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Extrait ajouté par violette6989 2018-10-11T10:36:04+02:00

La sonnerie amplifiée par le Bluetooth emplit le silence qui règne dans ma voiture. Je sursaute, puis je me crispe parce que même sans regarder, je sais qui m’appelle.

J’ignore l’appel.

Il rappelle.

Je l’ignore encore une fois.

Après trois nouvelles séries de sonneries, ignorer, rappel, je me rends bien compte que c’était complètement lâche de ma part de partir en douce comme je l’ai fait. Et même si je préférais appuyer sur ignorer une fois de plus, je ne peux pas faire ça. Je dois l’affronter, je dois essayer de régler le problème sans trop de dommages pour notre relation de travail, donc je serre les dents et je réponds.

- Allô ?

- Tu es passé où, bon dieu ?

La vois Easton reflète son incompréhension chargée d’incrédulité, mélangées à de la colère avec une pointe de rejet.

- Bonjour.

Reste sur un plan professionnel, Scout.

- Il aurait surement été meilleur si tu étais encore ici. Mais tu n’es pas là. Et je ne comprends pas bien pourquoi.

- Easton.

J’ai dit son nom comme un soupir. Un rameau d’olivier. N’importe quoi pour expliquer ce que je ne sais pas comment dire.

- arrête, Scout. Ou es-tu ? Parce que je suis sûr d’une chose, c’est que tu n’es pas dans mon lit.

Mon père est malade. J’ai reçu cinq messages de Sally pendant que j’y étais dans ton lit. Pour me dire qu’il respirait mal. Pour me demander si je pouvais venir le voir, non seulement pour lui remonter le moral ; mais aussi pour lui rappeler pourquoi il doit se battre pour surmonter ce moment de déprime.

- J’avais des courses à faire.

Moi aussi, je préférais être avec toi. Je préférais t’avoir rencontré dans d’autres circonstances. Cela aurait rendu les choses beaucoup plus faciles.

- Des courses ? waouh. Ca, au moins, c’est exactement ce qu’il faut pour donner à un mec confiance dans ses capacités. ‘hé, Easton, c’était vraiment génial cette nuit, mais j’ai préféré aller faire un tour au supermarché pour acheter du papier toilette plutôt de faire un petit câlin matinal avec toi. »

Sa tentative pour m’imiter ne réussit pas à dissimiler son irritation. Je regarde par-dessus mon épaule pour changer de file, tout en assemblant assez de courage pour dire ce que je dois dire mais que je n’ai pas envie de dire.

- hier soir, c’était une erreur, je murmure comme si je ne voulais pas vraiment qu’il entende.

Par ce que je ne veux pas.

Ce n’est pas vrai.

- Pardon ? tu peux redire ça ?

- Nous ne pouvons pas faire ça.

- Eh bien, en fait, nous l’avons fait, et c’était fantastique, putain, alors dis-moi quelque chose que je pourrais croire.

J’ai peur de l’état dans lequel je vais trouver mon père que je n’e l’ai pas vu depuis un mois.

Je m’éclaircis la vois, mais je ne parviens à retenir mes larmes, pour la deuxième fois de la matinée, et je dois faire un effort considérable pour cela ne s’entende pas.

- Si Cory l’apprenait, il me virerait.

- C’est des conneries ça.

Il peut dire ce qu’il veut, nous savons tous les deux que c’est vrai – le silence qui suit me le confirme-, alors, j’en profite pour essayer de la raisonner.

- J’ai un contrat avec tes employeurs, Easton. Je suis tenue de rester impartiale… et qui croira que je le suis si je couche avec toi et qu’ensuite je viens leur dire de te réintégrer ? tu penses peut-être que j’exagère, mais ils mettraient en doute ma capacité de discernement en ce qui te concerne. Ma crédibilité en prendrait un coup alors que c’est un élément essentiel dans mon boulot.

- La crédibilité, c’est une chose, Scout. Coucher avec moi, c’en est une autre. Maintenant, il va falloir trouver autre choses si tu veux de m’expliquer pourquoi tu es partie de chez moi sur la pointe des pieds comme si tu n’étais qu’un coup d’un soir. J’attendrai.

En attendant cela, je me sens soulagé et triste. Soulagée de savoir qu’il ne me considère pas comme un plan cul, mais triste parce que je sais que cela ce ne peut se reproduire.

- Je ne peux pas pour l’instant, c’est tout. Si cela venait à se savoir, alors…

- Personne ne le saura. Tu as l’intention d’en parler à quelqu’un ? moi, non. Qui d’autre que nous est au courant pour hier soir et pourrait en parler ?

Je me débats pour trouver une explication, une justification.

