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Our eyes meet, and something dangerous sparks.

He hates you, I remind myself.

“Kiss me again,” he says, drunk and foolish. “Kiss me until I am sick of it.”

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 – Pendant une seconde, souffle-t-il, je me suis demandé si ce n’était pas toi qui m’avais tiré dessus.

Je le regarde avec une grimace.

– Et qu’est-ce qui te fait croire que ce n’était pas moi ?

Il me sourit.

– Le tireur m’a raté. 

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– Répète-moi ce que tu m’as dit à la fête, souffle-t-il en s’allongeant sur moi, son corps plaqué contre le mien.

– Quoi ?

Je n’ai plus les idées claires.

– Que tu me hais, dit-il d’une voix rauque. Dis-moi que tu me hais.

Il m’embrasse plus fougueusement. Dans sa bouche, je souffle :

– Je te hais. Je te hais tant que, parfois, je ne pense à rien d’autre. 

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Ma Jude chérie, susurre-t-il. Tu es la punition que je préfère.

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- On lui montre qu’en tant que Grand Roi je ne suis pas un bon à rien.

- Et comment s’y prend-on ?

- Ça sera très difficile, répond-il. Car j’ai bien peur qu’elle ait raison.

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“I hate you,” I breathe into his mouth. “I hate you so much that sometimes I can’t think of anything else.”

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Je m'avance vers sa silhouette endormie et plaque une main sur sa bouche. Il se réveille et se débat pour se libérer. J'exerce plus de pression, au point de sentir ses dents contre ma peau.

Il me saisit à la gorge. Un instant j'ai peur de n'être pas assez forte, de manquer d'entrainement. Puis le corps de Cardan se détend complètement comme s'il venait de réaliser qui je suis.

Il ne devrait pas baisser la garde ainsi. Je lui souffle à l'oreille :

- Il m'a envoyé pour te tuer.

Il frissonne et porte une main à ma taille. Au lieu de me repousser, il m'attire dans le lit, contre lui, puis me fait rouler sur les couvertures richement brodées.

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– Épouse-moi, déclare-t-il. Deviens reine de Domelfe.

Une sensation de choc glacé me paralyse, comme si on venait de me faire une plaisanterie particulièrement cruelle. Comme si on avait fouillé mon cœur et qu’on y avait trouvé mon désir le plus ridicule, le plus puéril, pour s’en servir contre moi. 

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“If you’re the sickness, I suppose you can’t also be the cure.”

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- Ça va aller, dis-je à Cardan.

- Tu sais, réplique-t-il en s'accrochant à moi, cette petite phrase est censée rassurer. Mais, dans la bouche des mortels, ça ne veut pas dire la même chose que dans celle du Peuple. Pour vous, c'est comme une incantation. L'espoir mêlé à la magie. Tu dis que ça va aller parce que tu redoutes le contraire, justement.

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