Terremer - Intégrale

Franchement pas convaincu. On survole l'histoire de loin.

Ces contes se lisent d'un trait et leur somme (1793 pages tout de même !) constitue un voyage littéraire et fantasmagorique très plaisant où la magie est puissante et trop souvent destructrice selon le niveau de conscience de ceux qui la pratiquent. La présence des dragons et de rares artefacts et autres grimoires enluminent autant le récit que les "hauts faits" des héros qui s'en inspirent. Pour conclure je reprendrai les termes de l'auteure qui déplore le machisme des grandes oeuvres de la fantaisie (Tolkien and co.) où la place accessoire de la femme pose question. Ici l'équilibre entre les personnages masculin - féminin, brise ce funeste dogme du machisme et s'ouvre (enfin !) à une vision harmonisée d'une humanité reconnaissante des énergies qui lui assure son équilibre, depuis que le monde est monde...

Un classique, et même une pépite de la fantasy, touchante et intelligente. C’est aussi une formidable porte d’entrée pour découvrir la fantasy.

Alors déjà : il y a des dragons. De vrais dragons qui volent et qui crachent du feu, la classe incarnée.

De manière générale, le style de Le Guin m’a beaucoup plu. Les descriptions des paysages et des personnages sont belles, parfois terrifiantes et cruelles, mais toujours poétiques.

Terremer, ce n’est pas un livre « bim bam boum ». Oubliez l’action, on n’est pas dans de la fantasy épique, ce n’est pas l’objectif de Le Guin. Il se passe des choses, bien sûr, mais pas de grandes guerres ni d’affrontements physiques. J’aime cette approche : une bonne histoire de fantasy ne nécessite pas de mettre en scène un conflit dans lequel le protagoniste a un rôle à jouer.

Ne vous attendez pas non plus à avoir du dialogue à toutes les pages. Pour chaque roman, le nombre de personnages est assez restraint, il n’y a donc pas forcément beaucoup de dialogue. Donc quand il y en a, il est qualitatif ! Certaines réflexions de Ged ou Tenar m’ont fait bien réfléchir, ou m’ont mis la larme à l’œil (j’ai pleuré plusieurs fois, je l’avoue volontiers).

Les romans doivent être lus dans l’ordre indiqué par Le Guin, et j’insiste sur ce point, car comme indiqué par l’auteure dans ses postfaces, il est arrivé plusieurs fois depuis la publication du dernier roman que les éditeurs en fassent la promotion dans des ordres divers et complètement fous. Alors que c’est un récit chronologique ! Il faut les lire dans l’ordre pour comprendre les choses !

Quant aux postfaces ajoutées à la fin de chaque roman, bon sang qu’elles étaient intéressantes ! Le Guin y explique la réception des livres, les déboires d’édition et d’illustration, ses choix scénaristiques, et surtout, elle y tacle le « politiquement correct » de l’époque en ce qui concerne les scénarios, les personnages stéréotypés et les illustrations, les étiquettes associées au genre.

Maintenant que j’ai tout lu, je constate une évidente scission entre les 3 premiers livres et les 3 suivants. Je parlerai donc de deux trilogies.

La première reste ma favorite, peut être par nostalgie. La première fois que je l’avais lue, j’avais eu un coup de cœur pour Le Sorcier de Terremer et L’Ultime rivage (dont la conclusion est certes positive mais si terrible, j’en ai pleuré), qui sont selon moi les meilleurs récits initiatiques que j’ai lu. J’adore leurs protagonistes. Comment ne pas s’attacher à Ged ou Arren ?

Dans ces deux livres, la mer et les îles y tiennent un rôle prépondérant. La plus grande partie du récit se passe à bord d’un bateau, les personnages voyagent d’une île à une autre, et j’aime, comme j’aime cela !

J’ai eu plus de mal avec Les Tombeaux d’Atuan. Le désert, ça n’a jamais été mon truc, et je ne me suis pas attachée à Tenar. Le récit reste intéressant. Notamment en ce qui concerne les rapports de force entre les personnages, mais ce n’était pas mon préféré, et ça ne l’est toujours pas.

Prend donc fin une première trilogie. Une bonne quinzaine d’années s’écoule. Puis vient une deuxième trilogie. Et là, la révélation : j’admire Tenar.