- Et si quelqu’un me reconnaissant en sortant de chez toi ? un autre joueur ? un journaliste ? la fille que j’ai croisée dans l’entrée ? Et que ça sortait dans la presse ?

- Une fille dans l’entrée ? de quoi tu parles ?

- De rien. De personne.

Je secoue la tête et je serre les mains sur le volant. Je me rends bien compte que j’ai l’air parano, mais je ne peux pas m’en empêcher.

- Laisse tomber.

- Il y a quelque chose que tu ne me dis pas.

- Mais non.

Ma voix se brise, et je me racle la gorge.

- Il n’y a rien. C’est juste que…

- C’est juste que ? C’est tout ce que tu trouves à me dire ?

- Je dois y aller.

- Nous n’en avons pas fini avec cette discussion, Scout.

Si, nous en avons fini.

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Extrait ajouté par micaroval 2018-11-17T09:13:01+01:00

— Easton.

Je me dis qu’il faut que je recule. Que je résiste. Que je ne dois pas l’embrasser. Mais alors, nos langues se retrouvent en un langoureux ballet de soupirs et de manque.

— Je crois que nous devrions aller voir…

Ses lèvres étouffent les mots sur les miennes.

— … votre terrain…

Il mordille ma lèvre inférieure.

— … vos bases…

Sa langue excite la mienne.

— … votre…

— Allez-vous vous taire, à la fin ?

Il rit contre ma bouche.

— Vous avez résisté à ce baiser toute la journée, et je me suis exercé à la retenue comme vous m’avez dit de le faire… mais maintenant ? Maintenant, je vais vous embrasser sans aucune retenue, Scout, et je veux en profiter, putain. Alors, pour l’amour du ciel, servez-vous de votre bouche pour répondre à mon baiser, pas pour parler.

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Extrait ajouté par FiftyShadesDarker 2018-11-19T10:11:25+01:00

Au fait que toutes les personnes que j'ai vraiment aimées dans ma vie m'ont quittée.

Et que celui que j'ai aimé le plus sera bientôt parti, lui aussi.

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Extrait ajouté par Elouu 2019-01-02T11:48:31+01:00

Je lève les yeux au ciel.

- Va te faire foutre.

- J’ai réussi à te faire rire et à t’arrêter de tourner en rond comme un lion en cage.

- N’importe quoi.

Je l’ai à peine dit que je me rends compte que j’ai recommencé à faire les cent pas. Merde. Je ne peux que me rendre à l’évidence, il a raison, alors je me mets à rire.

- J’ai fait mon boulot.

- Espèce de connard, je marmonne.

- C’est ça que tu aimes chez moi.

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Extrait ajouté par Karine89 2019-11-07T16:21:22+01:00

- Ce n'était pas une erreur. Tu sais ce que je pense ? Je pense que tu es accro. Je pense que tu penses à moi dès que tu fermes les yeux. Je pense que tu t'en défends, mais que tu ne peux pas t'en empêcher. Parce que, bon Dieu, moi je pense à toi, Scout. A ce qui s'est passé entre nous. Et que j'ai terriblement envie de recommencer. Avec toi. Et tu peux me sortir toutes les histoires de règlement d'entreprise que tu veux, que tu es sous contrat et que donc nous devons arrêter là, moi, je n'en ai rien à foutre. Je n'aime pas qu'on m'impose des règles. Le contrat, c'est du business, Scout. Mais ça ? Toi. Moi ? Ça, c'est du plaisir.

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Extrait ajouté par EnjoyDream01 2019-07-01T21:28:31+02:00

Je déglutis avec difficulté en voyant une douleur dans ses yeux à laquelle je ne m'attendais pas. Je ne la comprends pas. Mais je préfère ne pas insister parce que si cette douleur existe, j'en suis probablement la cause. Donc, je me penche pour l'embrasser de nouveau. Pour essayer de faire comme si je ne l'avais pas vue, pas plus que l'expression de confusion que je découvre sur son visage. Pour m'absoudre de m'être montrée si conne.

- Non, Scout. Non. Tu ne va pas encore te cacher derrière ces putain de doux baisers. Tu ne vais pas me cacher ta vie alors que moi je me confie à toi, sans réserve. Bon Dieu !

Ses exclamations de colère se répercutent sur les murs de béton. Il s'éloigne de quelques pas en se passant les mains dans les cheveux, et la distance physique entre nous me semble renforcer la sensation que j'éprouve qu'il est très loin de moi.

- Tu ne piges pas, hein ? Ça. Toi. Moi. Ça. Ça marche dans les deux sens.

