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Je me force à me concentrer sur autre chose que mon bras qui me lance et cherche l’étincelle de conscience que je dois prendre en moi pour la maîtriser.

Le volatile se débat en baissant la tête, tirant ma main avec lui. Il relâche les plumes métalliques de sa crête et trois lames courtes se plantent dans mon abdomen.

Le son qui explose de ma bouche est inhumain. Griffin hurle avec moi. Des ombres pulsent sur les contours de mon champ de vision – une obscurité qui nous menace tous.

J’accroche ses yeux comme j’agrippe son bec, refusant simplement de le laisser partir. L’engourdissement dans mon côté droit se propage dans ma poitrine et mon épaule gauche. Les lames dans mon bras gauche me brûlent comme les feux des Enfers, et le haut de mon ventre est enflammé. Ne pas pleurer d’agonie est contre-nature. Mais Griffin soutient mon regard, m’arrime à lui et me captive comme tous les jours depuis qu’on s’est rencontrés.

[...]

L’étincelle que je cherchais s’allume dans ma tête. La conscience de l’oiseau fusionne avec la mienne, et un concentré de magie explose derrière mes yeux, aveuglant, puis gênant, puis simplement présent.

— Bats en retraite !

L’ordre est plus fort dans mon esprit que dans ma bouche. Nous ne savons pas comment tuer l’oiseau de Stymphale. Un trou qui le traverse ne le fait même pas saigner. Le mieux que je puisse faire est de le forcer à partir, éliminant notre dernier rival dans l’arène. La créature arrête de nous frapper violemment. J’inspire davantage de pouvoir, comme une respiration, le puisant de mon propre corps. Des courants de magie se déplacent comme la foudre sous ma peau et comme de l’orage dans mes veines. Mes cheveux sont soulevés par un vent fort, et le sol sous mes pieds tremble alors qu’un coup de tonnerre retentit au-dessus de nous. Des éclairs et des grondements suivent, bien qu’il ne pleuve plus. Il s’agit d’une autre tempête. Les gens crient, et je souris. J’ai du sang dans la bouche. Il tapisse mes dents. Il a le goût de la victoire. Je possède l’oiseau, à présent, pour aussi longtemps que je le veux.

— Bats en retraite.

Des plumes de métal glissent de mon bras, tirant sur les muscles et raclant contre les os. Je relâche le bec avec un cri. Griffin gémit en même temps. Pas à cause de ses propres blessures. C’est ma douleur qui est trop dure à supporter. Ma tempête s’abat sur l’arène avec assez de force pour secouer tout le bâtiment.

[...]

Avec leurs épées, Flynn et Carver repoussent l’oiseau de la lame de Griffin. La créature atterrit dans le sol et se redresse, ramenant docilement ses ailes létales contre ses flancs. Le trou dans son corps se referme. Les plumes de métal se régénèrent. Le volatile penche sa tête et me regarde dans l’attente d’instructions, car ma volonté est tout son monde, à présent.

Je le fixe, et reconnais une âme soeur dans cette créature incassable. Elle n’a pas choisi d’être ici. Elle a été capturée et utilisée. Je peux m’y identifier personnellement.

— Pars, lui ordonné-je. Va vers les Plaines de Glace et une fois là-bas, sois libre.

L’oiseau de Stymphale prend son envol, ses terribles ailes fendant l’air d’un son sifflant.

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Alors que la journée avance, un rythme familier s’installe. Kato et Flynn parlent de temps à autre, Carver fredonne doucement et Griffin et moi chevauchons côte à côte, nos montures synchronisant leurs pas.

Nous sommes rarement éloignés de plus d’un pied, presque comme quand nous étions liés par la corde magique que Griffin a utilisée quand il m’a enlevée. Je lui jette un coup d’œil et m’aperçois qu’il est déjà en train de m’observer. Peut-être que nous sommes toujours liés, mais la corde est devenue intangible et la magie est ancrée plus profondément. Il ne se détourne pas. L’intensité de son regard gris m’échauffe les joues, et il lâche un gloussement grave qui exprime la pure satisfaction masculine d’être toujours capable de me faire rougir rien qu’avec un regard insistant.

