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Elle ferma ses yeux brûlants de larmes. Elle n'aurait su expliquer le flot d'émotion qui l'envahissait. Elle déglutit, espérant retenir ses larmes, les chasser avant que Sam ne les voie.
C'était donc ça, se sentir vulnérable, ouvrir sa poitrine en deux pour laisser quelqu'un vous arracher le coeur. La fragilité, c'était gérable. Mais pour le reste, cela restait à voir.
Afficher en entier- Vous vous moquez de moi ? gronda-t-elle d'une voix empâtée. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.
La scène était pourtant cocasse. Sam, retiré du monde dans la maison de ses parents, s'appliquait à dominer la petite boule de feu qui l'exécrait ouvertement. Comme dans un drame shakespearien dont Sam serait le héros déchu, il était contraint d'affronter son ennemi juré, incarné par Cesca Shakespeare, la jolie et furieuse dramaturge incapable d'écrire.
Afficher en entier« L’amour ne voit pas avec les yeux mais avec l’âme ; et voilà pourquoi l’ailé Cupidon est peint aveugle »
Afficher en entierCar là où tu es, se trouve le monde… et là où tu n’es pas, règne la désolation. - Henri VI, Deuxième Partie - William Shakespeare
Afficher en entierDoute que la vérité puisse être un mensonge, mais ne doute pas de mon amour. Hamlet - William Shakespeare
Afficher en entier« – Vous vous moquez de moi ? gronda-t-elle d’une voix empâtée. Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle.
La scène était pourtant cocasse. Sam, retiré du monde dans la maison de ses parents, s’appliquait à dominer la petite boule de feu qui l’exécrait ouvertement. Comme dans un drame Shakespearien dont Sam serait le héros déchu, il était contraint d’affronter son ennemi juré, incarné par Cesca Shakespeare, la jolie et furieuse dramaturge incapable d’écrire.
Il ne reconnut pas le rire qui jaillit de ses lèvres. La tête penchée, il s’efforça de s’en expliquer la nature. Au bout d’une minute de réflexion, il trouva la réponse : il n’avait pas ri d’aussi bon cœur depuis une éternité.
Auparavant, il s’esclaffait à tout bout de champ. Sans que des attentes, des jugements ou des révélations ne musellent sa gaieté. Bien sûr, il lui était arrivé de rire au cours des six dernières années. Il était acteur tout de même. Mais contrairement à Varenne, à L.A., chaque sourire devait rester mesuré.
En cet instant, San redevint le garçonnet qui évoluait jadis entre ces murs. Il n’était plus le Sam adulte qui avait tout raté à force de ses plier aux attentes d’autrui.
– Si, c’est amusant, parvint-il à riposter entre deux éclats de rire. Même carrément hilarant.
Le coin de la bouche de Cesca se retroussa. Un infime mouvement qui attira néanmoins l’attention de Sam. Il voyait bien qu’elle luttait pour dompter son amusement. Et perdait lentement la bataille.
Puis elle pouffa, elle aussi. Un gloussement entrecoupé de hoquets secoua son buste. Elle s’effondra sur le sol, ses fesses heurtèrent le carrelage, ses mains hâlées camouflèrent son visage.
– C’est votre faute, tout ça, bredouille-t-elle. Saloperie de beau mec envahisseur ! Espèce d’empêcheur de tourner en rond !
Même ses insultes maladroites étaient amusantes à leur façon… »
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)– Je t’aime, chuchota-t-elle contre sa bouche.
Son haleine le réchauffa autant que sa déclaration.
– Je t’aime aussi, trésor.
Rien d’autre ne comptait. Le passé était le prologue et l’avenir restait à écrire. Ils ne pouvaient rien demander de plus.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)L’heure était venue de rentrer chez lui. Son vrai chez-lui. Pas une ville ou un village, ni même une maison au bord d’un lac. Chez lui, c’était où elle se trouvait, où qu’elle soit. À Londres… Varenne… peu importe. Car ces derniers mois, il avait appris que se sentir à sa place, être chez lui, était affaire de ressenti. C’était ce qui détendait les muscles et ralentissait la respiration. C’était ce que l’on avait hâte de retrouver en fin de journée.
Sa place était aux côtés de Cesca Shakespeare. Même si elle l’ignorait encore.
Afficher en entier- Vous vous moquez de moi ? gronda-t-elle d’une voix empâtée. Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle.
La scène était pourtant cocasse. Sam, retiré du monde dans la maison de ses parents, s’appliquait à dominer la petite boule de feu qui l’exécrait ouvertement. Comme dans un drame Shakespearien dont Sam serait le héros déchu, il était contraint d’affronter son ennemi juré, incarné par Cesca Shakespeare, la jolie et furieuse dramaturge incapable d’écrire. Il ne reconnut pas le rire qui jaillit de ses lèvres. La tête penchée, il s’efforça de s’en expliquer la nature. Au bout d’une minute de réflexion, il trouva la réponse : il n’avait pas ri d’aussi bon cœur depuis une éternité. Auparavant, il s’esclaffait à tout bout de champ. Sans que des attentes, des jugements ou des révélations ne musellent sa gaieté. Bien sûr, il lui était arrivé de rire au cours des six dernières années. Il était acteur tout de même. Mais contrairement à Varenne, à L.A., chaque sourire devait rester mesuré. En cet instant, Sam redevint le garçonnet qui évoluait jadis entre ces murs. Il n’était plus le Sam adulte qui avait tout raté à force de se plier aux attentes d’autrui.
- Si, c’est amusant, parvint-il à riposter entre deux éclats de rire. Même carrément hilarant.
Le coin de la bouche de Cesca se retroussa. Un infime mouvement qui attira néanmoins l’attention de Sam. Il voyait bien qu’elle luttait pour dompter son amusement. Et perdait lentement la bataille. Puis elle pouffa, elle aussi. Un gloussement entrecoupé de hoquets secoua son buste. Elle s’effondra sur le sol, ses fesses heurtèrent le carrelage, ses mains hâlées camouflèrent son visage.
- C’est votre faute, tout ça, bredouille-t-elle. Saloperie de beau mec envahisseur ! Espèce d’empêcheur de tourner en rond ! Même ses insultes maladroites étaient amusantes à leur façon…
Afficher en entierEcrire, c'est tellement solitaire. On passe ses journées face à un écran vide, avec des voix dans la tête qui réclament à cor et à cri d'en sortir." (p 166)
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