Extraits

– Bon sang, tu es si belle, commença Jacob en s’installant à côté de moi, les yeux rivés sur mon visage. J’ai tellement de chance que tu sois mienne.

C’était extrêmement possessif, et je n’aimais pas cela du tout.

– Je n’appartiens qu’à moi-même.

– Oh, je sais.

Il prit ma main.

– Je voulais dire ma petite amie.

Non, ce n’était pas ce qu’il avait dit. Je commençais à réaliser que j’étais une propriété qu’il voulait revendiquer… Un trophée.

La vibration de ma peau était à son comble. Nos poitrines se touchèrent, et ses mains s’emmêlèrent également dans mes cheveux.

La porte s’ouvrit, et la voix de Beth m’emplit les oreilles :

— Vous vous moquez de moi ?

Un rire m’échappa, et je m’écartai de lui.

— Je croyais que vous alliez dîner tous les deux.

Beth s’approcha et s’arrêta près de nous.

— C’est ça que vous appelez un dîner ? Je ne suis pas sûre que vous puissiez vous nourrir uniquement de la bave de l’autre.

— Quand tu le dis comme ça, ça semble vraiment dégoûtant.

J’avais mal au visage à force de sourire.

— Non, ça ne l’est pas, rétorqua-t-il en m’attirant contre lui. Ne l’écoute pas.

— Hé ! Tu n’es toujours pas dans mes petits papiers, lança Beth en le pointant du doigt. Alors n’exagère pas.

— Je suis obligé d’être gentil avec elle ?

Aidan rayonnait en attendant ma réponse.

— Oui, tu sais bien, répondis-je en lui donnant une tape sur le bras. C’est ma meilleure amie.

Quand ma main toucha la poignée de la porte, je sentis mon cœur battre très fort dans mes oreilles. Je sentais déjà son odeur de pin, et cela me donnait le vertige. Je pris une lente inspiration avant d’ouvrir la porte.

J’avais bien fait, sinon de la bave aurait coulé aux coins de ma bouche.

Les cheveux bruns et courts d’Aidan étaient coiffés dans ce style désordonné et sexy comme tout, et il portait un polo marron qui épousait ses muscles et rendait ses yeux encore plus dorés. Il portait un jean semblable au mien, plutôt moulant, et pas le modèle ample que beaucoup de gars préféraient. Son regard se dirigea directement vers mes lèvres.

— Hé !

Je passai la langue sur ma lèvre inférieure avant même de m’en empêcher.

— Salut !

— Oh, mon Dieu, grommela Beth. Je peux vous sentir d’ici, ça veut tout dire !

J’aurais dû éprouver de la gêne, mais je ne m’en souciais point. Je fis un pas vers lui et il enroula son bras autour de ma taille, faisant vibrer ma peau.

Il baissa la tête, posant ses lèvres sur les miennes et intensifiant encore plus notre lien. Je léchai ses lèvres, ce qui était maintenant l’une de mes choses préférées de tous les temps.

Un gémissement lui échappa tandis qu’il ouvrait la bouche, répondant à chacun de mes mouvements.

— Sérieusement ? Je pourrais tomber enceinte rien qu’en étant près de vous deux, marmonna Beth en se rasseyant sur le lit. Vous réalisez que non seulement je vais assister à mon deuxième spectacle de la journée, mais que tout le monde dans le couloir en profite aussi.

C’était l’équivalent d’une douche froide. Je m’écartai légèrement en lui souriant.

— Elle a raison.

— Et alors ?

Il me sourit en retour et me fit un clin d’œil.

-Si ta main se crispe quand ton petit ami t'embrasse, ce n'est pas bon signe, dit-il si doucement que je l'entendis à peine. (...)

-Ce ne sont pas tes affaires.

-Ah bon?

Il arqua un sourcil.

-Arrête dis en lui lançant un regard noir. Arrêtons les conneries. Qu'est ce que tu fais la ?

-Et bien je pensais que c'était évident.

Il fit tourner son doigt indiquant le bâtiment.

-Je m’instruis.

-Aidan.

Je devais confirmer que c'était bien lui.

-Emma.