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Le Magoi qui lance des boules de feu se tourne vers moi. Je me dirige droit sur lui et me fais toucher en pleine poitrine. Le haut de mon plastron en cuir brûle. Des étincelles arrosent mon cou, mon menton et mes épaules, et je siffle entre mes dents. Il attaque de nouveau, et ma chair exposée se recouvre de cloques alors qu’une douleur à couper le souffle m’embrase dans un éclat de rouge vif et de noir.

Le besoin d’en finir avec ce round et de tous nous sortir de l’arène prend le dessus sur la douleur alors que mon corps absorbe la magie, la découvre, et commence à guérir. Un feu s’allume dans ma main gauche. La Magoi écarquille les yeux, incrédule. C’est ça. Une voleuse de magie. Ce n’est pas quelque chose qu’on voit tous les jours. Ni jamais.

[...]

Baignée d’une douleur atroce, j’attire la magie au plus profond de moi. Elle me brûle jusqu’à ce qu’elle devienne mienne. Mon corps change – il se réajuste, guérit et l’emporte – et, quand j’émerge des flammes, je me tiens droite, je respire et je peux voir.

L’afflux de pouvoir est accompagné de savoir. C’est le feu de Phobos. Rare. Uniquement fisan, à ma connaissance. Nommé d’après le Magoi qui a aidé un de mes ancêtres à annexer une partie du Tarva pendant une Lutte des Pouvoirs. Ils ont suffisamment repoussé les frontières pour gagner trois grandes villes. Sykouri a résisté. Mon ancêtre a laissé son armée piller la métropole, puis a ordonné qu’on la réduise en cendres avec la majeure partie de sa population piégée à l’intérieur. Le feu de Phobos est un des plus chauds et plus rapides connus de l’Homme et des Dieux, surpassé seulement par le Souffle de Dragon et égalé uniquement par les respirations enflammées de certains drakons mortels.

Mes bottes crissent sur le sable transformé en verre par la chaleur. Des peurs anciennes font battre mon coeur. Je viens juste d’annoncer au monde que je pouvais voler de la magie. Que je pouvais traverser le feu d’un mage élémentaire et survivre. Je suis une anomalie. Je suis stupéfiante. Terrifiante.

La foule est toujours silencieuse. Trop d’attention. Trop de paires d’yeux. Trop d’attentes. C’est ma vie, à présent – la mienne et celle de Griffin.

— Je te laisse une chance, avertis-je la Magoi fisanne. Rappelle l’oiseau.

[...]

La femme Magoi me fixe avec un mélange d’horreur et de fascination.

Elle dégaine son épée. Cette dernière mesure à peu près la même taille que la mienne, que je laisse dans mon dos. La Magoi s’écarte prudemment, se méfiant de son propre feu. Ses cheveux bruns et raides flottent dans les flux de chaleur.

— Qui es-tu ? me demande-t-elle.

Une partie de moi, sombre et séduisante, veut forcer son esprit. La commander. La punir. La faire saigner comme Griffin est en train de le faire. Je n’ai pas réussi à lui arracher l’oiseau. Peut-être que c’est à elle que je vais arracher quelque chose.

Mes pensées sont chargées d’aigreur. Ça rendrait Mère heureuse, non ?

Que les jeux de l’Agôn mettent ma conscience en lambeaux.

— Je suis la clémence, mais aussi la mort. Rappelle l’oiseau.

Elle ne bouge pas, mais ses flammes heurtent soudain mon dos, m’engloutissant. Je ne ressens aucune douleur, seulement davantage de magie, et mes lèvres se tordent en un sourire sauvage. Le pouvoir est un tourbillon de couleurs et de chaleur. Le feu court sur ma peau. Je l’inspire profondément dans mes poumons. Cette magie est mienne, à présent. Elle ne peut pas me blesser, et, pourtant, je pourrais la retourner contre elle et la faire fondre jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des os.

