Extraits

- On aurait dit que tu allais raser toute la cour.

Je fais claquer ma langue, et mon cheval, impatient, se met au galop, Harper s'accroche à moi.

- Pour toi Milady, j'aurais rasé toute la ville.

"Oh, hi," I say. "You remembered I exist". It sounds catty comming out of my mouth, but I hardly slept in days, and I'm sort of freezing.

Quand tu as offert ta vie pour les sauver, reprend Jake, tu n'avais pas d'autre raison de vivre, Grey.

Faites qu'il survive.

Faites qu'il me revienne.

Protégez-le.

Je vous en prie.

Je murmure :

- Ne te rends pas à la sorcière. Ne te rends même pas à son souvenir.

Il s'écarte juste assez pour me fixer dans les yeux.

- Ne te rends pas non plus à moi, dis-je en surmontant l'émotion qui me noue la gorge. Rends-toi à toi-même. Au pardon. Au bonheur. A cet instant. Il ne lui appartient pas. Il est à toi. A moi. A nous.

Le souffle court, j'arrête de l'embrasser et blottis mon visage dans son cou, contre la douce chaleur de sa peau. Je n'arrive plus à penser. Je n'arrive plus à parler. J'ai envie de rire. J'ai envie de pleurer.

- Grey ... Grey ...

- Faer bellama, me glisse-t-il. Faer gallant.

Belle femme. Femme courageuse.

Les yeux pleins de larmes, je relève la tête pour le regarder.

Il chasse mes pleurs et se penche pour embrasser ma joue humide.

- Faer vale.

Femme douce.

Surpris, il se met à rire et ce doux bruit se niche dans mon coeur. Grey est si réservé que ses sourires se méritent et que ses rires sont difficiles à remporter. Chaque fois que cela arrive, j'ai envie de conserver ce son dans une boîte à trésors.

- Ah ma soeur ! s'emporte Nolla Verin. Comment peux-tu exiger qu'ils se battent pour toi alors que tu ne te bats même pas pour toi-même ?

- Je n'ai pas envie qu'on ait peur de moi.

- Ah. Donc tu espères obtenir la loyauté des gens en les chouchoutant, se moque-t-elle, avant de m'imiter, joignant les mains sur la poitrine. Assassins, je vous en prie, ne me faites pas de mal. Quelqu'un veut un petit gâteau ?

- Je me sens tellement ridicule.

Et j'ai beau lutter, les larmes me montent aux yeux.

- Chhhhut, fait Nolla Verin, m'attirant contre elle.

( ... )

- Allez, allez, me dit-elle au bout d'un moment. Dis-moi qui je peux poignarder pour te soulager.

Je me redresse en riant, puis je sèche mes larmes.

- Tu es terrible !