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Théâtre complet



Description ajoutée par juliendu08000 2011-12-25T16:36:44+01:00

Résumé

Traduit par Paul Mazon ŒDIPE : Ô mes enfants, où donc êtes-vous ?...

Sur vous aussi je pleure... quand je songe combien sera amère votre vie à venir et quel sort vous feront les gens... Quand vous atteindrez l'heure du mariage, qui voudra, qui osera se charger de tous ces opprobres faits pour ruiner votre existence, comme ils ont fait pour mes propres parents ? Est-il un crime qui y manque ? Votre père a tué son père ; il a fécondé le sein d'où lui-même était sorti ; il vous a eues de celle même dont il était issu...Qui, dès lors, vous épousera ? Personne, ô mes enfants, et sans doute vous faudra-t-il vous consumer alors dans la stérilité et dans la solitude... CREON : Tu as assez pleuré, rentre dans la maison " Poeta divinus " (Cicéron)

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Classement en biblio - 42 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Elerinna2 2018-03-22T19:06:28+01:00

Ismène — Tout ce que j’ai enduré depuis que je me suis mise à ta recherche, père, j’aime mieux n’en rien dire, car je ne tiens pas à vivre une seconde fois ces épreuves, en les racontant. J’ai fait ce voyage pour t’apprendre quelle douloureuse fatalité pèse sur tes deux fils. Au début, ils rivalisaient à qui laisserait le trône à Créon, pour éviter une souillure à leur pays. À les entendre, ils n’avaient dans la pensée que la flétrissure qui marquait ton infortunée maison ! Mais bientôt, un dieu les poussant, et leurs criminels instincts, entre ces frères trois fois misérables se déclara une funeste émulation à s’emparer du sceptre et de la puissance royale. Au mépris des droits de son aîné, le plus jeune évince Polynice et le chasse de sa patrie. Alors, selon le bruit qui s’en est accrédité chez nous, l’exilé a gagné le val d’Argos ; là, entrant dans une nouvelle famille, il s’assure de troupes fidèles, tout impatient de livrer aux Argiens la terre de Cadmos, si leur défaite ne porte aux nues la gloire thébaine. Ce ne sont pas là des mots, mon père, ce sont des faits redoutables. Je me demande à quelle extrémité les dieux porteront ta misère avant de la prendre en pitié.

Œdipe — As-tu donc quelquefois espéré qu’ils se souviendraient de moi pour me sauver un jour ?

Ismène — Oui, père, depuis les derniers oracles.

Œdipe — Les derniers oracles ? Qu’ont-ils prédit, mon enfant ?

Ismène — Qu’un jour les Thébains chercheraient à te posséder mort ou vivant, car il y va de leur sécurité.

Œdipe — Quel secours attendraient-ils d’un homme tel que moi ?

Ismène — En toi, dit-on, repose leur puissance.

Œdipe — Quand je ne suis plus rien, alors on me compte pour quelque chose ?

Ismène — Les dieux te relèvent, après t’avoir abattu.

Œdipe — Abattre un homme jeune pour le relever vieillard, mauvaise opération !

Ismène — Sache pourtant que cet oracle te vaudra la visite de Créon, sa très prochaine visite.

Œdipe — Quelles sont ses intentions, ma fille ? Éclaire-moi.

Ismène — De fixer ton séjour près du territoire thébain, car ils veulent s’assurer de ta personne, mais sans t’ouvrir leur frontière.

Œdipe — A quoi leur servira-t-il que je repose à leurs portes ?

Ismène — Ta tombe négligée leur porterait malheur.

Œdipe — La chose va de soi, sans qu’un dieu ait besoin de le dire.

Ismène — C’est pour cette raison qu’ils veulent t’imposer une résidence à portée de leur territoire.

Œdipe — Jetteront-ils sur mon corps de la terre thébaine ?

Ismène — Père, le sang des tiens, que tu as versé, s’y oppose.

Œdipe — S’il en est ainsi, jamais ils ne me tiendront en leur pouvoir.

Ismène — Ce refus pèsera lourd sur les enfants de Cadmos.

Œdipe — En quelle conjoncture, ma fille ?

Ismène — Ta colère les atteindra, s’ils s’approchent de ta tombe.

Œdipe — Ce que tu me rapportes, mon enfant, de qui l’as-tu appris ?

Ismène — De délégués aux Jeux, qui revenaient du sanctuaire delphique.

Œdipe — Tels sont donc les termes de l’oracle rendu sur nous ?

Ismène — Ces délégués l’ont affirmé, quand ils sont rentrés à Thèbes.

