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- Tu t’occupes toujours des vagabonds ?
- Souvent. Je sais ce que c’est, quand on arrive. (Elle s’installe près du poêle.) Bienvenue dans la Famille.
- Je fais partie d’une famille ?
- Maintenant, oui, petite soeur. Rassure-toi, ce n’est pas une sorte de secte. Juste une famille pour tenter de survivre. (Elle ranima ses doigts gourds devant le réchaud.) J’imagine que tu viens de la pègre.
- Possible.
- Pas moi. Personne n’avait besoin de moi. (Elle se fendit d’un léger sourire.) Je suis arrivée durant la dernière Saison d’Os.
- C’était il y a combien de temps ?
- Dix ans. J’en avais treize.
Elle me tendit une main calleuse, que je finis par serrer après une brève hésitation.
- Liss Rymore, enchantée.
- Paige.
- XX-59-40 ?
- Oui.
Afficher en entier"- Est-ce que tu me fais confiance, maintenant ?
- Je devrais ?
- Je ne peux pas te l'affirmer. C'est ça la confiance, Paige : y croire malgré tout.
- Alors je te fais confiance."
Afficher en entierSi intensément que je puisse le désirer, la norme n'existait pas. N'avait jamais existé. « Normal » et « naturel » étaient les deux plus gros mensonges jamais inventés. Ah, les humains, avec nos esprits étriqués... En outre, peut-être qu'être normale ne me conviendrait pas non plus.
Afficher en entierUn demi-litre de ton sang devrait suffire à me sauver la vie.
Ma gorge se serra.
— Vous voulez boire mon sang ?
— Oui.
— Vous êtes quoi ? Une sorte de vampire ?
— Je n’aurais jamais pensé qu’un citoyen de Scion ait eu vent des vampires.
Afficher en entier-(...) Mais revenons-en à nos moutons : demande pardon à ton maître, 40.
-Non, rétorquai-je.
Il me gifla. Je basculai de côté, percutant le mur. Une myriade de couleurs m'apparut devant les yeux.
-Demande pardon à ton maître, XX-59-40.
-Il va falloir me cogner plus fort que ça.
Afficher en entierÀ présent, j'étais libre de devenir ce que bon me semblait.
Je suis Paige Mahoney. Je suis la Rêveuse pâle.
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Afficher en entierJ'attrapai mon manteau au passage et lançai un « Salut, Pieter » à l'esprit tapi dans un coin. Il me répondit d'un rougeoiement las, que je ressentis, à défaut de le voir. Il était de nouveau déprimé. Le fait d'être mort avait tendance à lui peser.
Afficher en entier- Je ne vois rien du tout. Ce qui semble indiquer que rien ne vous habite. Ni pensées, ni conscience. Ni peur. (Je pivotai face à lui.) Est-ce que tous les Réphaïm ont un territoire des rêves vide ?
- Je ne suis pas un marcherêve, Paige. Je ne peux qu'imaginer le territoire des autres.
- Qu'êtes-vous, alors ?
- Je peux forcer les gens à rêver leurs souvenirs. Je peux les entremêler, créer une illusion. Je perçois l'éther par le biais des territoires des rêves, et grâce aux herbes à rêve.
- Un onéiromancien. (Je n'arrivais pas détacher mon regard de son visage.) Vous êtes un marchand de chimères.
Afficher en entierTrois solutions s’offraient à moi : rester inactive et le regarder mourir, l’achever, ou tenter de lui porter secours. La première m’apparaissait particulièrement attractive, mais j’avais le sentiment que la troisième était la plus prudente. J’étais à peu près en sécurité à Magdalen. La dernière chose que je souhaitais était déménager.
Il ne m’avait pas encore fait de mal, mais il y viendrait. Pour me posséder, il allait devoir me soumettre, me torturer, me faire obéir par tous les moyens nécessaires. Si je l’achevais maintenant, je pourrais peut-être m’épargner cela. Je tendis la main vers un oreiller. Je pouvais le faire, l’étouffer sans mal. Oui, allez, tue-le. Je serrai les doigts sur le tissu. Tue-le !
C’était impossible. Il se réveillerait. Il se réveillerait et me briserait le cou. Et même dans le cas contraire, je ne pourrais pas fuir. Les gardes à l’extérieur me bouclerait pour meurtre.
Il fallait que je le sauve.
Afficher en entier"- Est-ce que c'est important, Paige ? D'être heureux.
- Comment peux-tu en douter ?
- Parce que je ne sais pas si l'honnêteté vaut mieux que le bonheur. Faut-il sacrifier l'une pour satisfaire l'autre ?
- Parfois. Mais à mon avis, le mieux, c'est d'être honnête. Sous peine de vivre une existence de mensonge."
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