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"Quand j'étais petite, notre voisine a perdu son fils de six ans. Il a été emporté par la grippe lors d'un mois de janvier particulièrement rude. Tous les matins de cet hiver au ciel d'un bleu glacé, encore au lit, je l'entendais hurler son chagrin. Chaque lever de soleil rouvrait sa blessure. À présent, je comprends : le sommeil permet d'oublier, mais la douleur se réveille à l'aube, insoutenable, car pendant un bref instant, on ne se rappelle pas qu'on a souffert. Et qu'y a-t-il de plus cruel que de devoir subir un tel supplice jour après jour, sans fin ?"
Afficher en entierMes yeux savent ce qu'ils voient, mais mon cerveau refuse de décoder l'image. Un son s'échappent de ma gorge,entre le sanglot et le hurlement.
Caleb ne me quitte pas du regard. J'entend sa voix dans ma tête qui me répète : "Tu seras responsable, Ivy. Responsable." Mais comment aurais-je pu deviner ? Comment aurais-je pu savoir qu'on en arriverait là ?
- On t'a apporté un cadeau ! s'écrie Mark, tremblant d'une joie vicieuse.
Caleb fait un dernier pas et dépose le corps de Bishop à mes pieds
Afficher en entier- Est-ce qu'il t'as violée, Ivy?
Je regarde à nouveau son visage crispé.
-Non. C'est ce qu'il aurait voulu, mais je lui ai tapé sur la tête avec une pierre jusqu'à ce qu'il s'évanouisse.
-T'aurais dû taper plus fort, marmonne Caleb.
-T'aurais dû l'achever, décrète Bishop.
Les deux garçon échangent un sourire empreint d'amertume.
Afficher en entierEt peut-être est-ce aussi ça, l'amour. Ressentir la douleur de l'autre comme si c'était la nôtre.
Afficher en entierP. 18
Je pense à ma famille. A Bishop. J'aimerais tellement le revoir que c'en est douloureux, j'ai l'impression que mon cerveau va exploser. Je me mords l'intérieur des joues pour m'empêcher de pleurer, presse les mains sur mes paupières closes. Pourquoi est-ce aussi difficile d'oublier quelqu'un que je connaissais à peine ? Bishop n'a fait partie de ma vie que pendant quelques mois, et pourtant, il est parvenu à y laisser une empreinte indélébile qui n'est absolument pas proportionnelle à la période que nous avons passée ensemble.
Afficher en entierNous sommes les seuls à déterminer la personne que nous devenons.
Afficher en entierp. 189
- C'est de la torture ?
Il pose sa tête sur la mienne et m'assure :
- La meilleure qui existe.
Afficher en entier«Tu as toujours les yeux tristes , mais quand tu le regardes, tout ton visage s'éclaire. »
Afficher en entierOn ne cesse pas d'aimer juste parce qu'on est déçu par quelqu'un.
Afficher en entierIl supprime la distance entre nous, sans me toucher, mais pour se trouver juste en face de moi. Solide, chaud, fort et tout ce que je pensais ne plus jamais avoir. — Je suis ici, maintenant. (Il fait le dernier pas et passe une main autour de ma taille pour m’attirer contre lui.) Juste où j’ai envie d’être.
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