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— Réexplique-moi pourquoi il faut qu’on se vernisse les ongles? demandai-je, les sourcils froncés, alors que Sin disposait autour d’elle de minuscules flacons emplis de couleurs vives.

— Parce que, répondit-elle, comme si c’était la chose la plus évidente du monde, c’est une activité traditionnelle quand on va dormir chez une copine. Je ne suis pas allée dormir chez une copine depuis mes douze ans, aussi je veux en profiter au max.

Elle sélectionna dans la caisse de vernis un flacon rose vif et me le tendit.

— Qu’est-ce que tu penses de celui-ci ?

C’était la pire couleur que je puisse imaginer.

— Oh oui ! Pourquoi pas ?

— Kaveri, quelle couleur tu veux ?

La sorcière aux cheveux sombres releva la tête. Elle avait construit un petit cercle d’objets naturels dans mon salon et Brindille était assis devant, l’air absolument ravi.

C’était la soirée entre copines la plus bizarre que j’aie jamais faite.

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– Tu ne vas pas me dire qu'on est de simples connaissances. On s'est retrouvés bourrés tous les deux, tu te rappelles ?

– Nous étions empoisonnés, pas ivres.

– Je t'ai vu nu.

– Je n'étais pas nu.

– On a dormi dans le même lit.

Il ouvrit la bouche et la referma, incapable de réfuter cette affirmation.

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— Je veux te montrer quelque chose d’abord.

— Quoi ?

— Euh…

Je regardai autour de moi et j’aperçus mon sac à main sur la table basse, là où je l’avais laissé en partant pour la galerie d’art avec Kai. Je le fis glisser vers moi et j’y plongeai la main. Mes doigts rencontrèrent une boule tiède. Oui, il était de retour.

Je sortis la sphère fae et la lui tendis. Il passa le grimoire à Kai, prit la sphère à deux mains, et en caressa délicatement la surface bosselée. Son expression s’adoucit, son regard se fit vague et il leva la boule à hauteur de son visage en fredonnant doucement. La seule fois où je l’avais vu se montrer si ouvert et tendre, c’était quand il travaillait avec ses chevaux.

Le globe frémit et s’ouvrit d’un mouvement fluide. Soudain, le fae se retrouva dans les bras de Zak, et la créature bleu argent vint se frotter la joue d’un air extatique contre son visage, et ses antennes rose fuchsia rebondirent. La queue trop longue de la créature s’enroula sur ses genoux et les petites ailes s’ouvrirent et se fermèrent.

Zak caressa son cou tout doux et me regarda avec des yeux émus.

— Elle est réveillée.

— J’ai remarqué, répondis-je, pince-sans-rire.

J’étais quelque peu abasourdie de voir la bestiole se frotter à lui comme s’il s’était enduit d’herbe-aux-chats. J’avais entendu dire que les fae étaient attirés par les druides – comme des vautours par un cadavre, avait dit Kaveri fort poétiquement –, mais c’était la première fois que je le voyais.

— Elle me suivait.

— Mmh.

Il se concentra à nouveau sur la créature.

— Le pouvoir du seigneur fae l’a réveillée, mais elle se rappelle ta voix et ton odeur avant ça. Elle t’aime bien.

— Tu peux lui parler ?

— Bien sûr.

Il inclina la tête.

— Elle n’est pas très douée pour le langage humain et elle ne te comprend pas bien.

— C’est quoi ? Comment elle s’appelle ?

— C’est une sylphide, un farfadet d’air. Son nom…, mmh, ce n’est pas très prononçable. Ça veut dire étoiles…, nuit étoilée…, lumière d’étoile ? Quelque chose comme ça.

Il se leva et la fae se coula autour de ses épaules. Il écouta un moment.

— Elle veut rester avec toi.

— Avec moi ?

— Elle t’aime bien.

La fae se déroula et se laissa glisser pour venir se couler sur mes genoux. Elle me contempla de ses immenses yeux roses.