L’expression de son visage m’indique qu’elle en a conscience. Ses flammes grimpent plus haut, brûlent plus fort. Je ressors du brasier avant que mes vêtements ne se désintègrent. Je ne laisserai pas Griffin souffrir un instant de plus.

Être emplie de magie m’aide à oublier le poids mort dans mon corps. Je resserre les doigts autour du couteau de Kato. Le métal est chaud, mais la poignée est enveloppée, ce qui me permet de la tenir. Même de ma main gauche, je vise bien. Parfaitement bien, même. Droit dans l’oeil – mou, facile à pénétrer. La femme tombe en arrière, emportée par l’élan du projectile. Un instant plus tard, ses flammes s’éteignent et j’ai soudain froid.

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— Félicitations, Elpis, commence-t-il avec un dédain évident qui transforme notre nom en insulte. Votre victoire inattendue va sans aucun doute inspirer des vers et des chansons.

J’espère bien.

Mon instinct – celui de contrarier et défier quiconque se trouve sur un trône – prend le dessus.

— C’est toujours mieux que des lamentations et des hymnes funèbres, ce qui est le résultat quand on rase un quartier paisible. Combien de tués ? Plus de quatre mille ? Je suis sûre que ces enfants n’avaient pas envie de grandir, de toute façon.

Galen me regarde un moment, bouche bée, avec un air ahuri avant que son expression stupéfaite ne redevienne glaciale et pleine de condescendance.

— Vous avez beaucoup d’audace.

Je hausse les épaules.

— Vous seriez surpris de savoir à quel point.

Je bluffe ouvertement parce que, à cet instant, je n’ai pas grand-chose pour appuyer mes fanfaronnades.

Les yeux d’Alpha Tarva se plissent jusqu’à devenir des fentes.

— Prosternez-vous devant moi, où je planterai vos têtes sur des piques.

— Alors ça, c’est pas gentil, répliqué-je.

[...]

— Il y a eu un changement de plan, déclare froidement Griffin.

Alpha Tarva fronce subitement ses sourcils roux. Ses cheveux virent vers l’auburn, mais ils sont ternes et grisonnants par endroits. Ce n’est pas comparable à la boule de feu ardent autour de la tête de sa soeur, Bellanca. Avec une chevelure pareille, je parierai ma collection de couteaux qu’elle possède une magie de type feu. Les statues de marbre alignées contre le mur se mettent à s’entrechoquer. L’humeur de Galen ébranle le sol, et une inquiétude se déploie dans mon ventre. Personne n’a eu vent de son utilisation de la magie élémentaire depuis des années. C’est pourquoi tout le monde a supposé que… Les pierres sous nos pieds grondent et tremblent, et j’écarte les jambes pour garder l’équilibre alors qu’une fissure s’ouvre sur le mur derrière le trône de Galen. Mon inquiétude se transforme en peur glaciale. Fils de cyclope ! Je devrais savoir qu’il ne vaut mieux pas faire de suppositions.

— Un changement ?

L’incrédulité assombrit encore davantage le ton furieux de Galen.

Mon coeur accélère. Je n’en reviens pas qu’on mette ça à exécution. Nous sommes faibles et désarmés. C’est de la folie. Mais c’est une telle occasion. Fais confiance aux Dieux. Les mots de Griffin me reviennent avec une force saisissante. Les Dieux ont toujours, toujours été là pour moi. Quand les choses se gâtent, Poséidon me tend la main. Ou des branchies. Ou son trident !

J’adresse une prière rapide, mais pleine de ferveur, à l’Olympe et lance à Carver mon sourire le plus carnassier et effrayant.

— Nous avons décidé que vous devriez vous prosterner devant nous. Et pour que les choses soient bien claires, c’est soit ça, soit mourir.

Tous les gens sur l’estrade me dévisagent, manifestement sous le choc. Si j’avais un couteau, je me servirais du moment de surprise pour prouver que nous sommes sérieux. Je suis sûre que Galen n’a pas besoin de sa rotule. Ou de ce bourrelet en trop à la taille.

Acanthe est la première à réagir. Elle tourne la tête avec la rapidité et la grâce fluide d’un serpent, puis fait volte-face pour regarder d’abord son frère, puis moi. La charmeuse de drakon siffle quand elle parle.

