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« - Tu veux quoi, Céleste ? insiste sa voix cassée. Parce que si tu veux ce que je crois, il va falloir que tu viennes le chercher. »
Afficher en entierJe ne sais pas qui se jette sur qui en premier. Nos lèvres se percutent en faisant s’envoler un milliard d’étincelles. River m’embrasse comme je n’ai jamais été embrassée. En fait, je n’ai jamais embrassé aucun garçon de mon plein gré. Toujours détesté ceux qui ont essayé. Mais ce baiser… Irrépressible. Indescriptible. Irrésistible. Il presse ses lèvres chaudes et charnues contre les miennes, puis introduit sa langue dans ma bouche. Je le laisse faire. J’aime cela plus que je ne l’aurais jamais imaginé. Mon esprit quitte mon corps. Je me retrouve paralysée, tétanisée, les bras plaqués contre les flancs, les jambes qui tanguent et me portent à peine. River sent ma peur, ma faiblesse, il se fait plus tendre, ses mains se referment délicatement dans mon dos et me soutiennent, m’encouragent à me libérer. À m’ouvrir. À m’abandonner.
Afficher en entierLe bad boy aux yeux de lynx me fait reculer jusqu’à la fenêtre. Il m’embrasse, m’embrasse encore, m’embrasse comme si nos vies se jouaient maintenant, ici. Plus rien n’existe autour de moi. La villa des Farrow, ma famille à Paris, celle d’Australie, mes problèmes et mes angoisses, tout s’évapore comme par magie.
Ce qui existe : River. Ses bras autour de moi, comme un refuge, chaud, calme, infranchissable. Ses yeux posés sur moi, comme un cocon qui m’enveloppe, doux, tendre, rassurant. Sa bouche, si près de la mienne que je respire son air, sucré, tiède, énergisant. Ses doigts, qui cherchent ma peau sans jamais la malmener, légers, délicats, magiques. Ses baisers, qui reviennent par vagues me réchauffer, m’attiser, m’envoûter. Jamais encore je n’ai été étreinte comme ça, regardée comme ça, touchée comme ça, embrassée comme ça.
Jamais je n’aurais cru que ça existait.
Ressentir un tel désir, une telle chaleur, une telle sérénité.
Afficher en entier- Attends ! lâché-je soudain. Il y a un Starbucks, dans le coin ?
- C’est de la saloperie, ces trucs, me rétorque-t-il en souriant. Je connais un endroit bien mieux !
[...]
- Le meilleur café de toute l’Australie se cache derrière ces murs ! se vante l’aîné des Farrow.
- Asher…
- Oui ?
- C’est un muffin, que je voulais…
Afficher en entier- Tu veux quoi, au juste, à part me rendre dingue ?
- Je…
- Réponds!
- River...
- Tu veux quoi, Céleste ? insiste sa voix cassée. Parce que si tu veux ce que je crois, il va falloir que tu viennes le chercher.
Mon cœur palpite dangereusement. Je soupire d'impatience, d'angoisse, de désir ; je lève les yeux vers le ciel rempli d'astres plus ou moins lumineux et tente d'y puiser le courage qui me manque.
- Tu sais ce que je veux, murmuré-je en le contemplant.
Afficher en entierIl essaie de plaisanter et m’a chuchoté cette fausse petite confidence pour m’amadouer. Mais je sais très bien ce qu’il se dit. Que je n’ai pas froid aux yeux, pas ma langue dans ma poche, pas l’air docile, pour une fille. Tout ce que l’on croit savoir de moi quand on me rencontre pour la première ou la deuxième fois. Il ignore tout du feu qui brûle dans ma poitrine. De ma colère toujours prête à exploser. De tous les cris étouffés devenus cette boule dans ma gorge qui m’empêche de respirer normalement. De mes cicatrices invisibles. Et de mon cœur brisé tellement de fois qu’il ne sait plus battre autrement qu’en tambourinant n’importe comment.
Afficher en entierLe monde pourrait s'écrouler que je continuerais à l'embrasser.
Afficher en entier« River acquiesce lentement de la tête, toujours collé au mur, comme s’il était en train de recoller les morceaux de mon puzzle.
De comprendre qui je suis.
Ou de décider ce qu’il va faire de moi... »
Afficher en entierMa mère m’avait bien vendu le truc. Tellement bien que je pourrais lui intenter un procès pour « publicité mensongère ». Sans pour autant me laisser le choix de déménager en Australie ou pas, en prenant toutes les décisions à ma place, elle a quand même essayé de me dépeindre un tableau idyllique : « Un mois de vacances, de repos et de farniente dans un endroit paradisiaque. » Voilà ce qu’elle m’a fait miroiter.
Afficher en entierSi je ne la détestais pas autant de ne rien comprendre, je la comprendrais presque.
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