Ça n’avait pas marché entre la jeune Tenar et moi, mais la Tenar qu’on retrouve après les événements de L’Ultime rivage, quelle femme ! Elle a énormément mûri, a gagné en expérience. Et elle voit les choses bien différemment de Ged (qui ne va pas bien du tout le pauvre). Et Tehanu, bien sûr… comment ne pas penser à Tehanu désormais quand je penserai à Terremer ?

Je trouve la deuxième trilogie bien plus sombre et terre à terre que la première. Il y a de nombreux changements à Terremer. On pourrait les qualifier de bons de manière générale, mais au niveau individuel. C’est la crise pour plusieurs personnages ! Tehanu, Les Contes de Terremer et Le Vent d’ailleurs (Mon préfère numéro 3, oui j’ai pleuré à la fin) sont là pour faire travailler les cellules grises et pour dénoncer les injustices, plus rien n’est caché, plus rien n’est épargné, et les rapports de force sont remis en cause.

Bref, pour mettre fin à cette dissertation qui pourrait encore continuer un moment, je dirai ceci : la première trilogie est une belle histoire et un beau voyage à tous les niveaux (narration, scénario, cadre de l’action), elle est même réconfortante et porteuse d’espoir. La deuxième trilogie est plus sombre, on ressent bien l’évolution de Le Guin et du monde qui l’entoure, mais c’est vrai, et ça doit être dit et écrit.

Les plus de cette édition intégrale : les illustrations sont sympas, surtout celles des dragons, et les nouvelles sont chouettes. La dernière, « Au Coin du feu », m’a fait pleurer une dernière fois, mais quelle meilleure façon de clore une telle histoire ?

A lire, donc !!

Si vous avez tout lu, chapeau et merci ^^

Heureusement qu’il n’y a pas de limite de caractère !!

J'ai vraiment adoré cette lecture!!!

L'écriture est extrêmement intelligente avec un schéma réutilisé et un fil rouge dans chaque histoire qui ne sera révélé qu'à la fin.

On flirte avec la philosophie par moment sans jamais devenir pompeux.

C'est une aventure qui ne suit pas forcément des héros sans peur et aux multiples pouvoir. Ces romans parlent de personnage lambda, des paysans et paysannes et de leurs vies de tous les jours.

Un livre féministe également par ses personnages loin des clichés de "femme forte" ou de "femme objet".

En bref une saga que je recommande +++

Voilà déjà trois années que j'ai entamé la lecture de cette intégrale que je n'ai toujours pas terminée, pourtant je sens qu'il est temps pour moi de donner une place à ces histoires dans ma bibliothèque et de partager mon avis. J'éditerais ce commentaire au fil du temps jusqu'à la dernière page, mais pour l'heure, je ne me prononcerai que sur les quatre premiers tomes.

J'ai découvert "Le Sorcier de Terremer" en janvier 2019 et si ce roman me paraissait de prime abord un peu classique – quoiqu'il ait déjà une certaine sagesse dans ses messages – c'est vraiment sa fin qui a pour moi fait toute la différence. Je ne m'attendais pas du tout à une telle vision de l'histoire en la commençant et c'est venu me chercher très loin. Avec cette surprise, je me suis aventurée dans "Les Tombeaux d'Atuan" qui a été encore plus surprenant, puisqu'on sort complètement des sentiers battus par les classiques de l'époque. Ce tome m'a touché : original, profond, authentique et qui porte une vraie réflexion sur les religions.

