Ajouter un extrait
Liste des extraits
N’est-ce pas pathétique d’aller à son premier rendez-vous amoureux à dix-huit ans ? J’ai failli envoyer un message à Josh plus de dix fois aujourd’hui. Pour annuler. Puis je me suis décidée à lui dire que je ne pouvais pas venir parce que je n’avais rien à me mettre. Il a répondu :
"Rien ? Ça me va…"
Afficher en entier- Mon ange ?
Elle ne répond pas. Je la suis et la vois ouvrir le congélateur pour y fourrer quatre immenses pots de glace.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Qu'est-ce que tu crois ? Répond-elle sèchement.
- Heu...t'es enceinte ?
Elle se retourne vers moi :
- Quoi ?!
Au temps pour moi. Je lève les bras. Je me rends. Elle est visiblement de mauvaise humeur.
- Désolé, c'est juste...
Je pointe le frigo du doigt :
- ...ça fait beaucoup de glace.
- Oui, et la seule raison selon toi, pour laquelle je voudrais manger des glaces, serait que je suis enceinte ? Après, tu vas me dire que je dois avoir mes règles parce que c'est la seule chose qui donne le droit aux filles de se fâcher. Et comme t'es un mec, tu ne diras sûrement pas « tes règles », mais un truc du genre « tes ragnagnas » ?
Elle claque la porte du frigo. C'est peut-être le moment de lui jurer que je ne mentionnerai jamais ses règles en aucune manière, surtout pas en des termes aussi vulgaires. Mais je trouve plus sage de me taire.
Afficher en entier" Si je prenais les livres à la lettre, je croirais aussi que tous les garçons appellent les filles baby. Apparemment le petit nom le plus romantique du monde. Il suffit que le héros, un sale con la page précédente, le prononce, et voilà l'héroïne qui s'évanouit à moitié et perd toute estime de soi. << Ohhhh ! Il m'a appelée baby ! Je l'aaaaaaaime ! >> Les garçons appellent-ils vraiment les filles ainsi ? Je n'ai pas assez d'expérience pour le savoir. Je sais que si l'un d'entre eux osait m'appeler comme ça, je lui rirais au nez. Ou bien je l'étranglerais. "
Afficher en entier« Je sais à ce moment là que ce qu'il me donne n'est pas simplement une chaise. C'est une invitation, un signe de bienvenue. Il me fait savoir que je suis acceptée ici. Il ne m'a pas donné un endroit ou m'asseoir. Il m'a donné un endroit auquel appartenir.»
Afficher en entier- Quoi ? Tu l'appelles ma chérie alors que je n'ai jamais droit à un petit nom affectueux !
- Tu te trompes, réplique Mme Leighton en tapotant tendrement la joue de son fils. La semaine dernière je t'ai appelé ma « petite bête noire ».
- C'est vrai. C'était un bon jour.
Afficher en entier- Tu l'aimes.
- Je croyais qu'on venait de conclure que non.
- Pas Leight. Nastya. T'es amoureux de Nastya.
Je déteste ce mot et c'est étrange de l'entendre dans la bouche de Drew. Drew qui se moque toujours de l'amour, qui joue avec les fille qui n'attendent que ça de lui. Drew qui n'a aucun droit de me juger, mais qui est assis sur mon canapé, les pieds sur ma table basse. Pourtant, je ne peux pas le contredire. Je pourrais essayer de le nier, de me convaincre que ce n'est pas vrai. Que je ne suis pas assez autodestructeur pour tomber amoureux d'une fille brisée en mille morceaux qui s'en ira dès qu'elle sera réparée. Mais je n'arrive plus à penser clairement et je ne proteste pas. Il est tard. Je suis fatigué, effrayé, blessé et tellement coupable.
- Elle ne le sais pas, dis-je enfin en regardant Drew comme si ça excusait ma conduite.
Les mots qui dégoulinent de ma bouche ont goût amer de mes regrets.
- Josh, dit-il.
Son ton n'est plus condescendant. Je le déteste d'avance pour ce qu'il s'apprête à dire.
- Tout le monde le sait.
Afficher en entier« Je ne veux pas te perdre. Mais je préfère te perdre si ça signifie que tu seras heureuse. Je pense que si tu reviens aujourd'hui avec moi, tu n'iras jamais bien. »
Afficher en entier« Il doit y avoir une fin plus heureuse. Il doit y avoir une plus belle histoire. Parce nous en méritons une. Tu en mérites une. »
Afficher en entierTout d'un coup, la lumière se fait dans ma tête : il a fait en sorte qu'il n'y ait plus de place sur les établis pour me forcer à le remarquer. Ce fauteuil est pour moi. [...]
D'un signe de tête, il me désigne le fauteuil. Il se penche vers moi, place ses mains sur les miennes, sur les accoudoirs. Il me regarde droit dans les yeux et ça me donne des frissons.
- C'est juste un fauteuil. Arrête de tout analyser. Je ne vais pas le donner à quelqu'un d'autre. Je l'ai fait pour toi. C'est le tien.
Il se redresse. Lorsque ses mains ne sont plus sur les miennes, je me rends compte que c'est la première fois qu'il m'a réellement touchée. J'aimerais qu'il recommence.
- En plus, il y a déjà ton nom dessus.
- Où ça ?
- Regarde en dessous. J'allais le mettre dans le dos où on peut le voir, mais ça ne marchait pas.
Je me penche pour voir en dessous. Ça me saute aux yeux. Là, sous le siège, sont gravées deux ailes d'ange.
Je sais désormais que ce n'est pas un simple fauteuil. C'est une invitation, le signe que je suis la bienvenue chez lui. Il ne m'a pas offert un endroit où m'asseoir, mais un lieu où je peux me sentir chez moi.
Afficher en entierIl sourit, tête baissée.
- Je sais pas pourquoi, mais il avait vraiment l'air de te dégoûter. Tu l'as arraché de sous ton t-shirt et passé par ta manche avant de le lancer à travers la pièce. C'était vraiment impressionnant.
Super. Mon dîner à moitié digéré, ma dignité et maintenant, apparemment mes sous-vêtements. Qu'est-ce que j'ai laissé d'autre sur le carrelage de la salle de bain de Josh Bennet ? Je dois pourtant admettre, même dans cette situation, c'est comique qu'il n'arrive pas à dire le mot « soutien-gorge ».
Afficher en entier