Œdipe — Et mes fils ? L’un ou l’autre a-t-il eu connaissance de l’oracle ?

Ismène — Ils n’en ignorent rien l’un et l’autre.

Œdipe — Et cependant ils songent plus à régner qu’à regretter leur père, les scélérats !

Ismène — Ce mot me meurtrit le cœur, mais je l’accepte sans protester.

Œdipe — Veuillent les dieux ne jamais l’éteindre, cette discorde providentielle, et puissé-je demeurer l’arbitre du combat qui affronte les deux frères ! Il régnera peu de temps, celui qui trône et tient le sceptre ; il ne retrouvera plus sa place au foyer, celui qui a choisi l’exil, puisque, ni l’un ni l’autre, ils n’ont retenu et protégé l’auteur de leurs jours, lorsqu’il fut ignominieusement expulsé de sa patrie. Oui, si j’ai été jeté à la rue, si j’ai été décrété de bannissement, c’est leur faute. Ne dites pas qu’à cette époque je ne demandais pas mieux, en sorte que la cité n’aurait fait que m’accorder une grâce. Ce n’est pas vrai. Aussi bien, dans le feu de ma fureur, lorsque rien ne m’eût été plus doux que de périr sous une grêle de pierres, personne ne s’offrit à exaucer mon vœu. Le temps mûrissant ma douleur, je compris que les transports de mon désespoir m’avaient châtié trop durement. C’est alors, la cité s’avisant de me chasser, quand je ne le désirais plus, que les fils de mon sang, qui d’un mot pouvaient me sauver, ne daignèrent pas ouvrir la bouche, et que je pris pour toujours le chemin d’exil et de misère

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Miaouss 2021-11-26T13:50:46+01:00
Lu aussi

Le théâtre c’est dur à lire, c’est plus quelque chose qui se vit, j’ai passé outre cette règle pour sortir mon livre de ma pile à lire, 5 ans c’est long. Pour un antique auteur comme celui-ci je m’attendais à lire des textes très chiadé, et je n’en suis pas déçu, ils sont aussi modernes dans leurs visions et façons d’aborder l’Homme. En parcourant la mythologie, Sophocle nous offre des textes classiques, dont certains que j’avais déjà lu mais j’ai été content de le redécouvrir comme le fameux Œdipe Roi. Antigone fût pour moi LA découverte de ce recueil, par la philosophie qu’il y a dedans et reste tout à fait accessible, j’aurais apprécié l’étudier et le voir sur scène pour encore plus l’adorer. Il y a beaucoup de psychologie chez les personnages des pièces, elles sont complexes, passionnées, changeantes, tout ce qui rend crédible et rapproche de la perfection ces textes.

C’est à lire, encore aujourd’hui, Sophocle a su traverser les siècles pour donner le meilleur et le pire de l’âme humaine dans ses drames.

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Commentaire ajouté par RaissaM 2018-02-25T10:57:45+01:00
Lu aussi

Je l'ai lu au lycée pour les cours et ca a été un merveilleux moment. On y découvre la mythologie à travers des pièces classiques largement reprises par la suite.

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Commentaire ajouté par Manoukiti 2016-10-11T07:10:43+02:00
Argent

J'avoue que j'ai acheté ce livre car je ne trouvais pas en édition indépendante Œdipe à Colone et qu'il fallait absolument que je le lise. Mais je me suis décidée à lire les autres pièces et ça à été un régale! Ce sont de très belles pièces avec de bons personnages. La trame mythologique est toujours très bien construite et le dramaturge nous fait ressentir des émotions. Electre, les Trachiniennes et Œdipe Roi restent mes pièces préférées de ce recueil ( si on peut l'appeler ainsi) Œdipe à Colone (qui m'a fait acheter ce livre) m'a un peu déçu. Il manquait vraiment quelque chose. J'ai trouvé le dénouement vraiment trop soudain et sans véritable cause. Les autres pièces sont malgré tout très bien à lire.

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Commentaire ajouté par Elerinna2 2016-08-21T18:41:36+02:00
Argent

Si le style et les codes sont un peu difficile au début on s'y fait et on se régale. Parce que c'est beau bien sûr, écrit magnifiquement, que c'est intéressant de découvrir ce qu'était le théâtre à l'époque et puis ça parle de mythologie.

Je regrette que la dernière pièce n'est jamais parvenu jusqu'à nous entière car elle avait l'air génial.

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Date de sortie

Théâtre complet

  • France : 1993-01-07 - Poche (Français)

Activité récente

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2018-06-30T16:20:55+02:00

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