Extraits

Il y avait de la tristesse dans ses yeux bruns, et je détestai ça. Je ne voulais pas qu'elle me regarde avec cet air triste. Certaines personnes avaient des yeux faits pour la tristesse. Ce n'était pas le cas de Starlet. Les siens étaient faits pour les sourires, les rires, la joie.

(Page 208)

- Je peux te confier un secret ?

- Oui, dit-elle doucement, son souffle chaud frôlant ma peau.

- Tu me manques déjà, alors que tu es encore là.

Elle se serra un peu plus contre moi et posa la tête sur ma poitrine.

- Je peux te dire un secret ?

- Oui.

- Tu me manquais avant même d'avoir connaissance de ton existence.

(Page 208)

- Merci pour cette journée. J'en avais besoin.

- Je crois que moi aussi j'avais besoin de ce week-end. J'avais besoin de toi.

J'appuyai mon front contre le sien et fermai les yeux.

- S'il y a une vie après la mort, crois-tu que nos mères sont amies ?

- Oui, répondit-elle sans hésiter. Et je crois qu'elles nous ont envoyés l'un vers l'autre.

(Page 207)

C'était quoi, ce que nous faisions cette nuit-là ?

Ce n'était pas seulement du sexe comme la première fois où nous nous étions rencontrés. J'en étais convaincue.

Pourtant je n'étais pas sûre que ce soit de l'amour non plus. Qu'est-ce qui existait dans cette zone intermédiaire ?

La chute.

Et c'était ce qui nous arrivait ce soir-là.

Nous étions en train de tomber amoureux.

De tomber, tomber, tomber...

(Pages 200-201)

Sa bouche se repaissait de ma peau comme s'il avait été affamé, que mon existence lui était nécessaire, indispensable à sa survie.

(Page 200)

- Qu'est-ce qu'il y a ? demandai-je.

- Rien. Simplement, je croyais que je ne serais plus jamais capable d'être heureux de nouveau.

Et juste comme ça, mon cœur se mit lentement à lui appartenir.

(Page 197)

- Tu n'as pas besoin de m'expliquer pourquoi je ne peux pas t'embrasser, Star. Je comprends. Je ne suis pas idiot, et je ne voudrais jamais te faire courir le risque de perdre ton boulot. Mais après t'avoir vue aujourd'hui, t'avoir vue totalement libre, je voudrais juste que tu saches que tu es tout ce que je recherche chez une personne, et si je le pouvais, je t'embrasserais pendant tout le reste de ma vie sans une seconde d'hésitation, ni de doute.

(Pages 185-186)

- Ça t'arrive de souhaiter pouvoir arrêter le temps ? demandai-je à Milo.

- C'est le cas aujourd'hui.

Je me retournai et vis son regard posé sur moi. Il était si sincère que je faillis en pleurer.

- Es-tu heureux, aujourd'hui ?

Son sourire s'élargit encore.

- Je suis heureux aujourd'hui. Et toi, es-tu heureuse aujourd'hui ?

- Je suis heureuse aujourd'hui.

(Pages 183-184)

J'espérais qu'elle me regarderait comme ça plus souvent. Comme si lorsqu'elle me regardait dans les yeux, elle voyait l'éternité.

(Page 171)

- Je t'en prie. C'est un truc qui me plaît chez toi.

Elle rigola doucement.

- Que je pleure devant un lever de soleil ?

Je secouai la tête.

- Non, que tu sois sensible. Ça me plaît que tu ressentes les choses si intensément.

Cela me donnait envie d'être comme ça, moi aussi.

(Page 169)