeune Eavie le pense très proche. Il le sent se rapprocher. Son odeur emplit les bois, il doit être proche. Proche ! Très proche ! Puis, soudain, plus aucun bruit. Le silence ! Il arrête sa course nette.

Devant lui, un corps d’homme gît au sol. Il faut prendre le risque. Toujours aucun bruit. Sur le qui-vive, Annyx cherche dans l’air les indices de la présence d’un danger. Rien... rien que le silence... Il prend le casque de l’homme, puis sa veste. Les Hommes ne s’aventurent jamais seuls dans la forêt. Leur village est à proximité. Annyx est inquiet, ce silence lui pèse. Il est trop lourd. Trop pesant ! Tout son corps lui ordonne de partir et Annyx saute.

Le prédateur profite de l’occasion pour l’attaquer, mais le Eavie, bien plus leste, saute par pur réflexe sur des branches si souples que le félin aux dents de sabre ne peut le suivre. L’odeur du fauve l’emplit de terreur. L’animal énervé tourne en rond au pied de l’arbre, alors qu’Annyx se précipite vers le tronc pour assurer sa position. L’animal saute, rugit et pulvérise les branches à peine plus basses qu’Annyx. Mais finalement, un bruit attire l’attention du prédateur, un peu plus loin, en direction du cœur de la forêt, qui lui fait abandonner sa proie, si bien protégée par sa position en hauteur.

À bout de souffle, Annyx pose un genou et cherche maladroitement une prise de sa main droite pour se maintenir en équilibre. Il ne trouve qu’une simple tige d’une fleur, dont le pollen, empoisonné, se déverse sur son visage. Immédiatement, la substance toxique le brûle jusqu’au torse, provoquant l'apparition de plaques blanches et des hurlements de douleur, attirant ainsi le regard de deux jeunes enfants.

Il est très loin pourtant, à peine visible, et ils s’engagent avec prudence dans sa direction. Annyx, avec ses blessures et sa peau brûlée par le poison, ressemble à un Homme blessé, attirant ainsi leur compassion.

Annyx voit les deux enfants et se met à courir en hurlant comme un dément. De douleur ? De folie ? Annyx tombe, se relève et continue sa course en luttant contre la végétation. Il sent les enfants courir dans sa direction : il se sent soulagé, si proche d’être sauvé.

Mais dans un grondement puissant, alors que les enfants sont si proches, deux gueules s’ouvrent et les gobent. Après quoi, le démon d’Atsu gronde de satisfaction avant que les deux plantes carnivores tombent lourdement sur le sol.

Inquiété par le spectacle, Annyx reste assis jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose. Les deux gueules végétales viennent de manger deux enfants des Hommes et en sont mortes. Annyx n’ose plus bouger, tout s’est joué si vite...

Il attend longuement, mais rien ne se passe. Bientôt, deux nouveaux bourgeons naissent et se retrouvent à la place des deux fleurs carnivores qui sont mortes en se nourrissant.

Par la suite, elles deviendront de nouvelles défenses pour le démon, après avoir fleuri.

Toujours au sol, les fleurs carnivores mortes se transforment en une sorte de cocon. Les cocons, aussi nommés des gousses, semblent pourrir, mais finalement, ils vont se mettre à remuer.

Et ce qui devait arriver arriva : une main d’un bleu violacé en sort : c’est un nouvel Eavie. Annyx a désormais deux frères pour l’aider à survivre, car c’est ainsi que ceux de sa race se reproduisent. Ils mêlent leur sang à la sève d’un démon d’Atsu et les fleurs, une fois nourries, ne reproduisent plus l’arbre, mais les Eavies. Il s’agit d’une étrange symbiose, car le Eavie, une fois mort, devient la graine de cet arbre dangereux, mais ça, heureusement, personne ne le sait...

Annyx baptisera ses deux frères durant le voyage, car il doit partir. Son espèce se meurt et il fait partie des enquêteurs partis aux quatre coins de l’empire. Lui, doit aller au domaine de la Crocia Farelys, le domaine de la famille Dénémys-Farel, car on y trouve la technomancie des anciens Maîtres, le peuple que les Hommes appellent tout simplement les Anciens.

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