— Euh…

Je caressai son cou lisse avec hésitation.

— Ça ne me posait pas de problème de jouer les baby-sitters pour une boule en léthargie, mais je ne sais pas m’occuper d’une sylphide.

— Tu n’as pas besoin de t’occuper d’elle. Elle veut juste une amie.

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—On dirait que le cercle a pris la décision pour nous, gronda Aaron.

Il sortit son téléphone de sa poche.

—Qu’est-ce que tu fais ? demandai-je.

—J’appelle Kai pour lui dire de rentrer. Je veux qu’on aille au fond des choses avant que le cercle ne nous assigne je ne sais quoi d’autre.

—Oh !

Kai. Qu’on faisait rentrer à la maison pour lui raconter les ennuis que je leur causais ! C’était quelque chose que je préférais autant éviter. Je me levai du canapé.

—Bon, je ferais bien de rentrer. Il ne faudrait pas que le MPD me trouve ici.

Aaron attrapa le dos de mon pull et me tira vers l’arrière pour que je me rassoie sur le canapé.

—Oh non, certainement pas !

—Mais je ne suis pas censée être ici, protestai-je.

Il fit apparaître le numéro de Kai sur l’écran en y passant le pouce.

—Peu importe ! Il faut que tu restes maintenant que tu es là.

Il porta le téléphone à son oreille en me jetant un regard qui disait que j’aurais bien dû savoir pourquoi.

—Parce que si Kai décide de crier contre quelqu’un, je préfère que ce soit toi que moi.

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Je fronçai le nez.

— Tu sens la transpiration.

— C’est ce qui se passe quand on fait du sport. On y est depuis deux heures.

J’en restai bouche bée.

— Deux heures ? Pourquoi vous faites une séance pareille si tôt le matin ?

— Tôt ? On a commencé tard aujourd’hui.

Il me poussa vers l’escalier.

— Normalement, on en ferait une heure de plus, mais on peut s’arrêter là pour aujourd’hui. Il faut quand même qu’on attende que notre rythme cardiaque se calme, cela dit.

Je fis le calcul dans ma tête.

— Trois heures de sport ? C’est une occasion spéciale ou quoi ?

— On s’entraîne comme ça presque chaque jour.

Waouh ! Sérieux ? Comment avaient-ils le temps de faire autant de sport alors qu’ils…

— Attends ! C’est pour ça que vous ne vous pointez jamais avant le milieu de l’après-midi ?

— Tu croyais qu’on dormait douze heures par jour ?

Peut-être.

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Une autre salve de rires enregistrés émergea de la télé. Je secouai la tête. Je ne savais pas si Brindille aimait la série – il ne réagissait jamais aux gags, il se contentait de fixer l’écran comme s’il essayait de graver chaque scène dans sa mémoire. Je ne pouvais qu’imaginer ce qu’il intériorisait.

J’avais déjà interdit les films d’horreur et les comédies romantiques. Je n’aurais jamais pensé avoir de problèmes avec celles-ci, mais un jour, en rentrant, j’avais trouvé un message. Écrit sur mon lit ! Avec des pétales de rose ! Ce que ça disait ? BACON.

Après m’être remise du choc, j’avais informé Brindille que, d’un, les pétales de fleur étaient un très mauvais moyen de communication, et que de deux, s’il avait des desiderata pour le petit déjeuner, il devait m’en faire part en personne.

Est-ce qu’un lutin des bois était censé manger du bacon ? Allez savoir ? Je l’avais complètement corrompu. Les autres lutins ne voudraient jamais de lui maintenant qu’il était accro à la viande.

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L’agent gronda quelque chose d’incompréhensible et claqua la porte au nez de sa partenaire en l’assommant presque. Elle dut l’ouvrir à nouveau pour sortir, mais à la différence de Harris, elle la referma comme une adulte responsable et émotionnellement stable.

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Le message de Zack s'affficha :

"Qu'est-ce que tu fous là, BORDEL ???"