"L'Ultime Rivage" a été la continuité du "Sorcier de Terremer", et si je l'ai tout autant apprécié, sa lecture m'a peut-être moins emporté que les autres. Ce n'est qu'en commençant ma lecture de "Tehanu" près d'un an plus tard que j'ai compris sa profondeur, qui est présente à chaque récit. Sans lui, on ne peut comprendre ce que Ged traverse ni ce que le monde de Terremer s'apprête à vivre. Pour autant, "Tehanu" a été le roman que j'attendais et qui résonne en moi aujourd'hui comme une vérité, une histoire que j'ai trouvé au bon moment, au bon endroit. J'avais adoré "Les Tombeaux d'Atuan", mais retrouver Tenar, voir les choix qu'elle a fait pour sa vie et la découvrir plus âgée pour continuer son histoire, c'est un cadeau qui n'est pas offert dans beaucoup de livres. On quitte la fin établie pour écrire la suite d'une jeune héroïne. Que fait-elle après ? Quand elle devient épouse, mère, quand elle doit se chercher à nouveau des années après, comprendre qui elle est vraiment. C'était plus profond encore et il m'est apparu comme une évidence. C'est de loin mon tome préféré, pour tout ce qu'il raconte, questionne et soulève. Pour ces femmes dont on conte l'histoire sans paillettes, sans filtre. Et lire le cheminement de l'auteure, grâce aux postfaces, est encore plus précieux ; on voit qu'elle a mûrement réfléchit à ce roman et qu'elle souhaitait dire la vérité. Ce qui se ressent plus que tout autre chose.

Cette intégrale n'a cessé de me surprendre – et le fera encore ; de son premier tome classique qui termine sur un véritable cheminement spirituel, aux récits féministes qui étaient parmi les premiers à l'époque dans le genre fantasy, on découvre toujours davantage. Mais au-delà de ce ressenti sur ces histoires en particulier, je ne peux que partager ma vision générale sur cette série. Même avec les deux premiers tomes seulement, on ressort avec une impression d'immensité. Le temps se déroule assez vite, mais cela ne donne pas du tout la sensation que les histoires sont "bâclées". Au contraire, on ressent toutes les années passer, leur poids ; tout comme les cultures que l'on n'a pas encore découvertes donnent vie au récit, au loin. C'est quelque chose d'unique et de surprenant : le monde de Terremer donne la sensation d'être vivant.

Et c'est aussi pourquoi j'ai pris mon temps ces trois dernières années pour découvrir une histoire après l'autre, sans trop me presser. Parce que ce monde est toujours présent pour nous raconter l'histoire de ses héros, de ses peuples et des gens ordinaires. Il est juste là, et tout se dessine sous nos yeux.

De cette intégrale, je n'ai donc lu que la moitié, mais je savourerais sans aucun doute la suite de ces récits, des nouvelles et d'autres mots de l'auteure. (Auteure qui, par ailleurs, fait partie de celles qui m'inspirent probablement le plus à ce jour.)

Je trouve particulièrement complexe de poser par un écrit un avis sur une saga aussi riche et aussi complexe, mais j'en ressors assez partagée. Terremer est sans conteste un univers très intelligent, avec une certaine portée philosophique et poétique que j'ai beaucoup appréciée, mais tout cela peut être au détriment de l'intrigue, qui n'est pas exempte de longueurs.

Mais même si par moment je me suis ennuyée, j'ai passé un bon moment à Terremer, et j'y ai rencontré des personnages qui risquent bien de m'accompagner un bon moment!

Un très joli roman qui vaut le détour. Un style envoutant et une histoire touchante qui nous entraîne dans un univers peuplé de magie et de dragons. C'est à la fois un conte que l'on pourrait raconter le soir à nos enfants et une aventure merveilleuse pour les grands rêveurs que nous sommes.

De prime abord, c'est un sacré volume. Mais dès les premières pages, l'enchantement l'emporte et on en oublie la grosseur du livre. C'est un plaisir de lecture et un ravissement pour l'imagination. Que dire de plus ?

L'adaptation en version animé par Hayao Miyazaki est tout aussi fabuleuse, bien que moins complète et plus romancée (évidemment). Mais le célèbre réalisateur des studios Ghibli a su retranscrire toute cette magie que le livre nous prodigue. Si l'occasion se présente à vous, n'hésitez pas à le visionner, juste pour le plaisir des yeux.

J'avoue m être arrêtée à la trilogie.

J'en suis déçue. Il est difficile de voir l'évolution des divers personnages entre chaque volumes malgré qu'ils soient intéressants.

Je n'adhère pas à l'écriture de l'auteure

J'ai bien aimé me plonger dans l'univers de Terremer. Ça été une agréable lecture surtout que tous les textes sont réunis ici.

Les trois premiers tomes sont vraiment agréables à lire. Cependant à partir de ce moment la, le récit devient de plus en plus ennuyant et long. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout.