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The Billionaires Club, Tome 2 : Liaison secrète



Description ajoutée par Underworld 2017-04-24T19:39:16+02:00

Résumé

Depuis qu'elle a rencontré le séduisant Alex Megalos, Mallory James est sous le charme. Malgré sa réputation de play-boy, il se comporte avec elle comme un gentleman et la couvre d'attentions toutes plus délicates les unes que les autres. Tant et si bien que, conquise, elle finit par céder à l'attirance irrésistible qu'elle éprouve pour lui. Emportée dans le tourbillon d'une liaison secrète et passionnée, elle oublie toute méfiance, avant de découvrir, atterrée, qu'Alex s'est servi d'elle pour obtenir les faveurs de son industriel de père...

* * *

Beware of Billionaires

Marry Alex Megalos? Though tempted by the Greek billionaire, Mallory James knew his exploits were legendary. Involving herself with a man like Megalos could only lead to heartbreak. But she hadn't counted on Alex's determination to bed--and wed--the one woman he couldn't have.

Forced to the altar by scandal, Mallory found herself almost believing that her new husband was committed to their vows. Until she discovered their marriage was the result of a bargain...with her as the ultimate prize.

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Classement en biblio

extrait

** Extrait offert par Leanne Banks **

-- Liaison secrète --

- 1 -

— Il lui faut un époux !

Alex Megalos considéra l’homme qui venait de faire cette déclaration à l’emporte-pièce. Agé de soixante ans et à la tête de la James Investments and Wealth, Inc., une des sociétés les plus florissantes de Las Vegas, Edwin James portait encore beau, se dit-il.

A propos, l’incitait-il à se mettre sur les rangs ?

Alex, qui venait de fêter ses trente ans, fuyait depuis toujours toute forme d’engagement, et y était parvenu sans encombre… du moins jusqu’à peu : sa dernière petite amie en date refusait en effet de comprendre que leur relation avait atteint son terme. Sans être cruel, il savait qu’il était préférable de se séparer avant qu’une situation ne dégénère. Il connaissait par ailleurs suffisamment les femmes pour se rendre compte qu’elles pourchassaient toutes la même chimère : l’Amour avec un grand A. Une pure fiction à ses yeux.

Avalant un trait de scotch, il balaya du regard la salle de bal, en quête de la fille de James. Ses yeux se posèrent enfin sur elle. Suave brune dotée de formes généreuses, Mallory James n’était pas une croqueuse d’hommes comme la plupart des femmes qu’il fréquentait. Ce soir, elle portait une robe de soirée bleu nuit, fort élégante, mais qui n’avait rien de provocant même si elle soulignait sa poitrine et si le volant au niveau des genoux attirait le regard sur ses jambes fines. Cependant, ce qui frappait le plus chez la jeune femme, c’étaient son sourire et son rire. Si innocents !

— Mallory n’aura aucune difficulté à trouver un mari. Elle est adorable et possède un charme fou, déclara-t-il.

Edwin reposa son verre vide sur le comptoir et fronça les sourcils.

— En apparence. En réalité, elle est soupe au lait et très difficile à satisfaire.

Alex écarquilla les yeux.

— Mallory ?

— Sa mère et moi lui avons déjà présenté une demi-douzaine de prétendants et aucun ne lui a convenu. J’avais bon espoir, avec Thimoty, son cavalier de ce soir, mais je pense qu’encore une fois j’ai fait fausse route. Il ne s’agit que d’un « grand » ami.

Alex hocha la tête.

— Je comprends, l’amitié, c’est le baiser de la mort — pour qui a d’autres vues, bien sûr. Mais dites-moi, pourquoi tenez-vous tant à ce qu’elle se marie ?

— Elle vient de terminer ses études et elle souhaite travailler dans ma société.

— Et… où est le problème ?

