Extraits

Elle savait plus rien de moi. Il fallait qu'elle le comprenne avant que je ne prenne la porte.

-J'ai célébré mon touchdown dans ma copine hier soir. Pas dans l'en-but.

Brody retira un à un mes doigts de l'accoudoir et les mêla aux siens.

- Je suis là.

- Vous avez fait ça seulement pour que je sois obligée de vous remercier pour les balles, n'est-ce pas ?

- Du tout. Mais j'avoue que c'est un vrai bonus. J'ai fait ça pour que vous les emportiez chez vous et que vous pensiez à moi chaque fois que vous les regarderez.

- Je sais exactement où je vais les mettre.

- Dans votre chambre ?

- A la cave. C'est flippant comme endroit. Ca ira parfaitement.

Nick me lança:

- Ne prends pas autant de temps que quand c'est toi qui t'habilles ou sinon tu vas rater ton rencard.

Brody s'arrêta tout net, au point que je lui rentrai dedans.

- Un rencard ?

Je déglutis bruyamment comme si j'avais fait une bêtise.

- Oui, j'ai un rendez-vous ce soir après notre interview.

- A quelle heure ?

Je fus surprise de voir qu'il ne réagissait pas plus.

[--]

Il approcha son visage du mien.

- Qui vois-tu ce soir ?

- Ce ne sont pas tes oignons.

Il se pencha encore un peu plus. Nos lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres.

- Est-ce que quand tu es près de lui tu ressens ce que tu es en train de ressentir en ce moment même ?

- Peut-être.

- Conneries ! Dis-moi que je peux t'embrasser.

Il baissa un peu la tête et passa son nez le long de ma gorge. Mon corps tremblait.

- Non.

Indie

-Je suis de retour dans quinze minutes. Si tu lui fais encore du mal, je ne répond de rien. Je suce le premier mec qui a les clés de ta chambre, je m'y introduis pendant que tu dors, et le lendemain tu te réveilles sans quéquette, compris ?

- Pardon ? Je n'ai jamais dit que je te trouvais sexy.

- Pas besoin de le dire. Ca se sent. C'est dans l'air quand nous sommes proches l'un de l'autre. Tu es aussi attirée par moi que je le suis par toi.

- Tu est cinglé.

- Admets-le.

- Honnêtement, là ,'est pas la question.

- Allez, avoue.

- De toute façon, je ne fais pas dans le coup d'un soir.

- Et pourquoi pas ?

- Parce que pour moi le sexe doit être quelque chose de plus que simplement de sexe.

- Mais pourquoi ?

Il fronça les sourcils. Il semblait sincèrement ne pas comprendre ma réponse.

– Tu ne fais pas cette connerie de Zumba, hein ?

– Non, pas de Zumba aujourd’hui. Mais la Zumba n’a rien d’une connerie. C’est carrément dur, et ça fait travailler tous les muscles. Quand je quitte la salle, je suis trempée, ce qui signifie que ça marche bien.

Il reprit sa marche.

– Tu étais trempée ce matin. Pourtant, c’est moi qui t’ai clouée contre le mur et qui ai fait tout le boulot. Je ne pense pas que tu aies tellement travaillé les muscles de ton côté.

– Tu es un porc. Tu le sais, ça ?

L’alcool me poussait à prendre des décisions inconsidérées. Sans réfléchir, je pris mon téléphone et envoyai un message.

Delilah : Je viens de voir ton image sur un bus. Ça te plaît d’avoir ton visage placardé dans les transports publics ?

Sa réponse arriva trente secondes plus tard :

Brody : J’aime mon visage n’importe où tant que ça te fait penser à moi. Mais je préférerais qu’il soit entre tes cuisses.

– Je suis gavée, dis-je en me rencognant dans ma chaise.

– C’est vrai que tu manges pas mal pour une si petite chose.

– C’est typiquement le genre de commentaire qu’on ne fait pas à une femme.

Je portai un toast muet dans sa direction avant de porter le verre à mes lèvres.

– Et toi ? Tu fais quoi quand tu n’as pas match ou entraînement ?

Ayant grandi avec un père quarterback, je savais que les journées off étaient une rareté pendant la saison de football. Même pendant les jours de « récupération » après un match, il leur fallait encore visionner les vidéos du match précédent pour préparer le suivant.

– Je resterais au lit aussi.

– Et tu regarderais quoi ?

– Ton visage pendant que je te pénètre.

Je m’étranglai avec ma gorgée de vin. Au moins, la toux me donnait une bonne raison d’être rouge pivoine.