Extraits

Je n'avais jamais partagé un lever de soleil avec personne depuis Spoiler(cliquez pour révéler) la disparition de ma mère. C'était mon truc à moi, mon moment secret de solitude, mais quelque part cela semblait encore plus beau avec Starlet à mes côtés. Alors que celle-ci observait le ciel, je l'observai, elle. Ses grands yeux bruns s'embuèrent tandis qu'elle contemplait ce spectacle avec un émerveillement mêlé de stupeur.

- Waouh, murmura-t-elle pour elle-même dans un état de totale félicité.

- Ouais, chuchotai-je sans la quitter des yeux. Waouh.

C'était à cela que Starlet m'avait fait penser depuis le jour où je l'avais rencontrée et que je n'avais pas réussi à définir depuis.

Elle me faisait penser au soleil levant.

Brillante, vivante, et magnifique avec cette chaleur tellement incroyablement bienfaisante.

(Page 168)

Nous avions un lien. Même si nous refusions de le reconnaître, l'un et l'autre.

Il y avait quelque chose qui nous attirait l'un vers l'autre. […] Je l'avais senti à la soirée. Il y avait quelque chose chez elle qui me semblait si familier - une inconnue avec qui je me sentais chez moi, en quelque sorte. Je ne savais pas que ça existait avant de rencontrer Starlet.

(Page 165)

- Tu fais quoi, là, Star ?

- Je partage avec toi quelques-unes de mes cicatrices pour que tu te sentes suffisamment en confiance pour me confier les tiennes.

(Page 145)

Parfois je me demandais ce qui était pire, savoir que la mort est là au coin de la rue et se traîner vers elle un peu plus chaque jour ou bien être complètement pris au dépourvu.

Certains jours, le fait de savoir est comme une pendule qui vous torture en marquant de plus en plus fort les secondes qui passent.

(Page 108)

Starlet avait la saveur du paradis mariné dans le péché, et après l'avoir laissée dans cette chambre, ce goût demeurait sur ma langue.

Avec mon sens de la morale, j'avais d'autant plus envie de la goûter encore. C'était probablement pour ça que j'étais destiné à l'enfer quand elle était faite pour le paradis.

(Page 102)

Je n'avais jamais couché deux fois avec la même fille. Cela laissait peu de place aux sentiments. Mais cette fois, pour une raison qui m'échappait, j'avais encore envie de sentir le goût de sa peau sur ma langue. La nuit que nous avions passée ensemble était presque trop pour moi. […] Je n'aurais su expliquer ce que je ressentais. C'était comme si tout mon univers était bouleversé. […] Il y avait quelque chose dans ses yeux qui me donnait envie d'être vrai, et je ne voulais pas de ça. Son regard doux posé sur moi provoquait un sentiment de panique qui montait dans ma poitrine parce qu'elle me semblait si différente de toutes les jeunes femmes que j'avais connues avant elle et qui, pour la plupart, me faisaient oublier la vie. Elle, elle me faisait m'interroger.

(Pages 63-64)

Elle me regardait comme si elle voyait mon vrai moi. […] Ça m'embêtait. Ou m'intriguait - au choix.

(Page 63)

C'est le problème quand on fait n'importe quoi, on passe à côté des choses importantes.

(Page 72)

- Joyeux anniversaire, chuchota-t-il. Tu es magnifique. De la tête aux pieds.

(Page 44)

La nervosité étreignit mon estomac lorsque je plongeai de nouveau mon regard dans ses yeux verts parsemés d'éclats bruns. C'est là que je le revis - l'éclair de souffrance dans ses yeux. Éphémère, mais présent. Caché derrière des secrets et des histoires qu'il n'avait jamais confiés à personne. Quelque part, je me dis que peut-être je l'avais imaginé, mais non. Il était bien là. Je pouvais le jurer. Je ressentis sa tristesse se diffuser dans mon organisme alors qu'il maintenait son emprise sur moi. C'était comme si son intensité explosait dans mon âme. Non seulement j'étais témoin de son côté obscur mais je le percevais jusque dans son contact.

(Page 37)