Edwin jeta un regard à droite, puis à gauche avant de reprendre sur un ton confidentiel :

— J’ai honte de l’avouer, mais je ne pourrais pas gérer le fait qu’elle travaille pour moi. Il est possible qu’elle se révèle une employée modèle, mais l’éventualité de devoir rectifier ses erreurs ou, pire, de la licencier me terrifie. Pour tout te dire, quand il s’agit de ma fille, je n’ai plus aucune résistance. Et qui est à la tête d’un empire ne peut se permettre la moindre faiblesse.

— Je vous comprends tout à fait. Et vous pensez que le mariage résoudra la situation ?

— Je veux la savoir en sécurité, m’assurer que l’on prend soin d’elle. Elle s’est engagée dans quelques associations caritatives, mais cela ne lui suffit pas. Je redoute que, par désœuvrement, elle ne finisse comme l’une de ses paires, si tu vois ce que je veux dire : en prison, sur une vidéo douteuse du Net ou, pire encore, enceinte.

Surpris, Alex regarda de nouveau Mallory et l’imagina en jeune femme dévergondée, dans des dessous coquins…

— Etes-vous certain que votre fille puisse en arriver là ?

— Nul n’est à l’abri d’un moment d’égarement… Il lui faut un mari, un foyer qui la maintiendra occupée. Elle a besoin de défis à relever.

Alex ne sut que répondre, ce qui lui arrivait rarement.

Il avait abordé Edwin afin de prendre rendez-vous avec lui. Il voulait avoir son avis sur la meilleure façon de dénicher un investisseur pour le dernier projet qui lui tenait à cœur : la construction d’un nouveau lieu de villégiature, en Virginie-Occidentale.

— J’aimerais bien vous aider, mais…

— Je sais ! coupa Edwin. Tu n’es pas l’homme de la situation. Tu es un vrai cœur d’artichaut, d’après ce que j’ai cru comprendre.

Sur ces mots, il adressa un clin d’œil à Alex et enchaîna :

— Note que je ne te le reproche nullement… Cependant, tu dois bien connaître dans ton entourage quelqu’un qui ferait un bon mari pour ma fille, un homme énergique, avec du caractère. Réfléchis et, si tu trouves, envoie-le-moi. Je serai alors ton obligé.

Alex enregistra les propos d’Edwin. Si ce dernier lui était redevable d’un service rendu, il serait en position de force pour obtenir les fonds nécessaires pour son nouveau projet, lorsqu’il aborderait le sujet avec lui. L’une des règles essentielles pour devenir riche, n’était-ce pas d’utiliser l’argent des autres ?

Alex jeta un coup d’œil à Mallory. Quel mal y avait-il à aider son père à lui trouver un mari ? Aucun. Toutes les parties en sortiraient au contraire gagnantes.

Soudain, il croisa le regard de Mallory, et lui décocha un beau sourire. Elle le lui rendit avec retenue puis laissa rapidement dériver ses yeux vers son père, à qui elle adressa un petit salut.

— Il y a longtemps que je n’ai pas discuté avec Mallory, déclara Alex. Je vais aller refaire connaissance et voir ce que je peux faire pour vous, Edwin.

* * *

Un peu plus d’un mètre quatre-vingts de pure masculinité, des cheveux couleur charbon et des yeux d’un vert lumineux à couper le souffle, Alex Megalos avait le pouvoir de tenir n’importe quelle femme à sa merci. Oui, elles se seraient toutes damnées pour lui ! pensa Mallory. Son visage aux traits finement ciselés et son corps parfaitement musclé évoquaient une statue digne d’un musée. Outre son physique fort avantageux, c’était un homme intelligent, qui incarnait le symbole de la réussite. Cependant, sous le charme couvait un requin en affaires. En tant que vice-président de génie pour le groupe Megalos-De Luca Resorts, International, il était connu pour son énergie innovatrice et sa capacité à concrétiser tous les projets qu’il entreprenait.

Aussi, pourquoi la regardait-il ? Par le passé, Mallory avait toujours eu la sensation d’être transparente quand il tournait les yeux dans sa direction.

La première fois qu’elle avait rencontré Alex, elle avait perdu tous ses moyens, et avait été incapable d’articuler deux mots d’affilée quand il lui avait adressé la parole. Il possédait un tel magnétisme qu’elle avait immédiatement craqué pour lui. Et puis il y avait eu cette affreuse soirée, où elle avait entrepris de le séduire…

Elle serra les dents au souvenir de la scène humiliante. Alex avait eu l’extrême courtoisie de la rattraper avant qu’elle ne s’effondre devant lui. Par chance, il avait mis cet étourdissement sur le compte de l’alcool. Il était vrai qu’elle avait consommé bien trop de cocktails, ce soir-là. L’incident avait tiré une sonnette d’alarme, pour elle.

Le bon sens l’avait finalement emporté et, à présent, elle n’avait plus le béguin pour lui. Elle savait parfaitement que cet homme n’était pas fait pour elle. D’autant qu’il ne devait pas être capable de rester lié à une femme plus d’un mois. De quoi se retrouver avec une belle peine de cœur. Non merci ! Elle l’avait donc écarté de ses pensées.

Mallory poussa un soupir et se tourna vers le petit groupe de convives avec qui elle discutait et qu’elle avait personnellement invité à ce gala de charité organisé par ses soins.

— Merci de tout cœur d’être parmi nous ce soir, monsieur et madame Trussel.

Cette dernière était une femme du monde très appréciée dans la sphère huppée de Las Vegas.

— Vous avez effectué un travail remarquable, déclara-t-elle avec enthousiasme. L’assistance est bien meilleure cette année que l’année précédente. Comme vous le savez, je dois organiser le gala pour l’Association du cœur. J’aimerais réellement que vous me donniez des conseils.

— Laisse Mallory souffler un peu, intervint son mari. Ce gala-ci n’est même pas encore terminé.

— Justement ! Elle est tellement prise que je veux réserver ses services avant qu’elle ne soit plus libre.

Elle fit une pause et observa Mallory avec attention avant d’ajouter :

— A propos, vous n’êtes pas encore mariée, n’est-ce pas ?

Mallory secoua la tête en signe de négation.

— Non, j’ai été bien trop occupée, dernièrement, pour penser à ça.

— J’aimerais vous présenter mon neveu. Il a terminé son droit l’an passé et travaille dans le cabinet d’avocats de mon mari. C’est un excellent parti. Puis-je vous donner son numéro de téléphone ?

Mallory ouvrit la bouche, en quête d’une formule polie pour refuser. Un coup monté de plus, et elle se mettait à hurler !

— Mallory, ça fait une éternité…!

Sauvée par le gong !

Ou plus exactement par une merveilleuse voix masculine… Soudain, son cœur fit un bond. Elle venait de reconnaître ce timbre ! Reprenant son souffle et résolue à ne pas paraître ridicule, elle pivota sur ses talons avec lenteur.

— Alex ! Il y a un bout de temps, c’est vrai, que nous ne nous sommes pas vus. Est-ce que tu connais M. et Mme Trussel ?

— Bien sûr, répondit-il avant de poursuivre à l’adresse du couple : Ravi de vous revoir. Vous êtes plus belle que jamais, madame Trussel.

Celle-ci rougit.

— Je vous en prie, appelez-moi Diane ! Nous étions en train de complimenter Mallory pour la remarquable organisation de la soirée.

— Je partage tout à fait votre avis, renchérit Alex. Cela vous ennuie-t-il si j’accapare son attention pendant quelques minutes ?

— Pas du tout, répondit M. Trussel en entraînant sa femme.

— Je vous appellerai, promit cette dernière par-dessus son épaule.

Dès qu’ils furent hors de portée de voix, Mallory leva les yeux vers Alex.

— Si tu viens me faire la conversation parce que mon père t’en a prié, ce n’est pas la peine.

Alex plissa les yeux.

— Pourquoi est-ce que tu dis ça ?

Sans répondre, Mallory recula de quelques pas, afin d’avoir une vue globale de la foule qui dansait sur la piste. Alex l’imita.

— Parce que tu discutais avec lui il y a quelques secondes encore et que je sais qu’il fait en sorte que j’ai de nombreux amis à Las Vegas pour que je ne reparte pas en Californie.

— En Californie ? répéta Alex. Il n’y a pas fait allusion. Nous nous connaissons, il me semble. Je peux tout à fait venir te saluer de mon propre chef, non ?

— Nous nous sommes rencontrés deux ou trois fois. De là à dire que nous nous connaissons…

Il fit abstraction de la dernière phrase pour rebondir :

— Je me souviens que la première fois, tu as renversé du champagne sur ma veste.

Il lui adressa alors un sourire charmant, de sorte à atténuer le mordant de ses propos…

Ainsi, il s’en souvenait ! Mallory fit un gros effort pour ne pas rougir, et détourna les yeux. Il lui faisait décidément un effet fou.

— Ce n’est pas vrai, se défendit-elle. C’est le serveur qui a eu un geste maladroit. Même Lili De Luca l’a dit.

— Si Lili l’a dit… A propos, as-tu eu de ses nouvelles et de son bébé ?

— Bien sûr ! Nous nous voyons souvent, et je m’occupe parfois de David, même si elle a une nounou. Il sait s’asseoir, maintenant.

Craignant de ne pas pouvoir donner le change plus longtemps, elle fit un pas en arrière et ajouta :

— Ravie de t’avoir revue et merci d’être venu ce soir. Ton don et ta présence signifieront beaucoup pour les enfants défavorisés que nous soutenons.

Sur ces mots, elle lui tendit la main.

— A bientôt.

Alex la saisit par le poignet.

— Pas si vite ! J’attends aussi des remerciements pour t’avoir secourue.

Son cœur se mit à battre plus fort à son contact, et elle lui adressa un regard confus. Il ne parlait tout de même pas du fameux soir où il l’avait empêchée de s’écrouler devant tout le monde ?

— Me secourir ? En quoi ?

— Je connais le neveu des Trussel. Joli garçon, mais aussi ennuyeux qu’un jour de pluie.

Mallory se mordit la lèvre.

— C’est ton opinion. Tout le monde n’a pas besoin d’être branché sur cent mille volts en permanence. Tout le monde ne conduit pas des voitures de course quand il a un moment de liberté. Tout le monde ne tient pas trois femmes à la fois sur le gril en louchant sur une quatrième.

Le regard d’Alex se fit plus perçant.

— J’ai comme l’impression que je viens d’être insulté.

Mallory secoua la tête, regrettant déjà son emportement. Pourquoi fallait-il toujours qu’il suscite des émotions brutes de décoffrage en elle ?

— Je rapportais juste des faits.

— Il faudrait d’abord que tu vérifies tes sources. Il est vrai que j’ai eu quelques petites amies, mais en général je n’en fréquente qu’une seule à la fois, sauf s’il s’agit d’une relation où, par consentement mutuel, chacun peut agir à sa guise.

« Quelques petites amies… » Des centaines, oui ! Mais elle se retint de répliquer.

— Tes histoires ne me regardent pas. Encore une fois, j’apprécie ta présence au gala et…

— Et encore une fois, tu essaies de me congédier ! Pourquoi ? Est-ce que tu me détestes ? demanda-t-il en sondant ses yeux de son regard vert et pénétrant.

Mallory sentit ses joues s’empourprer.

— Je… Je dois m’occuper de la façon dont la soirée se déroule. L’artiste le plus attendu du gala va bientôt entrer sur scène.

— Très bien, je te laisse travailler. Mais je tiens à te revoir…

Elle le regarda droit dans les yeux pendant quelques secondes, se sentant de nouveau sur le point de chavirer sous le poids de son charisme… Puis elle secoua la tête. Il y a huit mois, elle rêvait de l’entendre prononcer ces mots, mais plus aujourd’hui.

— Je vérifierai si j’ai du temps dans mon agen…

— Mallory ! Waouh ! Ce que tu es sexy, ce soir !

Elle se tourna vivement vers l’homme qui venait de l’interpeller et Alex en fit autant. Un pseudo-dandy doté d’une longue mèche blonde qui lui barrait la moitié du visage s’avançait vers elle.

— Par pitié ! maugréa-t-elle.

— Qui est-ce ? questionna Alex.

— Brady Robbins, le fils d’un des propriétaires de nos résidences de vacances, répondit-elle entre ses dents. Il veut devenir une rock star et il pense que mon père pourrait lui donner un coup de pouce. Mauvais calcul, très mauvais calcul…

— Salut, ma chérie ! dit Brady en l’enlaçant. Tu te souviens de notre bain de minuit ? On s’est vraiment bien amusés, ce soir-là… Tu étais aussi excitante que ce soir. Dis-moi que je t’ai manqué un peu.

Mallory devint écarlate. S’ils s’étaient effectivement rencontrés à une fête autour d’une piscine, elle portait un maillot de bain et il ne s’était rien passé entre eux ! Elle tenta de se dégager de son étreinte.

— J’ai été très occupée, ces derniers temps, commença-t-elle, déconcertée par la force inattendue de Brady, en dépit de son évidente ivresse.

— Elle n’est pas intéressée, passe ton chemin ! intervint Alex, délivrant Mallory d’un geste autoritaire.

Brady lui lança un regard mauvais.

— Qui êtes-vous ? Mallory et moi avons été liés par le passé.

De nouveau, il fit mine de l’enlacer et Alex s’interposa.

— A l’avenir, elle ne souhaite plus aucun lien avec toi.

— Eh bien, qu’elle me le dise ! Sans doute l’ignorez-vous, mais elle a un faible pour moi, parce que je suis musicien.

Mallory se crispa. L’incident commençait à attirer l’attention des autres convives surpris du ton belliqueux de Brady.

Elle s’éclaircit la voix.

— Brady, je ne pense pas que nous soyons faits l’un pour l’autre, commença-t-elle.

— Ne dis pas de telles inepties, mon chou, dit-il en s’élançant de nouveau vers elle.

— Il est temps que tu rentres chez toi, Brady, décréta Alex.

Sur ces mots, il entraîna vers la sortie la prétendue rock star tandis que Mallory priait pour ne plus jamais revoir ni l’un ni l’autre.

* * *

Une semaine plus tard, Donna Heyer, une amie de Mallory par ailleurs agent immobilier, lui faisait visiter un appartement à l’une des adresses les plus prestigieuses de Las Vegas. Le système de surveillance était de premier ordre, et la résidence comportait, outre un magnifique parc, un luxueux Spa, des courts de tennis et un golf.

— L’endroit me plaît. Donne-moi la liste des papiers à fournir pour signer le bail.

A dire vrai, elle aurait signé pour un lieu bien moins fastueux dès l’instant où cela lui permettait de ne plus vivre sous le même toit que son père. Son adorable mais étouffant papa !

— N’oublie pas que c’est un secret entre nous, reprit Mallory tandis qu’elle-même et son amie se dirigeaient vers la rangée d’ascenseurs. Si mon père a vent de mes projets, il essaiera de les saboter.

— Tu peux me faire confiance, personne n’apprendra rien de ma bouche, répondit Donna.

C’était une femme discrète d’une quarantaine d’années, que Mallory avait rencontrée lors de ses activités caritatives.

— Je suis surprise qu’il ne comprenne pas ton besoin d’indépendance, ajouta-t-elle.

Mallory soupira.

— Il a peur que je tourne mal si je me retrouve seule.

Donna manqua s’étrangler.

— Comment peut-il croire que…

— Oui, c’est impensable, mais depuis l’année dernière il souffre d’hypertension et il a un ulcère. Quand je lui ai dit que j’avais l’intention de retourner en Californie, il a eu une crise et a dû être hospitalisé, c’est pourquoi je ne veux absolument pas que…

A cet instant, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Mallory se heurta au regard vert et intense d’Alex Megalos. Elle sentit son estomac se retourner. Il ne pouvait pas plus mal tomber.

— Mallory…

— Alex ! firent en même temps les deux femmes.

Tiens, Donna aussi connaissait Alex ?

Au fond, cela n’aurait pas dû la surprendre. N’était-il pas connu comme le loup blanc, à Las Vegas ? Il faisait très souvent la une des pages économiques et des rubriques mondaines dans la presse locale. Sans compter les nombreux manifestations et événements auxquels il assistait.