Kai s'étrangla, entre le rire et le choc.

– Tu l'as enregistré dans ton répertoire sous le nom de Sale con ?

– C'est ce qu'il est, marmonnai-je.

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Darius était un homme d'une autorité inébranlable et incontestable. En tant que chef des Crow and Hammer, il montrait un exemple inébranlable d'intégrité et de sang-froid. De dignité .

« Équipement de protection individuelle », a-t-il annoncé à la salle. "Chaque travail est différent, et cela signifie porter un EPI approprié." Pour souligner son propos, il a levé un trench-coat en cuir avec des manches cloutées.

Je clignais des yeux du manteau de seigneur gothique aux yeux gris sombres de Darius ,son beau visage aux traits ciselés et sa courte barbe poivre et sel; me mordant l'intérieur de la joue, je réprimai un ricanement.

"Nous avons eu plusieurs incidents ce mois-ci qu'une sélection appropriée d'EPI aurait pu éviter." Il montra la manche brillante. « Votre style personnel passe au second plan par rapport à la sécurité. Le cuir n'est peut-être pas le choix le plus confortable en été, mais c'est nécessaire.

Personne ne me regardait, mais j'ai hoché la tête gravement au cas où. Les cinquante autres personnes dans le pub regardaient Darius avec la même solennité, leur attention soutenue évoquant un reflet certain de la gravité de...

« Keanu Reeves vient d'appeler », a déclaré quelqu'un dans un faux murmure. "Il veut récupérer sa tenue Matrix ."

Des rires ont résonné dans la pièce et j'ai noté l'heure. Nous avions réussi à tenir six minutes sans plaisanterie.

(traduction personnelle )

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— Vous n’avez pas été invité à cette entrevue, Darius. Nous vous interrogerons plus tard.

— Au contraire, j’ai bien le droit d’être présent pendant que vous interrogez l’une de mes membres.

— Elle n’est pas membre de votre guilde – ni d’aucune guilde, rétorqua l’agent Harris.

— Membre en attente d’approbation de son dossier, clarifia Darius avec bonne humeur. Ce qui veut dire, comme vous le savez, que je peux choisir d’exercer l’ensemble de mes droits de MG.

— C’est… une… humaine, grinça l’agent Harris. Elle ne peut pas être membre d’une guilde, en attente d’approbation ou non. Les humains peuvent travailler pour une guilde – uniquement avec l’approbation du MPD –, mais ils ne peuvent être inscrits comme membres.

— Tout à fait, tout à fait. Cependant…

Darius posa les coudes sur la table et joignit les doigts.

— … Tori est une mythique.

[...]

— Je ne tolérerai pas vos conneries, Darius, pas cette fois-ci. Nous savons qu’elle est humaine. Nous avons déjà vérifié ses antécédents, sa lignée et son histoire familiale. Elle est aussi humaine qu’il est possible de l’être.

— C’est ce qu’on pourrait croire, répliqua Darius sans se laisser perturber, mais c’est simplement qu’elle n’avait pas été découverte. C’est rare, mais…

— Pas découverte en tant que quoi ? l’interrompit l’agent.

— Sorcière, bien sûr.

[...]

— C’est une sorcière, répéta Darius dans le silence tendu. Une mythique qui a toujours vécu en ville, si bien qu’il n’est guère surprenant qu’elle n’ait jamais vu de fae avant d’arriver au Corbeau et Marteau. En effet, quand elle a débarqué dans ma guilde, elle croyait être humaine. Mais…

Il se tapota le nez d’un air entendu.

— J’avais des soupçons. Je l’ai embauchée comme barmaid…

— Vous n’avez pas rempli le formulaire pour cela !

— Je dois reconnaître que j’ai fait traîner la paperasse. Je ne voulais pas déranger votre administration avec des formulaires inutiles alors que je m’attendais à en soumettre rapidement un d’un autre type.

Il sourit.

— Et effectivement, Tori a bien vite démontré ses aptitudes Spiritalis.

