Ajouter un extrait
Liste des extraits
« -Qu’est-ce que ça veut dire, ça?
-C’est l’amour, Scarlet. Et si j’entends bien, c’est le véritable amour avec celui-ci. Ce qui veut dire qu’il ne faut pas t’attendre à ce que ce soit logique. Le véritable amour est tordu et compliqué, et on passe par un tas de hauts et de bas avant que ça marche. »
Afficher en entier« -… Je me rends compte que le temps qui passe ne rend pas les choses plus faciles. Par moments, la douleur se fait plus silencieuse, c’est tout. »
Afficher en entierIl se tapota la tempe.
– Les pensées qui viennent ici, jeune homme, ne sont pas toutes dignes de confiance. Apprends à filtrer les conneries, même si elles sont bruyantes. Tu as le droit d’être aimé. La vérité, c’est que nous sommes tous un peu cabossés. Nous avons tous des fêlures. Mais ces fêlures font de nous qui nous sommes. Et toutes les personnes abîmées ont quand même droit à l’amour. Peut-être même davantage que les autres.
Afficher en entier– Je voudrais être sûr que j’ai bien tout compris. Tu es en train d’essayer de mettre de l’ordre dans ta vie et donc tu repousses Starlet parce que tu crois que c’est noble, que c’est bien.
– Je ne suis pas à la hauteur de ce qu’il lui faut, de ce qu’elle mérite. Je ne la mérite pas. Je ne mérite pas sa sollicitude ni son amour. Je suis en dépression.
En disant cela, je faillis m’étrangler. C’était la première fois que je disais, que j’exprimais la vérité de ce dont je souffrais. C’était la première fois que je le disais à voix haute. Quelque chose, en l’entendant de ma propre bouche, paraissait brutal.
– Oui, acquiesça-t-il. C’est vrai. Mais permets-moi de te poser une question. Qui t’a dit que les personnes souffrant de dépression n’avaient pas droit à l’amour ?
Moi.
Mon esprit.
Mes pensées.
Afficher en entier– Comment avez-vous fait, demandai-je d’une petite voix tremblante. Comment avez-vous surmonté la perte de votre femme ?
Éric plissa le front. Il se passa la main sur la nuque et réfléchit avant de répondre.
– On ne surmonte pas ça. On passe en dessous.
Je haussai un sourcil, sans comprendre, donc il poursuivit.
– On croule sous le chagrin, on sent la pression et au début on se noie dans la tristesse. Les gens vous disent de faire des choses, de sortir et recommencer à vivre normalement, mais je pense que c’est des conneries. On ne peut pas être plus fort que le chagrin. Parfois, la guérison vient de l’acceptation des ténèbres.
– L’acceptation des ténèbres ?
– Oui. Vois le chagrin comme une bête. Un animal puissant et fort que tu es censé vaincre. Alors tu te bats contre lui, tu pousses et tu tires pour essayer de redonner un semblant de normalité à ton univers. Parce que c’est ça qui est détraqué, d’accord ? Tout le monde autour de toi avance beaucoup plus vite que toi. Tout le monde sourit en pensant à la personne disparue alors que tu as toujours envie de pleurer. Tout le monde retourne à sa petite vie comme si la personne qui n’est plus là n’y avait jamais été au départ. Ils parviennent à le faire naturellement parce que la personne décédée n’était pas leur moitié. Cette personne qui n’est plus était la tienne. Elle était les battements de ton cœur, et c’est comme si on te l’avait volée. Tu es en colère et furieux que les gens autour de toi puissent aller de l’avant alors que toi, tu es toujours en train de sombrer. Alors tu essaies de faire comme eux et tu luttes contre le chagrin. Tu pousses. Tu donnes des coups de pied, des coups de poing, tu hurles, tu te débats, jusqu’à ce qu’il ne te reste plus que la dépression.
Afficher en entier– Star, la seule promesse que la vie nous fait lorsque nous venons au monde c’est qu’un jour nous le quitterons. La mort est le dernier acte de l’histoire de chacun d’entre nous. Nous le savons tous. Le problème, c’est que trop de gens vivent leur vie comme s’ils étaient déjà morts en se conformant à ce qu’ils croient qu’on attend d’eux au lieu d’écouter leur moi authentique.
Afficher en entierSon amour était comme de la poésie pour mon esprit inculte. Il semblait naturel et infini. Je me demandai à quoi mon amour ressemblait pour elle. Était-il doux ? Était-il délicat ? Était-il brut et libre ?
Était-il vénéneux ? Faisait-il souffrir ?
Afficher en entierUn soupçon de doute s’insinua en moi lorsque je réalisai qu’elle pourrait ne pas répondre à mes sentiments. Pourquoi le ferait-elle, franchement ? J’étais en vrac. Je connaissais mes blessures et je me demandais souvent comment une autre personne pourrait les aimer.
Afficher en entierJe restai figé sur place et la regardai fixement. Elle était merveilleuse. Totalement merveilleuse, depuis ses cheveux en bataille, ses yeux stupéfiants, son doux sourire jusqu’à son cœur. Son cœur… je ne savais pas quelles raisons avaient présidé à son entrée dans ma vie, mais je savais que c’était un miracle. La chose qui rendait supportable les moments les plus durs. La personne qui me rappelait qu’il fallait recommencer à vivre après des années à retenir ma respiration avec ma tête sous l’eau. Elle était le deuxième acte de ma pièce après l’entracte dans lequel j’étais coincé depuis ce qui me semblait être une éternité. Je n’arrivais pas à croire que j’avais la chance de la connaître. De la toucher. De tomber désespérément amoureux d’elle.
Afficher en entierParfois, on a besoin de craquer et de voler en éclats pour que la guérison puisse s’amorcer.
Afficher en entier