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Il me caressa la joue.
- Regarde-moi, dit-il.
Je prie une vive inspiration et repoussai les sensations déroutantes qui m’assaillaient. Lorsque je relevai la tête, ses yeux débordants d’intelligence semblaient me transpercer, voir au plus profond de mon être.
- Tu es extraordinaire, répéta-t-il. Est-ce égoïste de ma part de ne plus penser qu’à t’avoir pour moi ?
- M’avoir pour vous… comment ça ? bafouillai-je.
Un drôle de sourire se peignit sur ses lèvres.
Puis il m’embrassa.
Afficher en entier« - L’empereur veut que j’expédie mon agneau innocent à l’abattoir. Il n’en est pas question. Je vais plutôt lui envoyer mon anaconda. »
Afficher en entierJe sais qu'on t'as forcée à m'aimer, déclara-t-elle, en serrant mes mains l'une dans l'autre. Mais... ce n'est pas parce qu'on t'a imposé ces sentiments qu'ils sont moins précieux, ou que tu es moins humaine. Tu es ma meilleure amie, et je t'aime, Némésis. Mes sentiments ne sont pas dénués de valeur parce que je les éprouve pour toi. Le fait que je t'aime quelle sue soit ta nature a peut-être plus de valeur parce que personne ne m'y a contrainte, et que ça s'est produit spontanément. C'est moi qui ai choisit de tenir à toi, et ça, tu ne peux me l'enlever.
Afficher en entier« J’observais la manœuvre, la mâchoire crispée par l’agacement.
- Vous êtes content, maintenant ?
Son rire m’avait paru haletant.
- Et moi, je t’ai un peu blessée, au moins ?
- J’ai mal aux doigts à force de vous tabasser.
Faisant preuve d’un enthousiasme inouï, il avait affiché un sourire jusqu’aux oreilles. Au bout d’un moment, les médibots s’étaient retirés, et il avait testé son bras réparé.
- Bon, avait-il lancé en grimaçant. On remet ça ?
- Non !
J’avais réfléchis à toute vitesse pour trouver un prétexte :
- Je suis… fatiguée.
Son regard bienveillant avait étincelé.
- Mais bien sûr. Tu ne cherches pas à épargner mon orgueil parce que tu te rends compte que je suis à bout de forces. Ce n’est pas nécessaire, Némésis, même si je te remercie pour ton geste. »
Afficher en entier- Quel beaux serviteurs robustes vous avez, commenta Credenza Fordyce.
Elle qui s'était jusqu'à présent évertuée à m'ignorer, elle paraissait assez raide dans son nouveau rôle de bonne camarade.
- Il faut vraiment que vous m'expliquez ce que vous leur donnez à manger.
- De la nourriture, répondis-je. Ils mangent de la nourriture.
- De la nourriture ! Fabuleux ! s'exclama t'elle.
Afficher en entier- Tu ne pourras pas me fuir éternellement déclara-t-il.
Je me focalisai sur un point situé entre ses deux yeux, afin d'avoir le regard dans le vague.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez.
- Qu'est ce qui ne va pas ? Y a-t-il un problème ?
Je me baissai pour faire des pompes en feignant de l'ignorer. J'avais l'impression de tourner le dos à une supernova.
Afficher en entier«Tuer faisait de moi un bon Diabolic. Un bon Diabolic était un être monstrueux. Si j’étais un être humain, alors tout ce que je représentais était sacrilège, perverti et maléfique. J’étais soit une excellente Diabolic, soit une personne abjecte.»
Afficher en entier"- Et maintenant, Grandeé, commenta-t-il, c'est moi que vous scrutez avec une profonde intensité.
J'avais en effet un comportement propre aux Diabolics : je portais sur lui un regard acéré de prédateur, trop fixe pour être celui d'un être humain. Mes yeux étaient dépourvus de sentiments, à moins que je les feigne. La matriarche affirmait que mon regard lui glaçait le sang. Même cachée sous les traits de l'avatar de Sidonia, ma véritable nature avait fait surface.
- Je vous demande pardon, bredouillai-je, peu habituée à prononcer cette phrase. Vous vous doutez bien qu'il est très difficie de ne pas vous observer de la tête aux pieds.
- Ma tenue est-elle si fascinante ?
Cette réplique me dérouta.
- Vous ne portez aucun vêtement.
- C'est ridicule, s'offusqua-t-il, l'air sincèrement indigné, comme si je venais de l'insulter. Mes techniciens m'ont certifié qu'ils ont programmé cet avatar selon la mode impériale la plus raffinée.
J'hésitai, déconcertée : c'était pour moi un état aussi inédit que déplaisant. Il allait sans doute baisser la tête et constater qu'il était nu. S'agissait-il d'humour de sa part ? D'autres lui avaient forcément déjà signalé qu'il était nu. Ce devait être une plaisanterie.
Je préférai éviter de rire, car cette réaction n'était pas naturelle chez un Diabolic. Je me rabattis sur une remarque neutre :
- Votre numéro est très réussi.
- Mon numéro ?
Une certaine dureté s"était glissée dans sa voix, mais il reprit d'un ton plus doux :
- De quoi parlez-vous, au juste ?
Comment Sidonia lui aurait-elle répondu ? A court d'idées, je m'efforçai de sourire, me demandant si je m'étais trompée sur son compte.
- Lorsqu'on cherche tant à attirer les regards, c'est forcément que l'on joue un rôle.
Une pensée singulière m'envahit, due à mon expérience du combat, à mon habitude de donner la mort : effectuer une feinte permettait souvent d'exposer une faiblesse chez l'adversaire.
- A moins que vous souhaitiez détourner l'attention pour mieux tromper vos interlocuteurs.
Une drôle d'expression passa sur son visage : ses yeux pâles se plissèrent, ses traits se crispèrent. Pendant un court instant, j'entrevis quelle apparence il aurait une fois adulte. Il me rappelait quelqu'un, sans que je parvienne à déterminer qui.
- Très chère Grandeé Empyreé, déclara-t-il sans ciller, avec douceur, quelles étranges idées vous avez de moi.
Son avatar se pencha légèrement vers le mien.
- Certains de vos proches devraient peut-être adopter des tactiques semblables."
Extrait Chapitre 2
Afficher en entier"À l’instar de Néveni, j’avais envoyé un message à ma famille. J’avais essayé de contacter la forteresse des Empyreé, en espérant qu’ils pouvaient me donner des instructions, des conseils. N’importe quoi.
Mais, comme Néveni, je n’avais obtenu aucune réponse."
Afficher en entier"Une pression déroutante se répandait dans ma poitrine. On ne m'avait pas liée à Tyrus. Il n'existait pas de cause génétique à ce que je ressentais, à ce que je vivais.
Il ne pouvait s'agir que de ma part d'humanité. Une humanité pure, innée.
Donia ne s'était pas trompée. Je la possédais en moi depuis toujours.
J'avalai ma salive pour maîtriser une poussée d'émotions. J'avais envie de réveiller Tyrus, de le remercier comme il m'avait remerciée de lui avoir sauver la vie, car de bien des façons, lui aussi avait sauvé la mienne."
Extrait Chapitre 34
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