Extraits

— Moi, je dis qu’on peut l’adopter.

— C’est une fille, pas un animal, rétorque son frère.

— Arrête de répéter les paroles d’Adrian, tu vas devenir chiant comme lui.

— Hey ! Bande de débiles, je suis là et je vous entends, résonne une voix forte et un peu rauque.

— Salut ! s’exclament les deux frères.

— Elle dort encore ?

— Oui, elle vient de s’endormir à l’instant. On a discuté avec elle. — Enfin, on a parlé et elle a écouté. James est allé lui faire une tisane et voilà. Tu vois, on s’en occupe bien.

— Merde, les gars, vous faites chier ! Je vais finir par vous acheter un clebs avec vos conneries. Je devrais vous emmener chez un psy, vous êtes trop bizarres tous les deux.

— C’est toi qui es bizarre comme type. Nous, on est normaux. Hein, Mac ?

— Grave ! Mais du coup, tu es d’accord pour le chien ?

— Putain, merde ! Oui, allez à la fourrière si vous voulez. Mais je vous préviens. Vous vous en occupez et quand vous êtes en cours, je dois pas l’avoir dans les pattes. Vous le dresserez et hors de question qu’il chie partout dans l’entrepôt. Les gars vont péter un câble s’il fait des conneries.

— Pas de soucis, Adrian.

— Ouais, pas de problème, frangin. On va gérer.

— J’espère bien, bande de cons.

— Mais du coup, on en prend un chacun ou un pour deux ? — MAIS MERDE À LA FIN !

« — Pars, je vais bientôt m’endormir et je ne souffrirai pas. Dis-leur que je les aime et invente tout ce que tu souhaites pour qu’elles pensent que je suis morte heureuse. Explique-leur que j’ai rencontré un garçon et que j’étais folle de lui. Raconte-leur qu’il aimait les motos plus que tout et que je me sentais libre quand nous roulions ensemble. Annonce-leur qu’on a eu un accident et que je suis décédée sans souffrir, mais que j’étais en paix pour la première fois de ma vie. Dis que je repose avec mamma et qu’elles ne doivent pas revenir ici. Apprends-leur à devenir des femmes fortes comme mamma et pro… »