Jetant un regard en biais à Donna, Mallory entra dans l’ascenseur.

— Heureux de te revoir, Donna, dit Alex avant de se tourner vers Mallory : Si tu as l’intention d’acheter ici, je ne peux que t’encourager. C’est une résidence formidable.

— Je me contentais de visiter, marmonna Mallory.

Donna adressa un petit sourire gêné à cette dernière.

— J’ai vendu un appartement de grand standing à Alex, ici.

— Oh ! s’exclama Mallory, incapable de dissimuler son désarroi.

Si Alex mentionnait la rencontre à son père…

Un signal discret indiqua que l’ascenseur arrivait au rez-de-chaussée et les portes s’ouvrirent.

— Donna, veux-tu m’excuser un instant ? Il faut que je parle à Alex en privé.

— Bien sûr. Je vais faire un tour dans le parc.

Quand Donna se fut éloignée, Alex lança un regard interrogateur à Mallory, dans l’attente de ce qu’elle avait à lui dire. Il portait un costume noir impeccable, une chemise fraîchement repassée et une élégante cravate de soie.

— Est-ce que tu voulais me présenter tes excuses pour ne pas avoir donné signe de vie depuis le gala ? finit-il par demander devant le silence de Mallory.

— Désolée, j’ai un emploi du temps surchargé et je sais que toi aussi, répondit-elle tandis que son après-rasage lui emplissait les poumons.

Quelle odeur troublante ! Elle aurait juré que c’était un parfum français.

— En quête d’un nouvel appartement ?

— A ce propos… J’espère sincèrement pouvoir compter sur ta discrétion.

— Tu ne tiens pas à ce que ton père soit au courant, c’est ça ?

— Au train où vont les choses, je pourrai m’estimer heureuse si, à trente ans, j’ai quitté le foyer familial, soupira-t-elle.

Un petit sourire éclaira le visage d’Alex.

— Tu as toujours la solution du mariage.

Mallory leva les yeux au ciel.

— Je croirais entendre mon père… Mets-toi à ma place : est-ce tu aurais apprécié d’avoir été obligé de te marier à vingt-cinq ans, juste pour pouvoir déménager de chez tes parents ?

— Touché ! Le problème, c’est que tu es une femme, et je pense que mon père aurait agi comme le tien s’il avait eu des filles.

— Mais tu ne peux pas cautionner une philosophie si rétrograde, n’est-ce pas ? s’exclama-t-elle. Tu es bien plus moderne et libéré que mon père, tout de même !

— En affaires, oui. C’est une nécessité de savoir s’adapter à son temps. Cependant, je te rappelle que mon père est grec et qu’il m’a inculqué certaines valeurs au sujet de la protection que l’on doit aux femmes.

Elle ouvrit de grands yeux.

— Un don juan comme toi qui parle de protéger les femmes ? C’est à mourir de rire !

Il rejeta la tête en arrière et émit un petit rire.

— Et si nous parlions de tout ça dans ma voiture ? Je peux te déposer chez toi avant d’aller à une réunion assommante où je dois tenir un discours qui le sera tout autant.

— Si c’est toi l’intervenant, je suis certaine que ce ne sera pas assommant. Cependant, il est inutile que tu me raccompagnes. Donna va me reconduire au centre commercial où j’ai laissé ma voiture.

Il sourcilla.

— Tout cela m’a l’air d’une véritable opération secrète… Mais je peux tout à fait te déposer au centre commercial. Avant de refuser, n’oublie pas que tu me dois une faveur.

— Je ne te dois rien du tout !

— Il me semble pourtant t’avoir aidée à te débarrasser de ton ancien petit ami qui voudrait percer dans le showbiz…

— Nous ne sommes jamais sortis ensemble ! protesta-t-elle. Il affabule.

— Vous avez pourtant pris un bain de minuit ensemble et il t’a trouvée très sexy.

