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Mon visage à quelques centimètres du sien. Je pose une main sur le sofa à côté de sa tête pour retrouver l’équilibre.
- Qu’est-ce que tu fais ? demande-t-il à voix basse.
- Chut. (j’ai la gorge nouée.) Si je ne me concentre pas, je vais me dégonfler.
Amusé, il répond :
- Je ne t’ai pas encore donné de défi à réaliser.
Je prends une grande inspiration.
- Le défi, c’est moi qui me le suis donné.
Et je l’embrasse.
Afficher en entierMaintenant, je rêve de lui. Presque toutes les nuits. Pas de beaux rêves où il me fait rire, m'embrasse ou me touche de ses mains puissantes. Non, des rêves où je le poignarde, où je lui loge une balle dans la cervelle, où je l'étouffe dans son sommeil. Toutes les variations possibles sur l'horreur que je suis susceptible de lui infliger. Je me réveille dans des draps humides de sueur, le coeur battant. Dans ces heures sombres de la nuit, quand la maison et silencieuse et qu'il dort de l'autre côté du mur, je sais, au plus profond de mon âme, que je ne pourrai pas le tuer. Que je préférerais mourir moi-même plutôt que d'être celle qui l'exécute. Mais pour autant, je ne sais pas si je peux le sauver.
Afficher en entier…) Un jour, quand j'avais à peu près quatorze ans, je passais la matinée là-bas avec elle. Les portes se sont ouvertes et je ne voyais pas trop ce qui se passait, mais j'ai entendu de l'agitation. Quelqu'un pleurait, une autre personne criait et appelait un médecin. Quand j'ai enfin pu jeter un coup d'œil, j'ai vu une fille d'à peu près mon âge aux longs cheveux noirs qui appelait à grands cris. L'une des infirmières m'a tapoté l'épaule et m'a dit : "C'est la fille que tu vas épouser un jour : Callie Westfall." (…)
(…)
- Je ne vais pas te mentir et prétendre que c'était le coup de foudre, poursuit-il. Mais c'était de la fascination. Tu étais blessée, terrifiée, mais tu restais brave, avec un air de défi dans les yeux. Ils brillaient quant tu parlais de ce chien. Ton visage montrait exactement ce que tu ressentais, mais ces sentiments-là étaient inattendus. Comme le jour du mariage, quand tu as tout fait pour m'éviter. (Il esquisse un sourire.) Les poings serrés. (Bishop me dévisage ouvertement.) S'il fallait que je me marie, je voulais épouser une fille que ça m'intéressait de connaître. Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. Voilà pourquoi je t'ai choisie à la place de ta sœur.
Afficher en entier- Le soir où on a joué à action ou vérité. Tu as dis qu'au bout d'un moment , tu avais arrêté d'essayer de gagner l'affection de ta mère. (Je m'interromps.) Pourquoi n'as-tu pas arrêté avec moi aussi ?
- Tu le sais.
Je ferme les yeux en entendant son murmure. C'est vrai, je le sais, mais je ne suis peut-être pas prête à l'entendre. Pourtant une autre partie de moi l'est, sinon je n'aurais pas posé la question. Pas à Bishop, qui ne choisit jamais des paroles faciles simplement parce que la vérité est difficile. Peut-être que j'ai envie de l'entendre pour savoir, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.
- Parce que je suis amoureux de toi, Ivy, chuchote-t-il. Te laisser tomber, ce n'est pas envisageable.
Il soulève mes cheveux sur ma nuque et embrasse le peau délicate. J'en ai le souffle coupé. Le silence se déroule dans la chambre sombre et c'était peut-être idiot de poser la question, mais je ne le regrette pas. Je rouvre sa main et je lui embrasse la paume, à la peau fraîche et sèche. Je la place sur mon coeur puis je la couvre de la mienne.
Nous nous endormons ainsi. Ses lèvres sur ma nuque. Mon cœur dans sa main.
Afficher en entier" Née pour trahir et faite pour tuer. "
Afficher en entier« You’re easy to read, Ivy, but the whole book of you is complicated. That’s why I wanted you »
Afficher en entier" C'était mon choix, et j'en suis fière. S'il me rend faible, alors c'est une faiblesse avec laquelle je peux enfin vivre. "
Afficher en entier"Ne gâche pas tout juste pour défendre des idées. [...] Nous ne sommes pas là pour gagner une ou deux batailles. Nous sommes là pour gagner la guerre."
Afficher en entier- Dans ce cas, parfait, conclut Bishop. Tant mieux pour toi. Mais à mon avis, c'est facile de croire que parce que nous sommes leurs enfants, parce qu'ils ont ces responsabilités, nous leur devons plus que de raison. Et c'est un piège. Nous sommes toujours libre de choisir qui nous voulons être.
- Vraiment ? Moi, je n'ai pas pu choisir grand chose.
Toute ma vie, mon père et Callie ont pris les décisions à ma place. Tout désaccord de ma part était considéré comme une trahison. Ensuite, c'était le père de Bishop qui a choisi qui j'epouserai et à quelle date, déterminant du même coup le reste de mon existence.
Bishop répond tout de suite à mon sarcasme :
- Bien entendu, il y a beaucoup de choses qui nous échappent. (Il agite son annulaire et la lumière du soir fait briller l'alliance dorée.) Mais à partir de là, nous sommes les seuls à déterminer la personne que nous devenons.
- Et qui veux tu devenir ?
Au lieu d'être moqueuse, comme je l'espérais, ma question sonne tout à fait normale : j'ai l'air de m'intéresser réellement à lui. Je me penche pour me gratter la jambe dans l'espoir de masquer mon embarras. Bishop m'observe.
- Quelqu'un d'honnête. Quelqu'un qui essaie de prendre la bonne décision. Quelqu'un qui suit son propre coeur, même si il déçoit les autres. (Il s'arrête un moment.) Quelqu'un d'assez courageux pour être tout ça à la fois.
Afficher en entierBishop est moi sommes parmi les premiers couples à prendre congé et nous remontons l'escalier du sous-sol sous les sifflets de plusieurs jeunes gens dans l'assistance.
- Alors, on part déjà ?
- Tu n'en peux plus d'attendre, pas vrai, Bishop ?
- Il y en a un qui est pressé de voir ce qu'il y a sous cette robe...
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