— La tueuse de cyclopes. Courageuse, mais stupide.

Je mets le poids du millier d’instants terribles que j’ai traversés dans mon regard.

— La dernière personne à m’avoir dit que j’étais stupide n’a pas fait long feu.

Malheureusement, elle n’a pas l’air intimidée. Un petit serpent apparaît derrière son oreille et ondule le long de son bras. Le corps musclé du reptile touche le sol de marbre dans un claquement, puis l’animal grandit à mesure qu’il avance. Il a l’air méchant. Et rapide. Je déglutis. Aucune chance pour qu’il ne soit pas venimeux. À côté de moi, il y a un bruit sec, un éclair, puis un grognement. Quelque chose de touffu et d’énorme se matérialise à mes côtés.

J’écarquille les yeux.

— Cerbère !

Hadès a dû nous l’envoyer !

Le chien des Enfers bondit en avant et mord le serpent. Ses trois gueules remplies de crocs le mettent en pièces. En quelques secondes, il ne reste plus rien.

Je souris comme si je n’étais pas complètement estomaquée.

— Et vous qui pensiez avoir pris toutes nos armes.

Je tente ma chance et, pour la toute première fois, pose ma main sur le dos de Cerbère. Son pelage rêche tressaille sous mes doigts, et je n’arrive pas à croire que ma main ne fonde pas, ne tombe pas, ou ne soit pas victime de combustion spontanée.

— Mon grand garçon a faim, lancé-je à Acanthe. Vous en avez d’autres ?

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Kato désigne Carver d’un signe de tête et me dit à voix basse :

— Il est juste frustré parce qu’il n’utilise pas son épée.

Je m’étrangle à moitié. Est-ce que c’est une autre métaphore ?

— On sait tous que je suis le meilleur épéiste du coin, riposte sèchement Carver.

J’en doute. Je parie sur Griffin, à moins que ce ne soit pas réellement une autre métaphore. Au maniement de l’épée, personne ne peut battre Carver.

— Il ne s’agit pas seulement de l’épée, il faut savoir comment s’en servir, observe sagement Flynn.

— Et où la planter, renchérit Kato en mimant un coup lent vers le bas.

Carver esquisse enfin un sourire. Il se retourne et me reluque, mais ça semble moins authentique qu’à l’accoutumée.

— Montre-moi ton épée, Cat, et je te montrerai la mienne.

Les yeux de Griffin brillent d’une lueur dangereuse, ce qui participe grandement à rétablir la bonne humeur habituelle de Carver.

— Il faut que tu t’entraînes, Cat. On devrait croiser le fer. Je l’ignore.

— Travailler nos parades et nos poussées.

Je l’ignore encore.

— Il n’y a qu’une seule façon de mettre un coup bas.

Je pince les lèvres pour m’empêcher de sourire.

— Mais il y a plusieurs façons de se faire la main sans tirer son épée.

J’explose de rire.

— C’est pas vrai, tu cherches à te faire tuer moins de cinq minutes après qu’on a quitté le château ?

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Il pose les yeux sur mon bazar regroupé au sol.

— Tu as pris notre drap. D’humeur sentimentale ?

Oui. Terriblement.

— Il m’a servi de sac, expliqué-je en nouant les coins et en le balançant par-dessus mon épaule.

Griffin me prend le paquet des mains et m’embrasse sur la tempe.

— Cat la futée. Toujours capable d’improviser.

— L’improvisation pour faire front ! scandé-je.

— Ça ne rime pas, remarque-t-il en gloussant.

— Si.

— Non.

— Mais si.

Griffin me lance son regard dur.

— Tu te remets à me contredire.

— C’est parce que j’ai raison.

— Non, tu as tort.

— Qui contredit qui maintenant ?

— Cat…

Je souris d’un air innocent. C’est difficile de ne pas rire. — Oui, Votre Grincheuseté ?

Il grogne. Je me tapote le menton en réfléchissant à des rimes qui vont lui plaire à coup sûr.