— Ses souvenirs sont peu fiables. Comme tu as pu le constater, il était ivre au gala, tout comme à la fameuse soirée à laquelle il faisait allusion. D’ailleurs, il n’a même pas été capable de me reconduire chez moi, ce soir-là, j’ai dû rentrer par mes propres moyens.

— Je commence à comprendre pourquoi ton père veut t’enfermer dans la cage dorée du mariage.

* * *

Alex aida Mallory à monter dans sa Tesla Roadster, notant le petit diamant qui brillait à son bracelet de cheville. Elle avait finalement accepté qu’il la raccompagne, trouvant une excuse auprès de Donna. Elle portait des sandales à talons hauts et ses ongles étaient peints en rouge vif. Elle possédait de ravissants mollets et de fines chevilles, sans compter ses superbes hanches et une opulente poitrine. Rien qui pouvait laisser un homme insensible. Elle avait une silhouette bien plus féminine que la plupart des femmes avec qui il sortait, mais ce qui l’attirait surtout chez elle, c’était sa personnalité affirmée… Malgré sa réputation de séducteur, il se sentait cynique et las, ces derniers temps.

— Tu es sportive, non ? demanda-t-il en s’installant derrière le volant.

— Oui, pourquoi ?

— Parce que tu as de superbes jambes.

Il accompagna ses paroles d’un coup d’accélérateur qui les propulsa hors de la résidence.

— Merci, dit-elle.

Il perçut une certaine gêne dans sa voix tandis qu’elle poursuivait :

— Je marche beaucoup, j’ai commencé des cours de Zumba et je me suis aussi mise à la méthode Pilates. Mais revenons à mon père… J’aimerais sincèrement que tu me promettes de ne rien lui dire au sujet de ma visite.

— Je ne vois pas pourquoi il aurait besoin de savoir quoi que ce soit. Tu n’as encore pris aucun engagement ?

— Non, mais j’espère signer le bail bientôt…

Elle effleura alors le cuir du siège avant.

— Je meurs d’envie d’avoir une Tesla Roadster. C’est une voiture à la fois sportive et écologique. Quand mon père a lu qu’elle pouvait monter à cent à l’heure en quelques secondes, il a été horrifié et s’est fermement opposé à ce que j’en achète une. J’aurais dû commencer par lui faire croire que je voulais une moto. Il aurait peut-être trouvé que la Roadster était un moindre mal…

Alex se mit à rire.

— Tu cherches vraiment à le rendre fou ?

— Pas du tout ! Je veux juste vivre ma vie.

Elle leva soudain les yeux au plafond.

— On peut ouvrir le toit ?

Puis, tout aussi rapidement, elle les posa sur lui.

— A moins que tu n’aies peur que cela te décoiffe ?

Il sentit son estomac se contracter sous le défi sensuel et implicite de ses propos.

— Pas du tout ! dit-il en appuyant sur le bouton qui permettait d’ouvrir le toit.

Mallory offrit alors son visage à la caresse du soleil, tout en ramenant ses cheveux en arrière. Son grain de peau captait la lumière de façon admirable, constata Alex. Il laissa son regard glisser vers la pointe de son décolleté… Il commençait à comprendre les inquiétudes que nourrissait son père. Jusqu’où Mallory était-elle capable d’aller ? Telle était la question.

— A quoi occupes-tu ton temps ?

— J’organise des galas de charité, je suis visiteuse bénévole dans les hôpitaux, je m’occupe aussi de foyers de femmes, je rends visite à mes amies et je vais à la plage dès que je peux…

Elle hésita.

— Si tu promets de ne rien dire à mon père, je te ferai une confidence.

— Tu as ma parole de gentleman.

— On te décrit rarement comme tel, observa-t-elle.

Il lui lança un regard en biais.

— Que dit-on de moi ?

— Que tu es un séducteur invétéré. Un joueur.

— Et toi, qu’est-ce que tu en penses ?

— Je ne te connais pas assez, mais une chose est sûre : à tes yeux, je ne fais pas le poids.

Il lui jeta un autre coup d’œil en coin.

— Ah bon ? Et pourquoi ?

