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La ville était en feu. Depuis les faubourgs à l'est jusqu'à l'église en plein centre, la Nouvelle-Orléans était la proie des flammes, par la faute de Klaus Mikaelson. Furieux, Sampson Collado, enfermé dans sa forme de loup, leva la tête et hurla à la lune. La fumée qui s'élevait des bâtiments devant lui formait des nuages noirs. La lune était depuis vingt et un ans la source d'énergie la plus puissante pour Sampson. Elle brillait d'un rouge menaçant par-dessus le brasier. Sampson était né pendant une période de paix sans précédent. Hélas, ce temps était désormais révolu. Les Mikaelson se mêlaient de tout, c'était plus fort qu'eux. Un traité de paix qui impliquait les trois vampires des Origines ne valait pas le papier sur lequel il était rédigé ; à long terme, du moins. Tôt ou tard, l'un d'entre eux finissait par se fâcher, se montrer jaloux, ou tout simplement s'ennuyer.
Neuf fois sur dix, "l'un d'entre eux" était Niklaus, le plus instable des trois. Klaus Mikaelson avait assemblé une armée de vampires et violé la paix fragile entre les clans, avant de mettre le feu à la ville.
A cause de la pleine lune, la Meute de Sampson avait quitté la ville sans vêtements sur le dos, et, à présent, les maisons étaient dévorés par les flammes. L'incendie s'était déclaré près d'un coude du fleuve et étendu vers le nord et l'ouest. Quand le matin viendraient, ils auraient tout perdu. Les loups seraient à nouveau des exilés sans le sou.
L'odeur et la fumée lui piquaient le museau. Depuis l'autre rive, Sampson sentit la chaleur du feu attaquer sa fourrure. Le vent soufflait le long du fleuve et projetait des milliers de braises d'un toit à l'autre. Et tout était en bois.
Sampson poussa un grondement sourd. Il aurait voulu faire quelque chose - n'importe quoi - pour combattre la progression des flammes. Il avait toujours habité le quartier des loups-garous. Le voir réduit en cendres était un désastre. Hélas, sous sa forme de loup, il était impuissant.
Sampson n'arrivait pourtant pas à tourner le dos à la Nouvelle-Orléans. En examinant le panorama, il devina qu'il assistait non pas à la mort d'une ville, mais à sa résurrection.
La Nouvelle-Orléans allait renaître de ses cendres, comme chaque fois
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