Ajouter un extrait
Liste des extraits
– Putain, fait pas chaud quand même, nous lance-t-il en avisant les gros blousons que nous arborons sur nos transats.
– Tu m’étonnes, s’esclaffe Matthew. T’as les pieds tout bleus.
Oliver baisse la tête en remuant ses orteils dans ses tongs en plastique, puis resserre les pans de son peignoir dans un geste protecteur.
– Ouais, ben ma bite aussi, finit-il par sortir en tremblant. Je rentre avant qu’elle ne tombe. Ça me ferait chier de priver la moitié de l’humanité de mes capacités reproductrices, sérieux.
Afficher en entierÀ mi-chemin, alors que je m’apprête à regagner le car, il se retourne, et le sourire narquois, ajoute :
– Ah ! Et pour ce qui s’est passé sur la piste de danse, je ne m’excuserai pas. Attends-toi à ce que je recommence, ma belle, tu me plais trop pour que je renonce aussi facilement !
Oh, merde, il a vraiment dit ça
Afficher en entierLa vie est trop courte pour laisser filer les opportunités, non ? Viens, putain, et vis ton rêve !
Afficher en entierJe veux graver cette image dans ma tête, à jamais. Alors je le fixe, cherchant à photographier la scène et à l'imprimer dans mon esprit. Mon frère heureux, comblé, radieux.
Afficher en entier- Le problème, continue-t-il alors que je garde le silence, les yeux horrifiés, ce n'est pas que je l'accepte ou non. Le problème, c'est que pour l'instant, ma sœur ne l'accepte pas, elle. Elle continue à y croire, elle continue a se battre, elle continue à me couver sans comprendre que ça ne sert à rien.
- Elle t'aime, le contré-je avec l'envie soudaine de la défendre.
- Je sais, et je l'aime plus que tout aussi. Mais tant qu'elle n'a pas encore accepté la réalité, j'ai peur que l'issue inévitable ne lui soit terrible.
- Lucille est une femme admirable, acquiescé-je en hochant la tête.
- Et elle s'effondrera quand je ne serai plus là.
Afficher en entierChapitre 4 :
Lucille
«… Contre toute attente, au lieu de s’adresser à moi, il me lâche du regard avant d’interpeller un gars du staff qui se tient un peu plus loin.
– Eh, Jake ! se met-il à hurler. Qu’est-ce que t’as pas compris dans « Va me chercher une nana dans le public » ? T’as vu ce que tu m’as ramené, sérieux ? Tu connais mes goûts quand même, depuis le temps, non ? Bordel, je baise pas ça, moi !
Le silence se fait soudain, alors que tout le monde se tourne vers moi, le regard gêné. Le manager, les yeux exorbités, réagit le plus vite et se rapproche de moi en agitant les bras, visiblement embarrassé.
– Euh, non, c’est pas… euh… C’est Lucille, la sœur de Jonathan.
Charlie le regarde d’un œil torve, me scanne des pieds à la tête à nouveau puis s’exclame en se marrant :
– Oh, merde ! Désolé ! Putain, je préfère ça ! Elle est où la nana que j’ai demandée ?
– Dans ta loge, précise ledit Jake d’une voix basse, penaud.
– T’es le meilleur, lui assène Charlie en lui tapant sur le bras à plusieurs reprises. À tout’ les mecs, on se retrouve à l’hôtel.
Et il plante toute l’équipe là. ...»
Afficher en entierChapitre 2 :
Lucille
«… Je déglutis, puis relève les yeux vers mon frère ; lui, il rayonne, et je me rends compte que là, je dois me ressaisir et l’accompagner dans sa joie soudaine. Alors je plaque un joli sourire et me rapproche plus doucement.
– Regarde ! jubile-t-il sans réussir à contenir sa voix. Ils ont accepté, putain. Ils ont accepté !
– Waouh, réponds-je d’un ton calme qui se veut bienveillant. Tu vas les rencontrer, alors, tes idoles ? Tu vas rencontrer les Rebel Sinners !
– Mieux que ça, putain, Lucille ! Lis ! C’est juste dingue ! Incroyable ! Inespéré ! Putain, j’y crois pas !
Je fronce les sourcils, me saisis de la lettre qu’il me tend et commence à lire, un peu inquiète de son excitation soudaine. ...»
Afficher en entierCharlie ne me laisse pas le temps de réagir ; il me plaque encore un peu plus contre son torse, et je ne peux qu’assister, impuissante, au rapprochement de ses lèvres vers mon visage. Complètement tétanisée, n’osant bouger, je subis. Non plutôt je savoure.
Il m’embrasse, d’un coup, sans préavis, sans me demander mon avis. Ses lèvres s’abattent sur les miennes, et se mettent en mouvement aussitôt. Ce n’est pas un baiser violent, non. C’est doux, c’est lent, c’est irrésistible. Au lieu de le repousser, je me laisse faire. Apparemment, ma conscience s’est fait la malle, partie soudainement en vacances et remplacée par la concupiscence, qui prend le pouvoir sur mon cerveau comme anesthésié. Et visiblement, il est plus que d’accord, le traître ! Mes lèvres accompagnent le mouvement des siennes, comme avides d’un toucher qu’elles n’ont pas connu depuis des mois. Mes mains se posent sur son torse, et je penche la tête pour suivre Charlie, que je sens sourire sur ma bouche.
Et là, comme un boomerang, la situation me revient en pleine face : la boîte, la piste, les danseurs autour, et le gars que je suis en train d’embrasser ! Celui-là même qui m’a insultée dès le premier jour, celui-là même qui s’est tapé une groupie dans sa loge quelques minutes plus tard. Je ne lui en veux pas pour ça, mais je ne peux pas continuer cette bévue : je n’ai pas le temps pour ce genre de connerie qui ne peut que me revenir en pleine face à un moment ou à un autre. Ce type ne m’apportera que des ennuis et me détournera de mes objectifs.
D’un geste brusque, je repousse Charlie et me dégage de ses lèvres.
Merde, merde, merde, qu’est-ce qui m’a pris ?
J’aurais dû le repousser tout de suite et tuer ce rapprochement dans l’œuf.
Merrrrde ! Pourquoi j’ai fait ça ?
Bah, je le sais très bien.
Non seulement mon corps est en manque de rapprochements physiques avec la gent masculine, mais en plus, si je me veux honnête, Charlie me fait de l’effet. J’ai essayé de ne pas faire attention à son physique d’Apollon, à sa voix grave et éraillée qui fait mouiller les petites culottes de ses groupies, à ses petites attentions.
Grillée, cocotte, t’es grillée ! Toi aussi tu fais la fan en rut, andouille !
Afficher en entier