— Je ne suis pas une top model, ni une joueuse. Je suis juste moi. Dans la moyenne.

— Tu es bien au-dessus, Mallory.

— Mais oui ! fit-elle sur le ton de la dérision.

Son déni eut le don de l’irriter.

— Je t’ai donné ma parole. Maintenant, livre-moi ton secret.

— Je prépare une maîtrise, par internet.

— Pourquoi éprouves-tu le besoin de te cacher ?

— Mon père veut que je me marie… C’est cette sortie qu’il faut prendre pour le centre commercial… Oh, et j’ai un autre secret ! Je joue au golf et je trouve que c’est très divertissant.

— J’aimerais te voir à l’œuvre.

— Pour te moquer de moi, c’est ça ?

— Pas du tout !

Elle lui lança un regard suspicieux, avant de regarder par la vitre.

— Je suis garée ici, la BMW blanche.

Il s’arrêta juste derrière le modèle de luxe qu’elle venait de lui indiquer.

— Pas mal ! observa-t-il.

Ouvrant la porte, Mallory lança :

— Peut-être, mais ce n’est pas une Tesla.

Amusé par son engouement pour sa voiture, il ne put s’empêcher de s’interroger sur l’enthousiasme dont elle ferait preuve au lit, avec un homme qui lui plairait vraiment…

Elle se pencha vers lui.

— N’oublie pas que tu m’as donné ta parole de ne rien dire à mon père à propos de l’appartement et du reste.

— Je serai muet comme une tombe.

Un sourire si ingénu éclaira le visage de Mallory que pendant quelques secondes il en oublia tout…

— Merci, dit-elle. Et à un de ces jours.

Puis elle sortit de la voiture.

— Attends…

— Qu’est-ce qu’il y a ? fit-elle en se retournant.

— J’aimerais que nous déjeunions ensemble.

Elle croisa son regard et ils se jaugèrent quelques secondes en silence. Puis elle fronça les sourcils, confuse.

— Pourquoi ?

Alex, qui avait pourtant le sens de la repartie, se retrouva tout à coup à court d’argument.

— Parce que j’ai envie de te revoir, dit-il alors.

— Tu n’as pas de petite amie, en ce moment ?

— Non, je viens de rompre.

— La pauvre !

— La pauvre ? Et moi alors ?

Elle fit un geste de la main.

— C’est toi le joueur cruel.

— Même les joueurs ont besoin d’amis, argua-t-il.

Il afficha un large sourire pour masquer son agacement, tout en tâchant de se rappeler la dernière fois qu’il avait dû se battre pour convaincre une femme d’accepter de déjeuner avec lui. Cette Mallory était tout de même incroyable, nom d’un chien !

Elle lui adressa un regard pensif.

— Tu aimerais que je sois ton amie ? Bon… Je vais réfléchir à la question.

Assez bavardé ! Il fallait sortir la grosse artillerie.

— Mercredi 13 heures, au Village Restaurant, déclara-t-il d’un ton péremptoire.

Elle ouvrit de grands yeux surpris.

— O. K… A mercredi.

Il la regarda s’éloigner, fasciné par le rythme de son déhanchement tandis qu’elle chaloupait vers sa BMW blanche. Il avait fallu qu’il soit aveugle, jusque-là, pour ne pas voir que Mallory James était une véritable bombe…

S’il était censé aider le pauvre Edwin à lui trouver un mari, il était urgent qu’il obtienne des réponses à de nombreuses questions restées en suspens. Mentalement, il dressa une rapide liste d’éventuels prétendants, parmi ses amis… Aucun n’était à la hauteur, conclut-il. Il lui fallait un mari avec un caractère bien affirmé, sans quoi elle le mènerait par le bout du nez !

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Date de sortie

The Billionaires Club, Tome 2 : Liaison secrète

  • USA : 2008-08-12 - Poche (English)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Billionaire's Marriage Bargain (The Billionaires Club #2) - Anglais
  • Sedotta per contratto - Italien
  • Matrimonio por convenio - Espagnol
  • Gekust door de miljonair - Néerlandais

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