Euh… non. Je n’avais rien démontré du tout.

L’agent Harris émit un rire dur.

— Trop ambitieux, Darius. Si vous vouliez la faire passer pour une mythique, vous auriez dû choisir une autre classe. Il est bien plus facile de singer Psychica. Bon sang, vous auriez pu lui faire signer un contrat avec un démon s’il est si important pour vous de la faire entrer dans votre guilde !

Darius ouvrit son dossier, en tira un formulaire et continua à mentir avec un aplomb tel que j’en restai baba.

— Et ça, poursuivit Darius en faisant glisser une autre liasse de feuilles, c’est la documentation pour son admission dans la guilde. Vous trouverez les notes manuscrites prises pendant mon entretien avec elle, il y a trois semaines.

[...]

— Des faux fort bien réalisés, Darius. Vous vous attendez vraiment à ce que je me laisse berner par tout cela ?

[...]

— Peu importent les documents ! Ce qui compte, c’est que cette femme n’est pas une sorcière. Vous ne pouvez pas prouver que c’est une mythique Spiritalis. Sans preuve, elle partira tout droit en prison. Nous ne vous laisserons pas nous prendre pour des idiots.

[...]

— Tori, tu veux bien invoquer ton familier pour Brennan ?

Mon familier ? Mais je n’avais pas de familier.

J’avais à peine commencé à paniquer quand le coin de la pièce s’assombrit de façon inexplicable. Une forme massive émergea des ombres : un museau courtaud sur une rangée de dents, des yeux rouges qui brillaient comme s’ils étaient sur le point de tirer au laser. Le Godzilla de deux mètres rugit si fort qu’il fit trembler la porte.

L’agent Harris bondit de sa chaise en l’envoyant rouler au sol. Sa partenaire resta assise en clignant des yeux d’un air perplexe.

Je fixai le mini-Godzilla.

— Brindille ?

Les contours du monstre se firent flous et il rétrécit. Une peau verte et des membres feuillus apparurent, puis le petit lutin sauta sur mes genoux. Il ouvrait d’immenses yeux brillants et son visage affichait un mélange de fierté et d’appréhension.

Une sensation de chaleur courut dans le haut de mon bras gauche. L’air ondula et un long serpent bleuté émergea du néant. Hoshi se mit à flotter au-dessus de ma tête et sa queue vint s’enrouler autour de mes épaules.

— Voici, annonça Darius avec satisfaction, les familiers de Tori.

L’agent Harris passa du lutin à la sylphide avant de redresser sa chaise avec colère. Il s’assit.

— Comment pouvons-nous savoir qu’il s’agit de ses fae ?

— Tori est mon humaine ! couina Brindille dont le torse frêle se gonfla de colère. On vit ensemble dans notre maison et elle me passe des films et je chasse le gros homme quand il vient fureter.

— Le gros homme ? murmura Darius avec curiosité.

— Mon proprio, répondis-je sur le même ton.

— Où est la marque de votre familier ? exigea l’agent Harris, l’air fier de lui.

— Vous avez besoin de changer de lunettes, Brennan ?

Darius tapota mon bras.

— Elle est juste là.

Je regardai mon bras gauche. Le cercle avec la rune que Zak avait dessiné se détachait nettement sur ma peau pâle.

— C’est du marqueur, aboya l’agent. Allez-y. Effacez-le.

[...]

En silence, l’agente récupéra son sac à main par terre. Elle en sortit un paquet de lingettes démaquillantes et m’en tendit une. Je la regardai en plissant les yeux. Pourquoi avait-elle ça sur elle ? Je ne voyais pas la moindre trace de maquillage sur son visage.

