The Boys, Tome 10 : Rien de tel dans le monde entier

J'ai adoré cet épisode qui nous fait découvrir les passés respectifs de la Crème, de Frenchie et de la Fille. On sait maintenant que derrière la Crème se cache un enfant aimé et choyé, dont la famille a été brisées par le Compound V, que le Frenchie a sacrément changé depuis les combats (plus ou moins festifs) de baguettes, et que la Fille est encore plus badasse qu'on le croyait (madame avale un seau de substances chimiques et de Compound V de synthèse et en ressort grandie, et vivante, avec la merveilleuse abilité d'arracher la peau des visages. Leatherface la veut comme amie).

On continue notre exploration du passé des héros, toutefois il y a beaucoup trop de clichés sur les français pour moi. L'histoire du "français" est vraiment tirée par les cheveux et ne justifie pas sa place dans l'équipe. Mais cela reste drôle à lire.

Ce numéro est particulier : une sorte d'interlude, le temps de souffler après les massacres des précédents. Typique dans les séries américaines par exemple, on l'on présente le passé des protagonistes. Il était dit qu'on finirait par le connaître pour les Boys, et c'est presque le cas aujourd'hui (seul Butcher manque à l'appel, ce sera pour une autre fois, si jamais ça arrive).

Le tout est plaisant et vivifiant, tout en conservant un aspect sombre qui permet de relativiser encore davantage l'emprise glauque de Vought American sur la société. le graphisme de Robertson, bien que moins soigné que par le passé, apporte indéniablement la profondeur et le cynisme nécessaires à l'oeuvre.

Beaucoup mieux que les deux précédent tomes surtout au niveau du dessin, c'est Darick Robertson qui revient au boulot et ça se voit, très bon tome.

Ca aide, Paul mais ça ne guérit pas un coeur brisé.