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Je suppose que je n’arriverai pas à vous convaincre de travailler avec moi quand tout ça sera terminé ? fit-elle avec un humour dont il ne discernait pas l’origine.
— Je ne vous suis pas », répondit-il sur un ton raide.
Elle haussa les épaules. « On marchande plus facilement avec des commerçants terrifiés, et vous semblez leur faire cet effet-là. »
Dom se retrouva étrangement gêné. « Je suis terrifiant ? » demanda-t-il. Il blêmit et baissa le regard pour inspecter l’image qu’il présentait.
Afficher en entierÀ son grand dépit, l’homme se jeta en avant. Elle raffermit sa prise sur son arme, voulant combattre – mais elle ne put bouger d’un pouce. « Pas les tripes » résonna furieusement en elle, tandis qu’elle se préparait à encaisser un coup.
Au lieu de la frapper, l’inconnu mit un genou en terre devant elle, l’épée soudain à la main, la pointe de la lame dorée tournée vers le sol. Elle remarqua la poignée d’argent, l’acier de qualité. L’homme inclina la tête. Il baissa son capuchon pour révéler une vague de cheveux blonds et un beau visage à moitié dévoré par le tissu cicatriciel. Un étrange motif bordait sa cape, des bois de cerf brodés au fil d’argent.
« J’implore votre pardon et votre merci, Corayne an-Amarat », dit-il d’une voix douce. Ses yeux verts étincelaient, mais il fut incapable de soutenir le regard de la jeune fille.
Corayne cligna des paupières, considérant les voyageurs tour à tour, déchirée entre peur et stupéfaction.
Enfin, la plus petite personne eut un soupir las, révélant le bas d’un visage de femme. Elle croisa les bras sur la poitrine. Ses doigts étaient tatoués d’une ligne noire sur toute leur longueur, jusqu’aux ongles. Un motif familier mais dont la nature échappait à Corayne.
« Tu veux la faire mourir de peur ou tu n’es pas fichu de te conduire correctement avec les mortels ? » s’enquit-elle d’une voix traînante, en posant sur le dos de l’homme un regard furieux.
« Les mortels. » Corayne avait la tête qui tournait.
L’homme grinça des dents. « Je dois de nouveau implorer votre pardon. Vous tuer n’entre pas dans mes intentions.
— Eh bien, c’est une bonne chose », balbutia la jeune fille. Elle baissa la main, le poignard inutile pendant à son côté. « Qui êtes-vous ?
Afficher en entierCorayne prit une profonde inspiration, s’imprégnant pour la dernière fois de l’odeur de sa mère. « Comment sont les vents ? » chuchota-t-elle, le nez contre le vieux manteau.
Meliz poussa un infime soupir. « Favorables, puisqu’ils me ramènent à la maison. »
Afficher en entierCorayne leva les yeux au ciel et poussa l'immortel hors de la maison délabrée. "Il y a déjà Valtik qui fait des vers, alors ne te mets pas à parler par énigmes, Sorasa, lança-t-elle, exaspérée. Je refuse de sauver le monde dans des conditions pareilles."
Afficher en entierRégner sur des cendres, c'est toujours être roi.
Afficher en entierLa peur est un instinct bien aiguisé, aussi utile que n’importe quelle lame d’acier, dit la sicaire. Elle m’a gardée en vie plus souvent que je ne saurais le dire. Alors conserve cette peur en toi, laisse-la t’emplir, laisse-la murmurer et te guider, mais ne la laisse pas te commander.
Afficher en entier- Tu as sûrement un plan pour te débarrasser de tous les ennemis qu’on peut croiser, Sarn, dit-il, pince-sans-rire.
— Ouais : dans la plupart des cas, te jeter sur eux »
Afficher en entierL'Aîné baissa les yeux sur la chope et, les sourcils froncés, en observa les profondeurs dorées. Puis il but à nouveau, cul sec. L'espace d'une seconde, la sicaire éprouva une explosion de triomphe invisible. Qui disparut quand l'autre la fixa sans ciller, le noir de ses pupilles dilatées dans la pénombre dévorant le vert de ses iris.
"Sais-tu que les Vedera sont immunisés contre presque tous les poisons ?" demanda-t-il doucement.
Les Vedera. Elle rangea ce mot inconnu dans son esprit et souffla tout ce qui lui restait d'espoir. "Et bien, j'ai gaspillé mon arsenic."
Afficher en entier"Je me croyais mort.
Si seulement"
Afficher en entierSes yeux n'avaient rien de remarquable : les iris entièrement noirs, aussi plats et vides qu'une nuit sans étoiles. Indéchiffrables, lointains. Quand elle s'abstrayait du monde, ses yeux en étaient témoins.
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