Brindille plissa le nez devant l’odeur et sauta de mes genoux. Le coeur au bord des lèvres, j’appuyai le tissu humide contre mon bras, les poignets collés à cause des menottes. Je comptai jusqu’à dix avant de retirer la lingette. Le noir disparut – et à sa place apparurent des lignes de la couleur de l’aigue-marine, qui avaient exactement la même forme que le sortilège compliqué que Zak avait tracé. Alors que je levais le bras pour l’observer de plus près, les marques bleues scintillèrent de reflets roses. Hoshi me serra gentiment avec sa queue, comme pour me rassurer en silence.

Pendant que je retirais le reste de l’eye-liner, Darius commenta avec un sourire rayonnant :

— Malin, ce truc pour déguiser la marque de son familier, vous ne trouvez pas ?

[...]

— Nous ferons confirmer son lien de familier dès que nous pourrons avoir une sorcière.

— Bien sûr.

— N’allez pas croire que nous en avons terminé, Darius, gronda l’agent.

[...]

— Oh ! Et, Brennan, l’interrompit Darius en appuyant un bras sur son dossier, je crois qu’il serait dans l’intérêt de tout le monde que le traitement de l’enregistrement de Tori et son inscription à la guilde soient rapides. Vous avez déjà tous les formulaires.

[...]

Le silence tomba dans la petite pièce. Sa queue drapée autour de moi, Hoshi ondulait tranquillement. Je fixai Darius, stupéfaite et incapable de parler.

— Comment tu te sens, Tori ? demanda-t-il gentiment.

— Je… Je… Je ne sais pas trop. Soulagée ? Je crois ?

[...]

— Et perdue. Comment vous avez…, tout ça… ?

Darius caressa sa barbe d’un air pensif.

— Je dois avouer avoir passé quelques heures un peu sportives. Une fois que nous avons compris qu’il n’y avait aucun moyen de t’éviter une accusation de meurtre imminente, la seule solution était de te faire passer du système de justice humain au nôtre. La paperasse n’était pas un problème, mais quelle classe devions-nous t’assigner…

— Une sorcière ? murmurai-je en secouant la tête.

— Ce n’est pas la première chose qui me serait venue à l’esprit.

Un drôle de sourire étira ses lèvres.

— Alors que nous débattions pour savoir si tu avais appris suffisamment de cartomancie pour donner le change à un agent du MPD, j’ai reçu un appel d’un numéro inconnu. Mon mystérieux interlocuteur ne s’est pas présenté. Il n’avait pas l’air d’être le genre de personne avec qui échanger des banalités. Mais il a fait quelques remarques fort pertinentes. Il a dit que puisqu’un humain qui passe un contrat avec un démon est considéré comme un mythique, alors une humaine – telle que toi – qui a un lien de familier avec un fae devrait également être considérée comme une mythique. J’ai reconnu que ça semblait raisonnable, et il m’a dit de convaincre le MPD de la même chose. Et puis il a raccroché.

Toute cette histoire, notamment la façon malpolie de prendre congé, me rappelait quelqu’un que je connaissais bien. Je baissai les yeux sur mon bras où la magie de Hoshi brillait faiblement sur ma peau. Une marque de familier. Quel fourbe, ce druide !

— Je dois avouer m’être un peu inquiété quand le moment a été venu d’appeler ton familier, ajouta Darius. Je n’étais pas certain que tu en aies un.

Je me tournai vers Brindille, qui ne s’aventurait normalement pas hors de la maison.

— Comment tu as su qu’il fallait que tu viennes ici ?

— Le Druide aux Cristaux nous a appelés à lui ! pépia-t-il. Il nous a dit de te trouver et d’attendre le bon moment. Est-ce que c’était le bon moment ?

— C’était tout à fait le bon moment, répondis-je en observant avec précaution la réaction de Darius à la mention de « Druide aux Cristaux ».

Il me fit un autre clin d’oeil. Bien sûr. Il était trop intelligent pour ne pas avoir une petite idée de la provenance de ce mystérieux coup de fil – ou de qui nous avait aidés à invoquer un faeombre à Stanley Park, si les garçons avaient inclus ce point dans le compte-rendu qu’ils avaient fait à leur maître de guilde.

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