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Résumé
Une bande dessinée qui ne prendra pas plus de cinq minutes à lire mais dont les sketchs feront rire bien plus longtemps. Pour chaque mini-histoire, le scénariste s'est amusé à induire le lecteur en erreur jusqu'au moment où est révélé le ridicule de la situation dans laquelle se sont empêtrés les Lapins. Une montée des marches de Cannes qui se révèle être un escalator de métro, un photomaton qui est en réalité un radar autoroutier... le comique de situation est dans tout ses états.
Les têtes des Lapins crétins n'arrangent rien à l'affaire. L'air idiot peint sur leur visage à chacune de leur catastrophe amène à penser que oui, oui, eux-mêmes sont surpris par leur propre bêtise. Sans forcément être très recherchée, la chute est rarement celle que l'on attend et ne manquera pas une seule fois de faire rire. D'autant que ce sont les détails de la vie quotidienne qui sont pris pour cible, retournés dans tous les sens pour en arriver à une situation impensable.
Mais le génie de la bande dessinée réside dans le mauvais traitement infligé aux règles propres à la BD. Un Lapin crétin qui passe d'une bulle à l'autre à l'aide d'une tronçonneuse, un autre qui se sert du bord de la feuille comme d'un lance-pierre humain ou encore un lapin hors cadre, la bande dessinée traditionnelle en prend un coup. Les cases, toujours pleines, colorées et rarement de la même taille, rendent la lecture plus ludique et agréable. D'une page à l'autre, le lecteur peut se retrouver face à une case où la lumière a été éteinte ou encore à un dessin sans bordures. En exploitant toutes les ficelles qui bouleversent les canons du genre, les auteurs parfont l'ambiance cahotique qui semble entourer les lapins crétins.
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