Commentaire de ajc2ht

J’avais déjà pu apprécier le travail d’Iléana Métivier au travers de « L’Éveil », critique politico-sociale sur fond de romance écologiste.

C’est donc avec plaisir et curiosité que j’ai retrouvé sa plume simple et élégante dans « Terre noyée ».

Dans ce premier tome, Annaëlle vit à Capitalia, ville perdue sur le mont Blanc, devenu île à la suite des grandes catastrophes causées par le changement climatique. Dans une société de déresponsabilisation de masse, où le peuple a pour devoir de regarder les programmes diffusés par le gouvernement et la joie ineffable de se promener sur des trottoirs de paillettes, notre héroïne se morfond d’ennui. Ses camarades de classe étant inintéressants, et les cours une propagande non convaincante, Annaëlle va chercher le savoir et la vérité dans les vieux livres d’un ami libraire. Ayant appris à penser par elle-même, elle se coupe peu à peu de ses relations ou de ses parents embrigadés dans le système.

Cependant, sur le mont Blanc, les personnalités comme Annaëlle dérangent. Pour le bien de tous, il convient de la soustraire à son milieu et de lui faire rejoindre les rangs des dirigeants : « L’Élite ».

Cette élite est formée dans un manoir particulier, retiré du reste de l’île. Annaëlle va y rencontrer d’autres surdoués, aux dons… particuliers.

Fidèle aux thèmes qui lui sont chers, Iléana Métivier nous présente avec « Terre noyée » une dystopie fantastique aux racines écologistes, le tout teinté de romance « Young Adult » (pas d’affolement pour les fans de SFFF, l’autrice arrive bien à la faire passer). Comme dans tout roman initiatique, on y suit les progrès d’Annaëlle, jeune femme curieuse et courageuse, à la découverte des plus sombres secrets de son monde. Leur révélation la plonge dans un univers inquiétant qui, assez rapidement, va vouloir la faire taire à tout jamais.

Comment notre héroïne parviendra-t-elle à survivre ? Quel camp choisiront ses inquiétants camarades ? Et que dire de leurs découvertes ? Les citoyens de Capitalia sont-ils vraiment les derniers du monde ?

À la fois classique dans sa trame et inventif dans ses idées, ce premier tome de « Terre noyée » tient toutes ses promesses de volume introductif, nous laissant en plein suspense. C’est là que commence le problème avec les auteurs qui écrivent des histoires sur plus d’un tome, il faut attendre la suite. Je trouve que ça devrait être interdit...