Ses paroles se dissipent dans l'espace autour de nous. L'expression sur son visage- résigné, incertaine, déçue- provoque en moi in flot de panique. Et cette fois, ce n'est pas parce qu'il devient trop proche mais plutôt parce que j'ai merdé. Parce que je ne lui ai pas laissé le bénéfice du doute mais que j'ai pensé à priori qu'il fuirait.

-Qu'attends- tu de moi ?

Je n'ai jamais été aussi sincère ni aussi effrayée de la réponse qui va suivre.

- Plus que ce que tu peux me donner, je crois.

Il a parlé d'une voix calme, mais j'ai l'impression qu'il a crié sur moi de toute la force de ses poumons. Le rejet qu'il m'oppose est si aveuglément criant et effrayant et bouleversant que la peur parle à ma place cette fois. La honte e mène la danse.

- Que veux-tu que je te dise, Easton ? Que j'avais un frère de deux ans plus âgé que moi ? Qu'il était mon meilleur ami, qu'il comptait plus que tout pour moi et qu'il est mort il y a trois ans ? Que j'avais une mère qui est partie acheter du lait quand j'avais cinq ans- en laissant mon père entrain de faire la vaisselle, mon frère dans son bain et moi en pyjama Minnie Mouse à attendre qu'elle revienne pour me lire une histoire avant de dormir- et qui n'est jamais revenue ? Que nous lui donnions trop de travail ? Que nous ne méritions pas qu'elle revienne ?

Je hurle. Ma voix monte dans les aigus à chaque mots, mon corps vibre quand j'énonce ces vérités que je ne peux pas me résoudre à admettre mais dont je ne parviens plus à arrêter le flot.

- Ou attends, laisse-moi réfléchir... Quel autre secret croustillant pourrais-je te révéler que personne ne connaît ? Qu'est ce que je peux t'avouer pour te prouver qu'en réalité j'essai de m'ouvrir à toi et non de te repousser ?

- Scout. Je t'en pris. Arrête...

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Extrait ajouté par FiftyShadesDarker 2018-11-19T10:11:49+01:00

- Fais-moi ressentir quelque chose, Easton. Je n'ai pas besoin de douceur. J'ai besoin de réalité. J'ai besoin de savoir que tu es là. J'ai besoin de savoir que tu me veux. J'ai besoin d'oublier. Mais plus que tout, j'ai besoin de toi.

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Extrait ajouté par micaroval 2018-11-17T16:39:00+01:00

Il a quelque chose chez elle que je ne peux pas laisser passer, même si je ne connais pas tout sur elle.

Parce qu’il y a des femmes qui sont ok pour un petit coup rapide. Il y a des femmes que vous baiseriez volontiers, mais qu’il vaut mieux garder comme amies. Et puis il y a des femmes comme Scout. Qui vous interrogent, qui vous fascinent et qui vous rendent totalement dingue parce que vous les désirez alors que vous ne devriez pas, parce qu’elles sont inaccessibles. Ce sont des énigmes. Perturbantes, envoûtantes, attirantes et absolument parfaites.

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Extrait ajouté par violette6989 2018-10-11T10:35:13+02:00

L’écho de son rire qui résonne dans la cabine du camion sort par la fenêtre ouverte lorsqu’il referme la portière et qu’il s’éloigne. Je suis des yeux son beau cul quand il traverse la pelouse en courant vers un groupe de personnes. Le terrain de jeux est parsemé de tables décorées de bouquets de ballons verts. Il me semble apercevoir un groupe de gamins assis en rangs sur la pelouse et un personnage déguisé en nounours debout devant eux, tenant un livre géant à la main. Je suis intriguée par ce qui se passe et par ce qu’Easton fait là. Surtout lorsqu’il rejoint le groupe de personnes et serre d’autres dans ses bars. Après avoir observé un moment, je conclus que c’est une sorte de fête d’école et qu’Easton y a un rôle à jouer. Je suis momentanément distraite lorsque le personnage déguisé en ours lève les mains (ou devrais-je dire les pattes ?) en l’air. Malgré la distance, j’entends les cris de joie des enfants. Cet enthousiasme me fait sourire, et lorsque Easton vient se placer devant la rangée d’enfants, les cris redoublent. Certains bondissent de leurs sièges et se précipitent sur lui. Malgré la distance, je vois le sourire qui illumine son visage et la sincérité de son expression lorsqu’il les serre contre lui, leur passe la main dans les cheveux et fait une sorte de petite danse avec l’ours.

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Extrait ajouté par Leslivresdevirginie 2021-03-26T15:09:35+01:00

J'ai vu le sourire d'Easton le sceptique . J'ai même vu le sourire d'Easton qui croit s'être fait piéger. Mais le sourire d'Easton qui comprend qu'il va pouvoir faire ce qu'il aime demain est assez lumineux pour éclairer toute la pièce.

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