— Il y avait chez les Sintans un guerrier, qui avait vaincu une incroyable armée. Mais on pourrait quand même s’en moquer sans limites, s’il n’avait pas une monumentale bi… Griffin plaque ses mains sur ma bouche en étrécissant les yeux.

— Ben quoi ? Ça rime, rétorqué-je la voix étouffée derrière ses doigts.

— Oui, comme fesser et remercier.

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“’You want to want to conquer Thalyria. That includes Fisa. What do you expect me to do while you’re at it? Ignore my Dragon’s Breath? My ability to turn invisible? To detect lies? To steal magic? Sit on my knowledge of creatures and royals and Oracles? Play with my knives instead of using them? Just wait for you?”’

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Waking up from a deep, healing sleep reminds me of rushing toward the surface of a lake, brightness beckoning from above and bubbles fizzing all around me.

Consciousness threads through me in a delicate weave. It’s afternoon. The air smells of bright sun, hot stone, and endless days of summer drought. Insects chirp, their droning song a parched melody, the heat so thick I could cut it with a knife. I don’t question the time of day, just which day, and I’m guessing it’s not the same day I fell asleep. And almost died. Again.

Under the sheet, I brush my fingers over the tender skin on my stomach, finding the raised bump of a fresh scar there. Just one more mark to join the others, inside and out.

I look toward Griffin’s side of the bed, not surprised to find it empty and the sheets cold. He has things to do, a realm to run.

I sigh, which is absurd. I never sighed until I met Griffin.

The indent of his head still creases the pillow, and I slide my hand into the hollow, thinking about how far we’ve come since he abducted me for my Kingmaker Magic and I fought him at every turn.

But Griffin got more than he bargained for with me, and I still can’t bring myself to tell him the worst.

Harbinger of the end. Destroyer of realms.

I squeeze my eyes shut, craving the blissful avoidance of heavy sleep again. But I’m not tired anymore, and half-truths and glaring omissions fester in my belly, cold blocks of dread sitting right there under the heat of my new scar. Who I am. The dreadful prophecy. I wasn’t even truthful about Daphne’s lurking and threats, and hiding things from Griffin is exactly what landed me in this bed, injured and aching. Griffin’s former lover knew what she was doing when she hid in the shadows and threw a knife into my gut. What she didn’t know was that I would pull it out and throw it back.

The door opens, and I turn my head, my heart thudding at the sight of Griffin. Tall, broad, muscular but sleek, he stalks into the room like a predator, his gait balanced and sure, his glittering, gray eyes focused entirely on me. Inky hair, a hawkish nose, that stubborn jaw, and thick, black stubble make him look hard and intimidating. With his sword strapped on and his dark brows lowered, he’s a warlord on the prowl.

I shiver. I couldn’t want him more.

A lightning storm sizzles to life in my magic-charged veins. I look at Griffin, feel him near, and I can ignore all the terrifying things that make me want to crawl inside of myself and disappear. He stops next to the bed, and my blood simmers with heat and need. I wonder what he’ll do to me. What I’ll do to him.

I reach for him, but Griffin crosses his arms and stares down at me from above.

My hand hangs awkwardly in the air, and my heart hovers along with it. An awful tightness clamps around my throat, turning my voice to gravel. “I can still feel you inside me.”

His stony expression doesn’t change, but his iron gaze dips to my bare breasts. When his eyes flick back up, they’re like frosted granite. “Have you enjoyed making a fool out of me?”

The bottom of my stomach drops out with sickening force. I pull the sheet up to cover myself, clutching it hard to keep my hands from trembling. It doesn’t work. Adrenaline roars through me, making me shake.

“What do you mean?” My eyes are wide, my words reedy. Guilty. It’s a good thing I’m not a gambler if this is my game face. But I’ve never had so much to lose.

Griffin reaches out and rips the sheet from my hands and right off the bed. He holds on to it. “I think you know. Or are there too many lies to choose from?”

I sit up, shame and anxiety splashing red-hot color all over my naked skin. At the realm dinner, Griffin vowed to uncover my secrets. I didn’t think he’d do it this fast.

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